En France, la retraite reste un sujet sensible et plein de zones d’ombre. Chaque année, de nombreux Français se demandent combien ils vont réellement toucher une fois à la retraite. Et surtout, pourquoi certains perçoivent bien plus que d’autres. En 2025, les écarts sont toujours aussi frappants… et les raisons sont nombreuses.
Combien touche un retraité en moyenne en 2025 ?
En 2025, la pension moyenne brute tourne autour de 1 661 euros par mois, ce qui équivaut à environ 1 545 euros nets après les prélèvements sociaux. Ce chiffre inclut les retraités ayant cotisé pour leur propre retraite, sans compter les éventuels avantages ou pensions de réversion.
Cette hausse est le résultat d’une revalorisation annuelle estimée à 2,2 %, censée compenser partiellement l’effet de l’inflation. En intégrant les pensions de réversion, le montant grimpe légèrement à 1 662 euros bruts. Mais dans la réalité, tous les retraités sont loin de toucher cette somme.
Hommes vs femmes : toujours un fossé dans les montants
En 2025, les inégalités entre les sexes restent criantes. En moyenne, une femme retraitée perçoit environ 1 180 euros nets, tandis qu’un homme touche près de 1 906 euros. Un écart de 38 %, dû notamment aux carrières plus courtes ; aux interruptions pour élever les enfants ; ou encore aux emplois à temps partiel plus fréquents chez les femmes.
Grâce aux pensions de réversion, cet écart se réduit légèrement, pour atteindre environ 26 %, soit 1 350 euros nets en moyenne pour les femmes. Mais la réalité reste dure à avaler. Sans une réelle politique en faveur de l’égalité salariale et une meilleure prise en compte des périodes non travaillées, le fossé restera béant.
Des écarts importants selon le régime de retraite
La pension dépend aussi largement du régime auquel on est affilié. Les salariés du privé reçoivent en moyenne 1 290 euros nets par mois ; de leur côté, les fonctionnaires d’État peuvent compter sur une pension d’environ 1 825 euros nets.
Et du côté des régimes spéciaux, les montants grimpent encore. À la SNCF, on parle d’une moyenne de 2 050 euros nets ; et à la RATP, de 2 400 euros. Des écarts qui alimentent régulièrement les débats sur l’équité du système ; et qui renforcent l’appel à une réforme globale pour harmoniser les règles.
Des différences aussi selon la région… et l’inflation
Vivre à Paris ou en Creuse, ce n’est pas la même chose, et ça se voit sur les pensions. En 2025, les retraités d’Île-de-France profitent en moyenne de pensions supérieures à 2 190 euros nets ; dans certaines zones rurales comme la Creuse, la moyenne tombe à 1 404 euros.
Ces différences ne sont pas dues au hasard. Elles reflètent l’accès à des carrières mieux rémunérées dans les grandes métropoles ; mais aussi des conditions économiques régionales très disparates. Et même si les pensions sont revalorisées, l’inflation continue de grignoter le pouvoir d’achat ; compliquant la vie de nombreux retraités, surtout ceux avec une petite retraite.
Et demain ?
Avec des écarts aussi marqués et une inflation toujours présente, la question du pouvoir d’achat des retraités reste plus que jamais d’actualité. Les débats autour d’une retraite plus équitable ne font que commencer. Une chose est sûre : le système doit encore évoluer pour répondre aux besoins de tous, sans exception.
Affaire à suivre de très près… surtout pour celles et ceux qui approchent de la fin de carrière.