Réforme des retraites 2025 : découvrez à quel âge vous partirez selon votre année de naissance

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Depuis la mise en place progressive de la réforme des retraites en 2023, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur leur propre date de départ. Le système a changé, et avec lui, les repères habituels. Si vous vous demandez à quel âge vous pourrez cesser de travailler, voici un éclairage clair, génération par génération, pour y voir plus net.

Ce qu’on appelle l’âge légal de départ

L’âge légal de départ à la retraite, c’est l’âge minimum auquel on peut demander sa pension. Mais attention : partir à cette date ne garantit pas une retraite à taux plein. Il faut aussi avoir cotisé assez de trimestres. Depuis la réforme, cet âge augmente petit à petit, de trois mois supplémentaires chaque année.

« Rester actif jusqu’à un âge plus avancé devient peu à peu la norme », commente un conseiller retraite.

Concrètement, une personne née en 1962 pourra partir à 62 ans et 6 mois. Pour une personne née en 1963, ce sera 62 ans et 9 mois. L’objectif à terme ? Atteindre progressivement les 64 ans pour une grande partie des actifs.

Comment évolue l’âge de départ selon l’année de naissance ?

Le nouveau système fonctionne par paliers. Chaque génération se voit attribuer un âge minimal qui monte petit à petit, année après année. Voici une synthèse des principales tranches :

  • 1946 à 1950 : départ à 60 ans ;
  • 1951-1952 : 60 ans et 4 trimestres ;
  • 1953 : 61 ans et 2 trimestres ;
  • 1954 : 61 ans et 7 trimestres ;
  • 1955 à 1960 : entre 62 ans et 62 ans et 6 mois ;
  • 1961 : 62 ans et 3 mois ;
  • 1962 : 62 ans et 6 mois ;
  • 1963 : 62 ans et 9 mois ;
  • 1964 : 63 ans ;
  • 1965 et après : l’âge légal atteindra progressivement les 64 ans, selon la même logique d’élévation par trimestre.

« Deux années de différence à la naissance peuvent changer la donne de plusieurs mois sur la date de départ », souligne une experte en droit social.

Et les fameux trimestres, on en parle ?

Si l’on veut toucher sa retraite à taux plein, il ne suffit pas d’atteindre l’âge légal. Il faut aussi avoir validé suffisamment de trimestres. Ce nombre a lui aussi évolué avec la réforme. Il est désormais fixé à 172 trimestres pour les générations les plus récentes.

Faute de quoi, la pension est réduite. Cela peut peser lourd dans le calcul final, surtout si l’on envisage un départ anticipé.

Y a-t-il des exceptions ?

Heureusement, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Certains profils peuvent partir plus tôt :

  • carrières longues : si vous avez commencé à travailler très jeune, et que vous avez validé assez de trimestres avant 20 ou 21 ans ;
  • métiers pénibles : des dispositifs permettent un départ anticipé pour raisons de santé ou d’usure physique ;
  • inaptitude ou handicap : départ possible avant 62 ans, selon des critères médicaux précis ;
  • fonctionnaires et régimes spéciaux : certaines catégories conservent des règles propres, mais elles sont de plus en plus alignées sur le régime général.

Mais attention, « ces exceptions sont encadrées de façon très stricte, avec des conditions précises à remplir », rappelle un agent de la Caisse nationale d’assurance vieillesse.

Ce qu’il faut retenir pour préparer son départ

La réforme des retraites de 2023 continue d’impacter concrètement les projets de chacun. Le calcul de l’âge légal dépend de votre année de naissance, mais aussi de votre durée de cotisation. En anticipant bien votre parcours, vous pouvez éviter les mauvaises surprises et adapter votre fin de carrière.

Que vous soyez proche du départ ou encore en plein milieu de votre vie active, il est utile de faire le point sur votre situation avec un conseiller ou via votre espace personnel sur le site de l’Assurance retraite.

« La retraite ne se subit plus, elle se prépare », entend-on souvent dans les bureaux de la CNAV. Et aujourd’hui, plus que jamais, cette phrase prend tout son sens.


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