Retraite progressive : à partir de quel âge peut-on en profiter ?

Afficher les titres Masquer les titres

La réforme des retraites a bouleversé les règles pour ceux qui souhaitent profiter d’un départ progressif. Depuis le 1er septembre 2025, tout salarié peut bénéficier de la retraite progressive dès 60 ans, à condition de remplir certaines conditions. Cette mesure permet de continuer à travailler tout en percevant une partie de sa pension, offrant un compromis entre activité professionnelle et repos bien mérité.

Qui peut bénéficier de la retraite progressive ?

Pour prétendre à ce dispositif, trois critères sont indispensables. D’abord, l’âge minimum requis est désormais fixé à 60 ans, peu importe l’année de naissance. Ensuite, le salarié doit justifier d’au moins 150 trimestres cotisés dans tous les régimes de base. Enfin, l’activité professionnelle doit être exercée à temps partiel.

Auparavant, la retraite progressive pouvait être demandée deux ans avant l’âge légal. Avec le relèvement progressif de l’âge de départ à la retraite – qui atteint désormais 64 ans depuis la réforme de 2023 – cette possibilité se limitait aux personnes nées avant 1968. Désormais, la règle est uniforme : 60 ans pour tous.

Comment fonctionne la retraite progressive ?

La retraite progressive consiste à percevoir une fraction de sa pension tout en continuant à travailler, mais avec un temps réduit. Par exemple, si un salarié travaille à 70 % de son temps habituel, il peut toucher 30 % de sa pension. Ce dispositif permet d’adapter la transition vers la retraite en douceur, en ajustant le rythme de travail à ses besoins.

La durée d’activité doit se situer entre 40 % et 80 % du temps complet. Cette règle s’applique à tous les salariés, y compris ceux au forfait, ainsi qu’aux travailleurs indépendants. Le passage à temps partiel nécessite l’accord de l’employeur, mais un refus doit obligatoirement être motivé.

Quelles démarches pour en bénéficier ?

La demande de retraite progressive doit être effectuée quatre à cinq mois avant le début souhaité du dispositif. Cela permet aux organismes de vérifier les droits et de calculer le montant exact de la pension partielle. Les salariés peuvent se renseigner auprès de leur caisse de retraite ou via les services en ligne pour faciliter la procédure.

Une mesure au cœur des débats

Certains élus, comme Gabriel Attal, suggèrent de remplacer l’âge de départ par la durée de cotisation pour rendre la retraite progressive plus flexible. Selon eux, ce changement permettrait aux personnes ayant commencé à travailler tôt de bénéficier de ce dispositif sans attendre 60 ans. « Il est important d’adapter les règles à la réalité du parcours professionnel de chacun », souligne un conseiller du ministère des Solidarités.

Pour l’instant, le critère d’âge reste la règle officielle, mais la discussion continue au Parlement et auprès des syndicats. L’objectif est de trouver un équilibre entre la pérennité du système et la possibilité pour les salariés de moduler leur fin de carrière.

Avantages et limites de la retraite progressive

Le principal avantage est la flexibilité. Les salariés peuvent continuer à travailler tout en percevant une partie de leur pension, ce qui permet d’alléger progressivement leur charge de travail. Cependant, certaines limites existent :

  • La fraction de pension perçue est proportionnelle au temps travaillé ;
  • Le temps partiel nécessite l’accord de l’employeur ;
  • La demande doit être faite plusieurs mois à l’avance ;
  • Les droits à retraite continuent à se cumuler mais de manière partielle ;
  • Ce dispositif ne remplace pas le départ complet à la retraite.

Malgré ces contraintes, la retraite progressive constitue une solution intéressante pour ceux qui souhaitent un départ en douceur, conciliant activité et repos. Elle offre une transition adaptée, évitant le passage brutal de la vie professionnelle à la retraite complète.

En résumé, la retraite progressive est désormais accessible dès 60 ans pour tous, avec 150 trimestres cotisés et un temps partiel compris entre 40 % et 80 %. Les démarches doivent être anticipées et l’accord de l’employeur obtenu. Ce dispositif permet de moduler sa fin de carrière et d’aborder la retraite en douceur, tout en restant actif et en percevant une partie de sa pension.


Faites passer le mot en partageant !