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Lorsqu’on approche de l’âge de la retraite sans jamais avoir exercé d’activité professionnelle, les inquiétudes sont nombreuses. Comment subvenir à ses besoins ? Existe-t-il une aide pour éviter de se retrouver sans ressources ? La bonne nouvelle, c’est qu’en France, un système de solidarité est prévu pour les personnes en situation de handicap n’ayant jamais cotisé. Grâce à des allocations spécifiques, il est possible de percevoir un revenu minimum à partir de 62 ans. On vous explique de manière simple ce à quoi vous pouvez prétendre.
Un revenu garanti même sans carrière professionnelle
Avant 62 ans, les personnes handicapées qui n’ont jamais travaillé bénéficient souvent de l’allocation aux adultes handicapés (AAH). Cette aide, bien connue des associations et des services sociaux, permet d’assurer un minimum vital quand le handicap empêche de travailler. Il suffit que le taux d’incapacité soit reconnu à au moins 80 % (ou 50 % avec une restriction lourde d’accès à l’emploi) pour pouvoir y prétendre.
L’AAH n’exige aucun trimestre de cotisation : ce qui compte, ce sont les ressources du foyer et le niveau d’incapacité. Ainsi, même sans emploi, il est possible de percevoir cette aide essentielle pour vivre dignement.
Quel montant pour l’AAH en 2025 ?
En 2025, le montant maximal de l’AAH est fixé à 1 033,32 euros par mois pour une personne seule. Ce chiffre correspond à la somme versée si aucun autre revenu n’est pris en compte. Les revenus du bénéficiaire et de son éventuel conjoint entrent dans le calcul ; si le plafond est dépassé, l’aide est réduite.
Depuis la mise en place du calcul individualisé, les couples où un seul travaille peuvent parfois bénéficier d’un montant plus juste. Ce mode de calcul évite à de nombreuses personnes de voir leur AAH diminuer à cause des revenus de leur partenaire.
Des compléments possibles selon la situation
Dans certains cas, une personne lourdement handicapée peut obtenir une majoration pour tierce personne. Cette aide est réservée à ceux qui ont besoin d’un accompagnement permanent pour les gestes essentiels du quotidien. Si elle est accordée, la somme totale versée peut grimper jusqu’à 2 348,69 euros par mois. Mais attention, seuls les handicaps les plus graves permettent d’en bénéficier.
Ce qui change à 62 ans
À partir de 62 ans, un changement s’opère : l’AAH laisse place à une autre aide, l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA). Cette transition inquiète souvent, car elle soulève la question du maintien des revenus. L’ASPA, aussi appelée « minimum vieillesse », vient compenser l’absence de retraite classique lorsqu’aucun trimestre n’a été cotisé.
En 2025, l’ASPA offre un revenu maximum de 1 034,28 euros mensuels pour une personne seule. Le montant reste donc proche de celui de l’AAH, ce qui limite les pertes au moment de la retraite.
Les conditions pour obtenir l’ASPA
L’ASPA est accordée sous conditions de ressources. Elle s’adresse aux personnes âgées de plus de 62 ans ayant de faibles revenus. Peu importe que la personne ait travaillé ou non : seule la situation financière compte. Le calcul prend en compte toutes les ressources du foyer : pensions, rentes, revenus mobiliers ou immobiliers.
En l’absence de revenus suffisants, l’ASPA devient un véritable filet de sécurité. Elle évite aux seniors en situation de handicap de basculer dans la précarité une fois l’âge de la retraite atteint.
Cumul possible avec d’autres aides ?
Il faut savoir qu’on ne peut pas cumuler l’ASPA avec l’AAH. De même, la majoration pour tierce personne ne se combine pas avec l’ASPA. L’administration attribue l’aide la plus adaptée à la situation. En cas de besoin d’une assistance quotidienne, la majoration pour tierce personne peut donc remplacer l’ASPA et atteindre un montant plus élevé. Mais cette aide nécessite un avis médical détaillé et un dossier solide.
Les critères d’attribution à ne pas oublier
Que ce soit pour l’AAH, l’ASPA ou la majoration, plusieurs critères sont pris en compte : le taux d’incapacité, les ressources et la composition du foyer. Un certificat médical et un passage en commission sont souvent nécessaires pour valider les droits. Le fisc et les organismes sociaux examinent aussi les revenus du couple et les aides déjà perçues pour fixer le montant final.
En France, aucune personne handicapée ne devrait rester sans ressources à la retraite. Le système, même complexe, prévoit des solutions pour maintenir un revenu minimum. Entre l’AAH, l’ASPA et les majorations possibles, il existe des dispositifs pour que chacun puisse vivre dignement, même sans avoir travaillé. Il ne reste qu’à bien se renseigner, auprès des services sociaux ou de son notaire, pour faire valoir ses droits au bon moment.

