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Pour les 14 millions de retraités du secteur privé, la revalorisation des pensions Agirc-Arrco prévue au 1er novembre 2025 est arrivée, mais elle reste très faible. Avec une augmentation comprise entre +0,5 % et +0,9 %, beaucoup expriment frustration et inquiétude. Alors que le coût de la vie continue de grimper, cette hausse paraît insuffisante pour préserver le pouvoir d’achat des bénéficiaires.
Une formule qui limite l’augmentation
Le calcul des pensions complémentaires repose sur un accord national interprofessionnel. L’inflation hors tabac, estimée à +0,9 % pour 2025, est réduite automatiquement de 0,4 point, ce qui donne une hausse de base de +0,5 %. Le conseil d’administration peut ensuite ajuster ce taux de ±0,4 point.
Concrètement, même si l’inflation revient légèrement, les pensions progressent moins vite que le coût réel de la vie. Le résultat : une augmentation jugée symbolique par de nombreux retraités.
Pourquoi les retraités jugent la hausse insuffisante
Pour une pension de 600 €, une hausse de +0,5 % à +0,9 % ne représente que 3 à 5,40 € supplémentaires par mois. Pour 1 000 €, cela monte à 5 à 9 €, et pour 1 500 €, à 7,50 à 13,50 €. Une progression très modeste qui ne couvre pas la hausse des dépenses quotidiennes.
De nombreux retraités estiment que leur pouvoir d’achat recule. « La hausse ne suit pas le rythme des prix, on sent notre budget s’éroder », explique un retraité parisien. La frustration est d’autant plus forte pour ceux qui comptaient sur cette revalorisation annuelle pour compenser la vie chère.
Comment le mécanisme Agirc-Arrco fonctionne
Le régime complémentaire Agirc-Arrco fonctionne par points et est géré par les partenaires sociaux. Le choix d’appliquer l’inflation « hors tabac » moins 0,4 point permet de modérer automatiquement les augmentations. Même si l’inflation monte, le mécanisme contractuel limite la hausse réelle, d’où la déception des retraités.
Ce système vise à stabiliser les pensions dans le temps, mais il crée un décalage entre l’évolution des prix et le montant réellement versé chaque année. C’est ce décalage qui alimente le sentiment d’injustice chez de nombreux bénéficiaires.
Conséquences concrètes pour les pensions
Le versement majoré des pensions interviendra dès le 1er novembre 2025. Le montant final dépendra du taux arrêté fin septembre ou début octobre par le conseil d’administration. Cette méthode explique pourquoi la hausse ressentie est parfois jugée dérisoire.
En pratique :
- Les pensions inférieures à 600 € bénéficieront d’un gain mensuel de seulement 3 à 5 € ;
- Pour celles autour de 1 000 €, la hausse se situe entre 5 et 9 € ;
- Pour les pensions de 1 500 €, le gain sera de 7,50 à 13,50 € par mois.
Cette progression très modeste ne compense pas la hausse réelle des dépenses, notamment l’alimentation, l’énergie et les services quotidiens.
Nos conseils aux retraités concernés
Pour mieux gérer cette augmentation limitée, il est conseillé :
- De vérifier le montant de votre pension à la date de versement de novembre ;
- De calculer la hausse réelle appliquée (taux retenu × montant de la pension) ;
- D’adapter votre budget à cette hausse modeste ;
- De rester attentif‑ve aux prochaines annonces sur l’évolution des indices et des règles de calcul.
Il est important de comprendre que la marge de ±0,4 point pourrait être utilisée de manière plus favorable par le conseil d’administration, offrant un léger surcroît de hausse si les conditions économiques le permettent.
Préparer son budget malgré la faible augmentation
La revalorisation de novembre 2025 est actée, mais jugée insuffisante par la majorité des retraités. Le mécanisme assure une progression annuelle, mais très modérée. « Même une petite augmentation peut aider à ajuster ses dépenses si on la calcule correctement », souligne un expert en finances personnelles.
Pour anticiper les prochaines années, il est utile de suivre l’indexation du point Agirc-Arrco et les évolutions possibles des accords 2024-2026. Une utilisation plus favorable de la marge contractuelle pourrait apporter un gain supplémentaire, mais il faudra rester vigilant et planifier son budget en conséquence.
En résumé, la hausse Agirc-Arrco de novembre 2025 apporte un léger soulagement, mais elle reste largement en dessous des attentes. Les retraités du privé doivent donc ajuster leurs dépenses et suivre de près les décisions des partenaires sociaux pour ne pas subir de surprises désagréables.

