Des drames comme celui de Saint-Malo cet été, pour un qui est relayé par les médias tous les 6 mois, des dizaines se déroulent dans l'anonymat le plus complet chaque année. Drames que nous nous interdisons de juger mais qui nous touchent tous très profondément car ils sont l'expression d'un désespoir d'une profondeur sans fin.
Marine Lamoureux a rédigé pour La Croix, un article qui fait bien le tour de la question. Tout d'abord, ne pas laisser les parents seuls face aux difficultés, à la culpabilité, à la perte de vie sociale, familiale et professionnelles. Ensuite savoir leur parler, les mettre en confiance pour qu'ils acceptent les aides possibles, et enfin développer les aides dont ils ont besoin.
Les établissements pour enfants handicapés sont réputés satisfaire les besoins en quantité, ce qui est loin d'être le cas dans de nombreux endroits, mais pour les handicaps les plus lourds, ceux qui ne sont pas de la force de plus aimant des parents, il manque encore très souvent de places et de dispositifs adaptés pour prévenir l'épuisement, les ruptures et parfois le drame.
L'identification des aidants les plus exposés, leur information et la proposition de mise en oeuvre de plans d'aides spécifiques, comprenant notamment des possibilités étendues d'exercer un légitime droit au répit, doivent être une préoccupation des pouvoirs publics. Des aides nouvelles et des places d'accueil temporaire pour les handicaps les plus lourds (autisme, polyhandicap, plurihandicap, troubles graves du comportement, handicap psychique etc.) doivent être créés et la réforme prochaine dite du 5ème risque doit être une occasion de se pencher très sérieusement sur la situation des aidants les plus exposés.