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La pension de réversion reste un soutien essentiel pour de nombreux retraités, mais attention : en 2025, les règles d’attribution ont évolué. Un nouveau plafond de revenus a été fixé, et il ne faut surtout pas le dépasser si l’on veut continuer à percevoir cette aide précieuse. Alors que les prix augmentent et que le pouvoir d’achat des seniors recule, ces nouvelles conditions méritent toute votre attention.
Un coup de pouce bienvenu pour les conjoints survivants
Avec l’inflation qui grignote chaque mois un peu plus le budget des retraités, vivre seul(e) après le décès d’un conjoint devient un défi quotidien. Pour éviter qu’une telle situation ne bascule dans la précarité, l’État a mis en place la pension de réversion. Elle permet au conjoint survivant de percevoir une partie de la retraite que le défunt touchait ou aurait pu toucher. Une bouffée d’air indispensable pour celles et ceux qui peinent à joindre les deux bouts.
Des conditions strictes pour y avoir droit
Mais cette aide n’est pas accessible à tout le monde. Pour en bénéficier, il faut obligatoirement avoir été marié avec la personne décédée — les partenaires pacsés ou les concubins en sont exclus. Il faut aussi avoir au moins 55 ans au moment de la demande. Autrement dit, si vous étiez trop jeune ou seulement pacsé, vous n’y aurez pas droit. « Il ne suffit pas d’avoir partagé une vie, il faut aussi avoir signé un contrat de mariage« , rappelle un agent de la caisse de retraite.
Attention au plafond de revenus
Ce qui change en 2025, c’est le seuil de ressources à ne pas dépasser pour continuer à percevoir cette pension. Le gouvernement a fixé un plafond à 24 232 € par an pour une personne seule. Si vous vivez en couple, vos ressources cumulées ne doivent pas excéder 38 771,20 €. Ce critère est incontournable. Même si vous remplissez les conditions de mariage et d’âge, un dépassement de revenu vous exclura automatiquement du dispositif. Ce plafond reste bas, car il s’adresse aux retraités dont les ressources sont jugées modestes.
Et si j’ai été marié(e) plusieurs fois ?
Une question fréquente chez les retraités : peut-on toucher plusieurs pensions de réversion si l’on a été marié plusieurs fois ? La réponse est oui… mais uniquement si ces pensions proviennent d’un même partenaire. « En cas de divorce suivi d’un remariage avec la même personne, c’est envisageable », explique la DGFiP. Mais attention : si les pensions viennent de conjoints différents, vous ne pourrez en choisir qu’une. L’autre sera automatiquement annulée dès le premier versement.
Le remariage met fin à la pension
Un autre point important concerne le remariage. Il met généralement fin au droit à la pension de réversion, notamment dans les régimes complémentaires comme celui de l’Agirc-Arrco. *Se remarier revient à renoncer à cette aide*, rappelle un spécialiste des retraites. Ce principe ne s’applique pas toujours aux régimes de base, mais dans la pratique, rares sont les cas où la pension est maintenue après un second mariage.
Des changements prévus dès septembre 2025
Le paysage des retraites continue d’évoluer. En septembre 2025, des ajustements supplémentaires sont attendus, notamment sur le taux de calcul des pensions de réversion. Certains pourraient y voir une opportunité de revalorisation, d’autres, au contraire, une réduction déguisée. Le gouvernement n’a pas encore précisé les détails, mais les syndicats sont déjà sur le qui-vive pour défendre les droits des retraités les plus fragiles.
Ce qu’il faut retenir
La pension de réversion peut représenter une aide précieuse pour maintenir un certain équilibre financier après le décès d’un conjoint. Mais pour en bénéficier en 2025, il faut :
- avoir été marié (le pacs ou la vie en concubinage ne suffisent pas) ;
- avoir au moins 55 ans ;
- ne pas dépasser un certain plafond de revenus annuel (24 232 € seul, 38 771,20 € en couple).
Les retraités doivent aussi savoir qu’il est impossible de cumuler plusieurs pensions de conjoints différents, et qu’un remariage annule cette aide dans la majorité des cas. Ces règles, bien qu’austères, visent à cibler les aides vers les profils les plus en difficulté.
En résumé, la pension de réversion reste une main tendue aux veuves et veufs modestes, mais elle s’accompagne de conditions de plus en plus encadrées. Il est donc essentiel de bien vérifier sa situation personnelle avant d’entamer les démarches.