C’est confirmé : voici le salaire qu’il faut toucher pour atteindre 2 000 euros de retraite par mois

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Avec le recul de l’âge légal et des carrières qui s’étirent, de nombreux actifs se posent la même question. Combien faut-il gagner aujourd’hui pour espérer toucher 2 000 euros nets chaque mois une fois à la retraite ? Ce montant est devenu un véritable repère, presque un objectif, pour préserver son niveau de vie.

Mais entre l’inflation, les nouvelles règles et les parcours professionnels parfois chaotiques, atteindre ce seuil n’a rien d’automatique. Salaire moyen, durée de cotisation et régimes complémentaires jouent un rôle central dans le calcul final. Décryptage, chiffres à l’appui, pour y voir plus clair.

Avec la réforme, ce qui change pour viser 2 000 euros net

Depuis l’entrée en vigueur de la réforme des retraites à partir du 1er septembre 2023, les règles du jeu ont évolué. L’âge légal de départ recule progressivement de 62 à 64 ans pour les générations nées après 1961. Un changement qui bouleverse les plans de nombreux futurs retraités.

Pour atteindre une pension de 2 000 euros nets, il ne suffit plus de bien gagner sa vie. La réforme impose aussi une durée de cotisation plus longue. Le nombre de trimestres requis grimpe jusqu’à 172 pour les personnes nées à partir de 1965, soit 43 années de carrière validées.

Les parcours linéaires sont clairement avantagés. À l’inverse, les carrières hachées, les longues périodes d’études ou les interruptions liées au chômage compliquent sérieusement l’équation. Chaque trimestre manquant pèse lourd au moment du calcul final.

Quel salaire brut viser selon votre statut et votre parcours

Dans le secteur privé, les chiffres donnent une première indication concrète. Pour un salarié relevant du régime général, viser une retraite de 2 000 euros nets suppose un dernier salaire brut compris entre 4 500 et 5 000 euros par mois. Ce niveau de rémunération doit être maintenu plusieurs années avant le départ.

Les estimations publiées par la Cnav montrent que le salaire moyen de carrière compte autant que le dernier bulletin de paie. Des revenus élevés sur une courte période ne suffisent pas à compenser une progression tardive ou irrégulière.

Dans la fonction publique, la situation est différente. Un fonctionnaire peut atteindre ce niveau de pension avec un traitement indiciaire brut autour de 3 300 euros. Le calcul repose principalement sur les six derniers mois d’activité, ce qui avantage les carrières complètes et stables.

Les profils cadres du secteur public, qui bénéficient de primes et de régimes complémentaires, peuvent ainsi dépasser le seuil des 2 000 euros nets sans atteindre des niveaux de salaire équivalents à ceux du privé.

Durée de cotisation, âge de départ et décote-surcote : l’équation réelle

Le montant de la pension dépend avant tout de la durée de cotisation. Pour obtenir le taux plein, il faut valider le nombre exact de trimestres exigé selon son année de naissance. À défaut, une décote s’applique automatiquement.

Un départ anticipé, même de quelques mois, peut réduire la pension de façon durable. Chaque trimestre manquant entraîne une baisse du montant versé, parfois de plusieurs dizaines d’euros par mois, à vie.

À l’inverse, prolonger son activité au-delà de l’âge légal ouvre droit à une surcote. Cette majoration annuelle peut faire grimper la pension de manière significative. Pour certains, travailler un ou deux ans de plus permet de se rapprocher, voire d’atteindre, les 2 000 euros nets mensuels.

Tout se joue donc sur un équilibre fragile entre âge de départ, trimestres validés et niveau de salaire sur l’ensemble de la carrière.

Compléments possibles pour sécuriser ce niveau de pension

Face aux incertitudes, de plus en plus de Français choisissent d’anticiper. Pour sécuriser une retraite à 2 000 euros nets, beaucoup misent sur des revenus complémentaires en plus des régimes obligatoires.

  • épargne retraite individuelle ;
  • placements financiers de long terme ;
  • revenus locatifs ou patrimoine immobilier ;

Depuis 2019, la loi PACTE a simplifié les dispositifs d’épargne retraite. Le plan d’épargne retraite permet de se constituer un capital utilisable au moment du départ, sous forme de rente ou de versement unique.

Ces compléments peuvent aussi jouer un rôle clé pour le conjoint survivant, via la pension de réversion. Ils permettent de préserver un niveau de vie stable, même après la disparition d’un des deux revenus du couple.

Au final, viser 2 000 euros par mois à la retraite reste possible, mais rarement sans anticipation. Salaire, durée de carrière et stratégies d’épargne doivent être pensés bien en amont pour éviter les mauvaises surprises le moment venu.


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