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La nouvelle vient de tomber : les pensions de retraite complémentaire versées par l’Agirc-Arrco vont bel et bien être revalorisées à l’automne. Mais cette hausse, prévue pour le 1er novembre 2025, s’annonce bien plus timide que ce qu’attendaient de nombreux retraités. En cause ? Une inflation modérée en 2024 et un mécanisme de calcul qui limite les marges. On fait le point sur ce qui va vraiment changer dans les prochains mois.
Une revalorisation annuelle automatique mais encadrée
Chaque année, l’Agirc-Arrco ajuste le montant des pensions pour suivre le coût de la vie. Ce système repose sur les points de retraite cumulés tout au long de la carrière. En 2025, la revalorisation sera faible. Elle devrait tourner autour de +0,5 %, selon les projections actuelles. Ce chiffre vient d’un calcul basé sur l’inflation hors tabac estimée à +0,9 %, dont on soustrait un facteur de « soutenabilité » de 0,4 point. C’est ce mécanisme, voté en 2023, qui empêche la hausse de grimper davantage.
Quand cette augmentation entrera-t-elle en vigueur ?
La date est déjà fixée : la nouvelle pension prendra effet le samedi 1er novembre 2025. Mais attention, le versement ne sera visible sur les comptes bancaires qu’à partir du lundi 3 novembre, délai bancaire oblige. Le taux exact d’augmentation ne sera officiellement connu que fin septembre ou tout début octobre, lorsque le conseil d’administration de l’Agirc-Arrco se réunira pour valider le chiffre définitif. En attendant, les retraités doivent s’attendre à un ajustement minime.
Pourquoi cette hausse est-elle aussi faible ?
Pour beaucoup, cette revalorisation ressemble à un simple coup de pouce symbolique. Mais derrière cette modération, il y a une logique budgétaire bien rodée. En 2024, l’inflation a été largement contenue. Résultat : les critères du régime Agirc-Arrco, qui visent à maintenir l’équilibre financier du système sur le long terme, laissent peu de place à des augmentations généreuses. Et cela, même si la vie devient plus chère dans les faits, notamment pour les personnes âgées.
Des mesures parallèles prévues pour les plus de 60 ans
En parallèle de cette revalorisation, de nouvelles dispositions seront mises en place à partir de septembre 2025. Elles concernent les salariés de plus de 60 ans remplissant certaines conditions. Ces mesures visent à favoriser la transition vers la retraite ou à améliorer leur situation, mais elles n’auront qu’un impact limité sur le montant de la pension mensuelle. Certains retraités expriment d’ores et déjà leur frustration, surtout lorsqu’ils comparent cette hausse à celle de la pension de base de la Carsat.
Quel sera le montant gagné en plus chaque mois ?
À l’heure actuelle, impossible de connaître le montant exact de la hausse. Mais on peut déjà estimer les effets concrets selon les scénarios. Pour une pension complémentaire de 400 euros par mois, une augmentation de 0,5 % représentera environ 2 euros de plus chaque mois. Si le conseil décide finalement d’aligner la hausse sur l’inflation réelle (+0,9 %), le gain pourrait grimper à 3,60 euros. Cela reste très loin des ajustements observés les années où l’inflation avait explosé.
Un rendez-vous annuel scruté de près
Chaque automne, la question de la revalorisation des pensions Agirc-Arrco revient sur le tapis. Et chaque fois, les retraités espèrent un coup de pouce significatif. Cette année encore, les attentes sont fortes. Mais la réalité du système est plus rigide : il s’adapte aux chiffres de l’économie, pas aux espoirs des bénéficiaires. Le montant de la pension complémentaire reste donc sous haute surveillance, à défaut d’être réellement boosté.
En résumé : la revalorisation des pensions complémentaires est bien confirmée pour le mois de novembre. Mais pour les retraités concernés, cette hausse risque de passer presque inaperçue sur leur relevé bancaire. Une bonne nouvelle, certes… mais à prendre avec des pincettes.