Retraites : à quel âge pourra-t-on partir si la réforme n’est pas appliquée ?

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L’actualité des retraites continue de susciter de vifs débats en France. Avec la baisse de popularité de certaines réformes et les discussions au sein du gouvernement, une question brûle les lèvres des Français : que se passerait-il si la réforme des retraites était suspendue ? Sébastien Lecornu et Elisabeth Borne ont laissé entendre que cette option restait possible, ouvrant la porte à plusieurs scénarios pour l’âge de départ à la retraite. Tour d’horizon des situations possibles pour les futurs retraités.

Une suspension possible, mais pour quel âge ?

La réforme des retraites de 2023 a introduit un recul progressif de l’âge de départ, visant 64 ans en 2030. Depuis le 1er septembre 2025, les Français peuvent partir à 62 ans et 9 mois. Cependant, si le gouvernement décidait de suspendre cette réforme, deux hypothèses principales se dessinent :

  • Un départ à 62 ans et 9 mois ;
  • Un départ à 63 ans.

Dans le premier scénario, la suspension immédiate en fin 2025 permettrait aux futurs retraités de conserver l’âge légal de départ fixé à 62 ans et 9 mois. Cela représenterait un soulagement pour ceux qui approchent de la retraite et craignent de devoir patienter plus longtemps.

Dans le second cas, si la suspension intervenait en 2026, l’âge de départ pourrait être fixé à 63 ans. Cette option serait légèrement moins favorable pour ceux qui approchent de la limite, mais resterait plus douce que l’application complète du calendrier prévu jusqu’en 2030.

Le rôle du gouvernement et du PLFSS

Selon Yvan Ricordeau, négociateur de la CFDT, la mise en place d’une suspension serait techniquement possible : « Un gouvernement peut sans aucun problème introduire cela au PLFSS 2026« . Le PLFSS, ou projet de loi de financement de la Sécurité sociale, est en effet l’instrument législatif qui pourrait formaliser une telle suspension. La décision finale dépendra toutefois de l’arbitrage politique et des débats parlementaires.

Durée de cotisation : combien de trimestres pour un départ à taux plein ?

Outre l’âge légal, un autre élément crucial influence la retraite : le nombre de trimestres de cotisation nécessaires pour bénéficier d’une pension complète. La réforme actuelle fixe cette durée à 43 ans, soit 172 trimestres. Mais en cas de suspension, plusieurs options peuvent être envisagées :

  • Si la suspension intervient fin 2025, la durée de cotisation pourrait rester à 170 trimestres ;
  • Si elle est appliquée début 2026, elle passerait à 171 trimestres pour la génération 1964.

Ces ajustements auront un impact direct sur la retraite à taux plein, et chaque trimestre compte pour les futurs retraités. Il reste important de suivre les annonces officielles pour savoir quelle version sera retenue.

Des simulations pour mieux se projeter

Plusieurs tableaux circulent pour aider les Français à se projeter selon leur année de naissance et le scénario choisi. Ces simulations restent indicatives, car les décisions politiques peuvent encore évoluer d’ici 2027, notamment après l’élection présidentielle. Pour obtenir une estimation personnalisée, il est recommandé de consulter le simulateur officiel sur le site Info-retraite.

La suspension de la réforme, qu’elle intervienne en 2025 ou 2026, offrirait un répit temporaire aux futurs retraités, mais elle ne modifie pas fondamentalement le besoin de planifier sa retraite en fonction de ses revenus et de sa situation personnelle. Chaque choix, âge de départ ou durée de cotisation, peut influencer significativement le montant de la pension.

Ce que cela signifie pour les Français

Pour les retraités proches de l’âge légal, la possibilité d’une suspension peut rassurer, mais elle introduit également une dose d’incertitude. Les discussions actuelles au sein du gouvernement montrent que rien n’est encore décidé et que tout reste possible. Dans ce contexte, il est conseillé de rester attentif aux annonces officielles et de préparer sa retraite en fonction de plusieurs scénarios.

Entre 62 ans et 9 mois et 63 ans, la différence peut sembler faible, mais elle peut représenter plusieurs mois de cotisations supplémentaires ou de revenus anticipés. La vigilance reste donc de mise pour ceux qui souhaitent organiser sereinement leur avenir financier.

Au final, la suspension de la réforme des retraites pourrait offrir un répit temporaire, mais elle ne dispense pas de réfléchir à sa stratégie de retraite. Diversifier ses placements, anticiper ses besoins financiers et suivre les annonces gouvernementales restent les clés pour traverser ces années de changements avec sérénité et prudence.


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