Retraite en France : à combien s’élève le montant moyen des pensions en 2025 ?

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Chaque année, le débat autour des pensions de retraite en France fait parler. Inflation, réformes successives, disparités entre hommes et femmes : le paysage des retraites continue d’évoluer sans cesse. En 2025, la pension moyenne brute dépasse les 1 600 € mensuels, mais derrière cette moyenne se cachent des inégalités marquées selon les régimes et les parcours professionnels. Faisons un point clair et accessible sur ce que touchent réellement les retraités cette année.

Une pension moyenne brute qui dépasse 1 600 € par mois

Selon les derniers chiffres publiés par la DREES, la pension moyenne brute s’élève à 1 661 € par mois en 2025, soit une légère hausse par rapport à 2022 (1 626 €). Une fois les prélèvements sociaux déduits (CSG, CRDS, CASA), cela revient à environ 1 545 € nets par mois. Cette augmentation de 2,2 % correspond à la revalorisation annuelle appliquée pour compenser la hausse des prix. Quand on inclut les pensions de réversion, le montant brut moyen grimpe à 1 695 €, ce qui montre combien ces dispositifs jouent un rôle essentiel dans le revenu global des seniors. Toutefois, cette moyenne cache des réalités très différentes selon les profils des retraités.

Des écarts nets entre régimes de retraite

Le régime auquel un retraité a cotisé influe largement sur le montant de sa pension. En 2025, les salariés du privé affiliés au régime général touchent en moyenne 1 290 € nets mensuels. En revanche, les fonctionnaires d’État perçoivent environ 1 825 € nets, tandis que les bénéficiaires des régimes spéciaux comme la SNCF ou la RATP affichent des pensions respectives de 2 050 € et jusqu’à 2 400 € nets. Ces différences s’expliquent par des règles de calcul propres à chaque régime, des durées de cotisation variables, et des avantages historiques toujours en place pour certains statuts.

Une perte de pouvoir d’achat malgré les revalorisations

Malgré ces augmentations nominales, la DREES indique que les pensions ont en réalité reculé de 0,4 % en euros constants entre 2022 et 2024. Autrement dit, l’inflation a grignoté un peu plus vite que les revalorisations, réduisant le pouvoir d’achat des retraités. Cette érosion touche particulièrement les plus modestes, dont le budget est principalement absorbé par des dépenses essentielles comme l’énergie, l’alimentation et le logement. Le quotidien devient ainsi plus compliqué pour une partie importante des seniors.

Des inégalités persistantes entre hommes et femmes

Un autre constat important concerne l’écart de pension entre sexes. En 2025, les femmes perçoivent en moyenne une pension brute inférieure de 38 % à celle des hommes. Cela représente environ 1 268 € bruts par mois pour elles contre 2 050 € pour les hommes. Après prélèvements sociaux, cela équivaut à 1 180 € nets pour les femmes et près de 1 906 € nets pour les hommes. Cet écart s’explique notamment par des carrières plus hachées, souvent interrompues pour des raisons familiales, un recours plus fréquent au temps partiel, et des salaires généralement plus faibles. En 2023, 26,5 % des femmes travaillaient à temps partiel contre seulement 8,7 % des hommes, et les interruptions pour raison familiale touchaient deux fois plus de femmes que d’hommes.

Le rôle des pensions de réversion pour réduire l’écart

Les pensions de réversion, qui bénéficient à 88 % de femmes, permettent de réduire cet écart à environ 26 %. En 2025, une femme retraitée avec réversion touche en moyenne 1 350 € nets, contre 1 800 € pour un homme. Si ce mécanisme aide à atténuer les inégalités, il ne suffit pas à compenser complètement les écarts structurels qui subsistent.

Des disparités liées aux parcours professionnels

Enfin, le montant des pensions dépend aussi beaucoup du parcours professionnel. Les carrières longues et continues permettent de toucher une pension plus confortable. En revanche, ceux qui ont connu des périodes de chômage, de temps partiel, ou d’interruption pour raisons familiales voient leur retraite diminuer. Ces différences témoignent du besoin urgent d’une réforme plus juste, capable de mieux prendre en compte la diversité des parcours de vie.

Dans ce contexte, la question de l’équité entre les retraités reste au cœur des débats. Le chiffre moyen de 1 661 € par mois donne une idée générale, mais chaque histoire personnelle dessine une réalité bien différente. L’enjeu est donc de mieux comprendre ces disparités pour construire un système qui protège davantage tous les seniors, quels que soient leur métier ou leur parcours.


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