« Je voulais utiliser mes congés avant la retraite : voici ce que m’a expliqué ma DRH »

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À l’approche du grand départ vers la retraite, une question revient sans cesse dans la tête des salariés : que faire des congés restants ? Peut-on tout poser avant de quitter son poste ? Faut-il s’attendre à les perdre ? J’ai moi-même posé la question à ma DRH, et ses réponses m’ont permis d’y voir plus clair. Si vous aussi, vous êtes en fin de carrière, voici ce que vous devez savoir pour partir l’esprit tranquille.

Poser ses congés avant la retraite : une décision qui ne se prend pas seul

Beaucoup pensent pouvoir prendre tous leurs jours de congé juste avant de raccrocher. Mais en réalité, ce n’est pas si simple. « Vous ne pouvez pas poser vos congés sans en discuter avec votre employeur », m’a rappelé ma DRH. Les départs à la retraite, comme les autres périodes d’absence, doivent respecter un calendrier collectif. Cela signifie que vous devez anticiper et convenir ensemble d’un planning, surtout si d’autres collègues sont aussi absents ou si l’activité de l’entreprise bat son plein.

L’idée est de trouver un équilibre entre vos droits et les besoins de votre service. Plus vous attendez pour en parler, plus vous risquez de vous retrouver avec des jours perdus.

Congés non pris : l’indemnité compensatrice à la rescousse

Si malgré tout vous ne parvenez pas à poser tous vos jours, il existe une solution : l’indemnisation. « Dans certains cas, les jours non utilisés peuvent être payés », m’a expliqué ma DRH. Ce que l’on appelle l’indemnité compensatrice permet de récupérer la valeur de ces jours sous forme de salaire.

Mais attention : cela ne concerne que les congés que vous n’avez pas pu poser, pas ceux que vous avez volontairement laissés de côté. L’indemnité figure dans votre solde de tout compte, avec vos dernières primes et vos éventuels RTT. Elle est soumise aux charges habituelles, comme un salaire classique.

Le préavis peut servir à écouler ses jours restants

Autre option parfois proposée : intégrer une partie de vos congés dans votre préavis. Cela permet de raccourcir votre présence effective tout en soldant des jours. Mais ici encore, tout dépend de l’accord de l’entreprise.

« Certains employeurs préfèrent vous faire rester jusqu’au bout, quitte à vous payer les congés non pris », m’a précisé la DRH. Chaque situation est différente, mais l’important est de bien en discuter en amont pour éviter les mauvaises surprises.

Anticiper : la clé pour ne rien perdre

Pour ne pas laisser filer vos droits, il est essentiel d’anticiper vos congés plusieurs mois à l’avance. Dès que votre date de départ est connue, prenez rendez-vous avec votre supérieur ou la RH pour planifier leur utilisation.

La DRH m’a conseillé de répartir les jours de repos sur plusieurs semaines, voire mois, afin de ne pas désorganiser le service. Ce calendrier souple permet de partir sereinement, tout en profitant pleinement de ses derniers instants dans l’entreprise.

Solde de tout compte : une vérification indispensable

Le jour de votre départ, vous recevrez un document appelé solde de tout compte. Il récapitule tout ce que l’entreprise vous doit. Avant de le signer, prenez le temps de le lire attentivement.

Voici ce qu’il doit inclure :

  • l’indemnité de congés non pris ;
  • les primes éventuelles ;
  • les heures supplémentaires non récupérées ;
  • les RTT ou jours d’ancienneté dus ;

« Ce document engage à la fois l’entreprise et le salarié. Mieux vaut le vérifier deux fois qu’une », m’a-t-on conseillé.

Les RTT et congés d’ancienneté : attention aux règles spécifiques

Enfin, n’oubliez pas que certains congés obéissent à des règles à part. Les RTT, comme les congés d’ancienneté, peuvent être rachetés ou placés dans un compte épargne-temps, selon votre convention collective.

La DRH m’a fortement recommandé de me référer au règlement de mon entreprise. « Ces jours sont souvent oubliés par les futurs retraités, et c’est dommage car ils peuvent représenter une belle somme », m’a-t-elle dit. Une simple demande écrite, dans les temps, suffit parfois à ne rien perdre.

Ce qu’il faut retenir avant de tourner la page

Un départ en retraite réussi se prépare bien avant la dernière journée de travail. S’assurer de la bonne utilisation de ses congés, comprendre ses droits à l’indemnisation et relire son solde de tout compte sont des étapes essentielles pour partir l’esprit tranquille. Parler avec votre DRH ou manager peut éviter bien des regrets. En anticipant, vous transformez la fin d’un chapitre en un moment fluide et serein.


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