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Chaque année, la taxe foncière augmente, mettant une pression supplémentaire sur les propriétaires modestes. Pour les retraités aux revenus limités, certaines mesures permettent de réduire, voire d’annuler, cette charge fiscale. Voici ce qu’il faut savoir pour alléger sa facture.
Un soulagement pour les retraités modestes
La taxe foncière peut peser lourd sur les finances des ménages, même pour des retraités propriétaires. Heureusement, certains dispositifs existent pour limiter l’impact de cet impôt. Les bénéficiaires de l’ASPA (allocation de solidarité aux personnes âgées) ou de l’ASI (allocation supplémentaire d’invalidité) sont totalement exonérés. Pour les retraités âgés de 65 à 75 ans, un abattement de 100 euros est appliqué si leurs revenus ne dépassent pas un certain seuil.
Selon les derniers chiffres votés par les députés, le revenu fiscal de référence (RFR) pour bénéficier de cette exonération est fixé à 12 818 € pour la première part et s’ajoute 3 423 € pour chaque demi-part supplémentaire. Cette revalorisation de 1,1 % permet de tenir compte de l’inflation et d’adapter le seuil aux réalités économiques.
Une exonération partielle ou totale
Pour certains retraités, cette mesure représente une aide concrète face à la hausse des impôts locaux. « Ces dispositifs sont essentiels pour permettre aux seniors de rester dans leur logement sans être pénalisés financièrement », explique un expert en fiscalité locale. Même si l’exonération ne couvre pas la totalité de la taxe pour tous, elle constitue un allègement notable sur le budget annuel.
Il est important de noter que, quelle que soit la situation, la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) reste due et continue d’augmenter légèrement chaque année.
Le plafonnement : une autre opportunité
Au-delà des abattements, certains propriétaires peuvent demander le plafonnement de la taxe foncière si elle dépasse 50 % de leurs revenus annuels. Pour cela, trois conditions doivent être respectées :
- La propriété concernée doit constituer votre habitation principale ;
- Vous n’avez pas été soumis à l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) l’année précédente ;
- Le Revenu Fiscal de Référence (RFR) de l’année précédente ne dépasse pas certains plafonds : 29 815 € pour la première part, majoré de 6 966 € pour la première demi-part supplémentaire et de 5 484 € pour les demi-parts suivantes.
Pour bénéficier de ce plafonnement, il est nécessaire d’adresser une demande à votre centre des finances publiques, en joignant un formulaire spécifique et les justificatifs requis. La démarche doit être effectuée dès réception de l’avis de taxe foncière et au plus tard avant le 31 décembre de l’année suivant la mise en recouvrement.
Comment profiter pleinement de ces dispositifs
Pour tirer le meilleur parti de ces exonérations et plafonnements, il est recommandé de :
- Vérifier votre revenu fiscal de référence afin de savoir si vous êtes éligible ;
- Remplir correctement le formulaire de demande d’exonération ou de plafonnement ;
- Joindre toutes les pièces justificatives demandées (avis d’imposition, justificatifs d’allocations, etc.) ;
- Respecter les délais, afin de ne pas perdre votre droit à l’exonération ou au plafonnement.
Ces démarches permettent aux retraités de réduire considérablement le montant de leur taxe foncière, offrant un répit financier bienvenu.
Une aide essentielle dans un contexte difficile
Avec les hausses régulières de la taxe foncière, ces dispositifs constituent un véritable filet de sécurité pour les retraités modestes. Même si le montant de l’exonération ou du plafonnement peut sembler limité, il contribue à maintenir le pouvoir d’achat et à éviter des situations financières difficiles.
En combinant abattements et plafonnement, certains retraités peuvent voir leur facture réduite de manière significative, leur permettant de continuer à vivre sereinement dans leur logement. « Ces mesures offrent une bouffée d’air pour ceux qui ont du mal à joindre les deux bouts », précise un conseiller fiscal.
En résumé, les retraités ayant des revenus modestes disposent de solutions concrètes pour réduire ou supprimer leur taxe foncière. Entre exonérations liées à l’âge ou aux allocations et plafonnement basé sur le revenu, il est possible de limiter l’impact de cet impôt annuel. Renseignez-vous dès maintenant et n’attendez pas la fin de l’année pour agir afin de bénéficier pleinement de ces dispositifs.

