Afficher les titres Masquer les titres
- Un système suisse basé sur trois piliers
- Le deuxième pilier : une retraite complémentaire obligatoire
- Un troisième pilier pour ceux qui veulent aller plus loin
- Un exemple concret : à quoi ressemble la retraite après 44 ans de carrière ?
- Si vous avez habité en France et travaillé en Suisse
- Comment faire sa demande de retraite quand on a travaillé en Suisse ?
- Un système qui peut rapporter gros à ceux qui s’y prennent bien
Passer l’ensemble de sa carrière en Suisse, c’est profiter d’un système de retraite réputé pour sa solidité. Mais combien touche-t-on vraiment à la retraite après une vie de travail de l’autre côté des Alpes ? Grâce à un système à trois piliers, les pensions suisses peuvent offrir un bon niveau de vie, à condition d’avoir bien cotisé. Voici ce qu’il faut savoir si vous êtes concerné.
Un système suisse basé sur trois piliers
En Suisse, la retraite repose sur un principe clair : trois niveaux de protection qui s’additionnent. Ce modèle a été pensé pour garantir un revenu stable aux personnes âgées, tout en tenant compte des réalités économiques de chacun.
Le premier pilier est l’AVS (Assurance Vieillesse et Survivants). C’est la base du système. Elle couvre les besoins essentiels comme le logement, la santé ou l’alimentation. Elle est financée à parts égales entre l’employeur et le salarié, à hauteur de 8,7 % du salaire. Pour recevoir la rente complète, il faut avoir cotisé pendant 44 ans à partir de l’âge de 20 ans. En 2025, cela donne droit à une rente mensuelle allant de 1 260 CHF à 2 520 CHF, soit environ 1 350 à 2 700 euros.
Le deuxième pilier : une retraite complémentaire obligatoire
Le deuxième pilier, la LPP (prévoyance professionnelle), est obligatoire pour tous ceux qui gagnent au moins 22 680 CHF par an. Il permet de compléter l’AVS pour maintenir un certain niveau de vie. Ce système fonctionne par capitalisation via des caisses de pension. Plus on travaille longtemps et plus le salaire est élevé, plus le capital final sera important.
En fin de carrière, les actifs peuvent avoir accumulé un capital allant de 250 000 à 500 000 CHF. Ce montant est ensuite transformé en rente mensuelle. Combinée à l’AVS, cette pension peut représenter jusqu’à 60 % du dernier salaire, un chiffre confortable pour bien vivre sa retraite.
Un troisième pilier pour ceux qui veulent aller plus loin
Le dernier pilier, appelé prévoyance individuelle, est facultatif. Il permet d’épargner volontairement, tout en bénéficiant d’avantages fiscaux. En 2025, il est possible de verser jusqu’à 7 258 CHF par an dans ce cadre, avec la possibilité de retirer cette somme sous forme de rente ou de capital à la retraite.
En moyenne, ceux qui s’y prennent tôt peuvent espérer un complément de pension de 1 100 CHF par mois. Un bon coup de pouce pour vivre plus confortablement ses vieux jours.
Un exemple concret : à quoi ressemble la retraite après 44 ans de carrière ?
Prenons le cas d’un Français ayant travaillé toute sa vie en Suisse, dès l’âge de 20 ans, avec un revenu annuel moyen de 90 720 CHF. Avec 44 années de cotisation complètes, il peut prétendre à la rente AVS maximale de 2 520 CHF par mois.
En y ajoutant la pension LPP, il peut toucher un revenu mensuel global confortable. Et s’il a en plus cotisé au pilier 3a, il peut dépasser les 4 500 CHF par mois, soit un niveau bien supérieur à la moyenne française.
Si vous avez habité en France et travaillé en Suisse
Bonne nouvelle : même en résidant en France, vous avez droit à la totalité de vos droits suisses, grâce aux accords bilatéraux. Chaque pays vous versera une part proportionnelle au temps que vous y avez travaillé. Vous ne perdez donc rien.
Attention tout de même : il faut avoir cotisé suffisamment longtemps pour prétendre à une rente complète, notamment du côté suisse. Il est donc important de vérifier ses droits bien avant le départ en retraite.
Comment faire sa demande de retraite quand on a travaillé en Suisse ?
Lorsque l’heure de la retraite approche, la démarche est simple mais doit être anticipée. Pour les résidents français, il faut adresser sa demande de retraite à sa caisse en France, qui se charge de faire le lien avec la caisse suisse.
Il est vivement conseillé de commencer la procédure au moins six mois à l’avance. Cela permet d’éviter tout retard dans le versement et de garantir un calcul juste de vos droits. L’âge légal de départ en Suisse est désormais de 65 ans pour tous, depuis la réforme entrée en vigueur en 2025.
Un système qui peut rapporter gros à ceux qui s’y prennent bien
Travailler en Suisse toute une vie, c’est s’assurer une pension solide, à condition d’avoir bien rempli les conditions de cotisation. En cumulant les trois piliers, il est possible d’obtenir une retraite bien supérieure à ce que propose la France pour une carrière équivalente. Pour ceux qui ont la chance d’avoir cotisé dès 20 ans, le montant mensuel peut dépasser les 4 000 CHF.
Le tout est d’anticiper, de suivre ses droits, et de bien se préparer. Une chose est sûre : pour les anciens frontaliers ou les résidents helvétiques, la retraite en Suisse est loin d’être un mauvais calcul.