Attention : cette eau en bouteille consommée par de nombreux Français serait contaminée à l’arsenic

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La consommation d’eau en bouteille est un réflexe quotidien pour de nombreux Français. Pourtant, une enquête récente pourrait sérieusement ébranler cette confiance. Certaines marques, très présentes dans les supermarchés, seraient contaminées à l’arsenic, un élément chimique reconnu pour ses dangers sur la santé humaine. Voici ce qu’il faut savoir pour se protéger et comprendre l’ampleur du problème.

Une enquête qui inquiète

Les résultats publiés par Mediapart révèlent des irrégularités préoccupantes dans le contrôle qualité de certaines eaux minérales. Selon les journalistes, des documents internes obtenus auprès de Nestlé montrent des défaillances dans le respect des normes et dans le suivi environnemental.

Un rapport confidentiel datant de juin 2022 mentionne 20 cas de non-conformité aux réglementations, susceptibles de mettre en danger la santé publique. *« Ces anomalies montrent un manque de maîtrise dans la surveillance de la qualité de l’eau »,* expliquent les auteurs de l’enquête.

Des taux d’arsenic inquiétants

Les analyses scientifiques ont mis en évidence que certains lots de la marque Vittel dépassaient les limites légales en arsenic, avec des concentrations allant jusqu’à 13 µg/L alors que la norme est fixée à 10 µg/L. Cette situation est jugée à risque, l’arsenic étant reconnu comme un carcinogène lorsqu’il est ingéré en quantité importante.

La présence de cet élément dans l’eau en bouteille soulève des questions sur les méthodes de traitement et sur le suivi des standards de sécurité. *« La consommation régulière de ces eaux pourrait avoir des conséquences sanitaires à long terme »,* alertent certains experts.

Une marque au centre des inquiétudes

Face à ces révélations, les autorités françaises, dont le Service National d’Enquête de la DGCCRF et l’IGAS, ont lancé des investigations pour mesurer l’ampleur de la contamination et déterminer les actions nécessaires. Nestlé a quant à elle ouvert une enquête interne et précise que certaines informations pourraient être basées sur des interprétations inexactes et ne constitueraient que des hypothèses.

Des mesures jugées insuffisantes

Depuis 2012, des filtres au dioxyde de manganèse ont été installés pour réduire l’arsenic naturel dans l’eau. Mais seulement 60 % des eaux passent par ce traitement. Les 40 % restants, à l’état brut, sont ensuite mélangés aux eaux filtrées, ce qui pourrait augmenter le risque pour les consommateurs.

Ce mélange soulève des interrogations sur la sécurité des lots distribués et sur la capacité de l’entreprise à protéger ses clients. Les autorités sanitaires recommandent la prudence et encouragent les consommateurs à rester attentifs aux marques qu’ils achètent.

Recommandations pour les consommateurs

Pour limiter les risques, plusieurs précautions peuvent être envisagées :

  • Privilégier les marques certifiées et dont les résultats d’analyses sont publiés ;
  • Alterner avec des eaux locales ou de source reconnue ;
  • Installer un filtre domestique capable de réduire la teneur en métaux lourds ;
  • Suivre les conseils des autorités sanitaires concernant la consommation d’eau en bouteille.

Des questions plus larges sur l’eau en bouteille

Au-delà du risque sanitaire, cette affaire met en lumière les enjeux environnementaux liés à la production d’eau en bouteille. Le transport, le plastique et la gestion des ressources naturelles sont autant de points à considérer pour réduire notre impact écologique.

Penser à des alternatives durables, comme les filtres domestiques ou les eaux de source locales certifiées, peut contribuer à limiter l’exposition aux substances nocives tout en réduisant la consommation de plastique.

Une vigilance indispensable

La situation actuelle rappelle l’importance d’une vigilance quotidienne. Les consommateurs doivent rester informés et attentifs aux informations officielles. Même si la plupart des eaux restent conformes aux normes, certaines anomalies montrent que le contrôle n’est pas toujours parfait.

En restant prudents et en choisissant des solutions alternatives, chacun peut protéger sa santé tout en limitant les risques liés à l’arsenic et autres contaminants dans l’eau en bouteille.


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