Mauvaise nouvelle pour les retraités : une hausse déguisée des impôts se profile

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La nouvelle est tombée : les retraités doivent se préparer à une mauvaise surprise. En 2026, une hausse cachée des impôts pourrait venir rogner un peu plus leur budget déjà serré. Après plusieurs ajustements et débats en 2025, une mesure controversée menace leur pouvoir d’achat.

Retraités : ce que 2025 a déjà changé

Au 1er janvier 2025, les pensions de base des retraités ont été revalorisées de 2,2 % selon les règles du Code de la Sécurité sociale. Cette augmentation porte la pension brute moyenne autour de 1 661 euros par mois, soit environ 1 545 euros nets. La complémentaire Agirc-Arrco, quant à elle, devrait suivre une hausse modérée, d’environ 1,3 %, à partir du 1er novembre 2025.

Mais pour préserver l’équilibre financier du système, une petite réduction de 0,4 point vient légèrement diminuer cette revalorisation. Initialement, le gouvernement envisageait même de repousser cette hausse de six mois. Cette option, qui aurait gelé les pensions jusqu’à l’été 2025 et permis d’économiser environ 4 milliards d’euros, a finalement été abandonnée face à la pression populaire.

Finalement, la hausse a été appliquée dès janvier, mais seulement à hauteur de 0,9 %, soit la moitié de l’inflation. Un second ajustement est prévu en juillet, mais uniquement pour les pensions sous le seuil du SMIC. Malgré ces efforts, les retraités voient leur pouvoir d’achat diminuer car l’inflation, estimée à 2,1 % au début de l’année, efface une partie des gains obtenus.

Pour les personnes touchant environ 1 500 euros par mois, la perte réelle peut représenter jusqu’à 150 euros par an. Une étude récente menée par Silver Alliance et CSA Research confirme que beaucoup restent en difficulté financière malgré ces ajustements.

Pression fiscale accrue et pistes d’économies

Le gouvernement ne cache plus ses intentions : les efforts pour contenir les dépenses publiques passent aussi par une pression accrue sur les retraités. Plusieurs responsables politiques, dont Amélie de Montchalin, ministre chargée des Comptes publics, ont évoqué différentes pistes qui inquiètent fortement les seniors.

Parmi les mesures envisagées, la suppression possible de l’abattement fiscal de 10 % sur les revenus des retraités fait beaucoup parler. De même, la réduction du crédit d’impôt pour ceux qui emploient une aide à domicile est sur la table. Ces mesures déjà controversées montrent la volonté de trouver de nouvelles économies.

Mais le projet le plus inquiétant est une mesure qui toucherait tous les retraités, sans distinction de revenus : le gouvernement réfléchit à une « année blanche » en 2026. Concrètement, cela signifie que les dépenses publiques, y compris les pensions et les aides sociales, ne seraient pas augmentées l’année prochaine, contrairement à la tradition qui veut qu’elles suivent l’inflation.

Ce que changerait une année blanche pour les retraités

Si cette mesure était adoptée, les 17 millions de retraités français ne verraient pas leur pension augmenter au 1er janvier 2026. Avec une inflation attendue de 1,4 %, cela représenterait une perte directe sur leur pouvoir d’achat. Pour une pension moyenne du régime général, soit environ 814 euros nets mensuels, l’absence de revalorisation équivaudrait à une baisse de 11,40 euros par mois, ou 134,30 euros sur l’année.

Cette mesure permettrait à l’État d’économiser environ 4 milliards d’euros. Ce ne serait pas la première fois : la France a déjà gelé les pensions en 2014, 2016 et 2018. Cependant, les conséquences dépasseraient le simple cadre des retraites.

En effet, sur le plan fiscal, le gel concernerait également le barème de l’impôt sur le revenu. Sans ajustement, cela signifie mécaniquement une augmentation des prélèvements, ce qui revient à une hausse déguisée des impôts. Cette charge toucherait directement près de 8,5 millions de retraités contributeurs.

Face à ces annonces, l’inquiétude grandit parmi les aînés déjà confrontés à une perte de pouvoir d’achat durable. La prudence est donc de mise pour anticiper les changements à venir et envisager des solutions adaptées à cette situation délicate.

Ce dossier rappelle combien la gestion des finances publiques impacte profondément la vie des retraités. Les débats se poursuivent, mais une chose est sûre : l’année 2026 pourrait marquer un tournant dans leur quotidien.


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