Retraite : « J’ai touché le RSA toute ma vie, voici ma pension mensuelle »

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Le RSA est souvent perçu comme une aide généreuse pour les foyers modestes. Mais qu’en est-il réellement quand les bénéficiaires atteignent l’âge de la retraite ? Si certains pensent que toucher le RSA toute sa vie assure un revenu confortable, la réalité est bien différente. Le passage à la retraite peut révéler de grandes disparités et des revenus beaucoup plus faibles que la moyenne.

Les aides et leur impact sur la retraite

En France, de nombreux foyers bénéficient quotidiennement de prestations sociales pour compléter leurs revenus : allocations familiales, allocation de solidarité spécifique, allocation aux adultes handicapés ou encore le RSA. Ces aides sont souvent essentielles pour subvenir aux besoins fondamentaux lorsque le travail est rare ou insuffisant. Lorsqu’elles sont cumulées, elles peuvent représenter une somme significative. Cependant, ces allocations ne se traduisent pas forcément par une sécurité financière durable au moment de la retraite.

Contrairement aux idées reçues, percevoir le RSA n’est pas un avantage à long terme. Comme le rappelle le site Merci pour l’info, ceux qui ont touché le RSA toute leur vie reçoivent “des pensions en moyenne plus de deux fois plus faibles que les autres retraités.” Ces différences s’expliquent par des carrières peu rémunératrices et des périodes de cotisations très limitées.

Le RSA compte-t-il pour la retraite ?

Selon un rapport de la Drees publié en 2020, les anciens bénéficiaires d’un minimum social actif perçoivent à la retraite une pension environ deux fois plus faible que la moyenne. La raison principale : ces personnes ont perçu des rémunérations faibles tout au long de leur carrière, souvent insuffisantes pour valider des trimestres de retraite complets.

Lorsque quelqu’un touche le RSA de manière continue et n’a que très peu travaillé, il est courant qu’il ne dispose pas du nombre de trimestres requis pour une carrière complète. Or, pour calculer le montant de la pension, seule la période de cotisation à l’assurance vieillesse est prise en compte. Les périodes durant lesquelles le RSA ou l’AAH ont été perçus ne sont pas considérées pour le calcul des droits à la retraite.

Quels revenus à la retraite pour un bénéficiaire du RSA ?

En pratique, une personne ayant touché le RSA toute sa vie ne valide aucun trimestre pour sa retraite de base. Sans trimestres validés, il n’y a donc pas de pension de retraite classique. Cela peut représenter un vrai choc pour les personnes qui comptaient sur ces années de soutien pour sécuriser leur avenir financier.

Cependant, à partir de 65 ans (ou 67 ans selon les situations), il est possible de demander l’ASPA – l’allocation de solidarité aux personnes âgées. Cette prestation garantit un minimum de ressources pour ceux qui n’ont pas suffisamment cotisé. Le montant maximum s’élève à environ 1 016 € par mois pour une personne seule sans autre revenu. Cette somme reste très modeste et, selon les cas, peut être complétée par d’autres aides à la retraite pour assurer un revenu un peu plus confortable.

Que retenir pour les futurs retraités ?

Le parcours d’un bénéficiaire du RSA montre que les aides sociales assurent un revenu immédiat, mais ne remplacent pas les cotisations nécessaires à une retraite complète. Même si le RSA permet de vivre au quotidien, il ne crée pas de droits à la retraite. La prudence est donc de mise pour ceux qui comptent exclusivement sur ces allocations.

Il est également essentiel de se renseigner sur les autres dispositifs complémentaires, comme l’ASPA ou certaines aides locales, pour éviter une situation de précarité en vieillissant. Une planification anticipée peut aider à sécuriser ses ressources et à bénéficier d’un minimum de confort après la vie active.

En résumé, toucher le RSA toute sa vie n’assure pas une pension élevée. Les aides sociales permettent de vivre au présent, mais il reste crucial de connaître les dispositifs existants pour la retraite afin de garantir un minimum de ressources et ne pas se retrouver en grande précarité après 65 ans.


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