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Bonne nouvelle pour les retraités : sans attendre les débats parlementaires de fin d’année, les prochaines revalorisations des retraites commencent déjà à se dessiner. Deux rapports publiés en juin, celui de la Commission des comptes de la Sécurité sociale et celui de l’Insee, donnent déjà une idée assez précise de ce qui pourrait changer fin 2025 et début 2026. Si l’inflation continue de ralentir, les augmentations seront probablement plus modestes que les années précédentes, mais elles seront bel et bien là.
Petite hausse des retraites de base prévue début 2026
Les retraites de base versées par la Cnav, la MSA, l’Ircantec ou encore la SRE sont automatiquement ajustées chaque 1er janvier. Cette révision repose sur un calcul précis : la moyenne annuelle de l’indice des prix à la consommation hors tabac, arrêtée à l’automne.
Selon les dernières prévisions, la hausse au 1er janvier 2026 devrait tourner autour de 1,3 %, d’après la Commission des comptes de la Sécurité sociale. L’Insee, un peu plus prudente, prévoit une inflation à 1 %, ce qui ramènerait la hausse aux alentours de 1,1 %.
Voici ce que cela pourrait donner sur une pension mensuelle :
- Pour 950 € : une hausse d’environ +12 € ;
- Pour 1 200 € : +15,60 € ;
- Pour 1 500 € : +19,50 € ;
- Pour 1 800 € : +23,40 €.
Ce système de revalorisation automatique ne peut être modifié que par une loi, le plus souvent via le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Si le gouvernement tente d’en réduire l’impact mais que le Parlement rejette cette idée, alors la formule initiale s’appliquera comme prévu. C’est ce qui s’est passé l’an dernier.
Autre bonne nouvelle à signaler : une partie des retraités va bénéficier d’une revalorisation dès juillet 2025 grâce à l’Agirc-Arrco, notamment ceux qui ont eu des carrières discontinues.
Agirc-Arrco : une revalorisation complémentaire dès novembre
Pour les anciens salariés du privé, les pensions complémentaires versées par l’Agirc-Arrco seront également revalorisées, mais en novembre. Cette augmentation est fixée à partir de deux éléments : l’indice des prix à la consommation hors tabac sur un an, et un facteur correctif établi par accord interprofessionnel.
D’après l’Insee, l’inflation brute pour cet indice atteindrait 0,9 %. Mais depuis 2019, une règle particulière s’applique : le fameux facteur de soutenabilité. Il impose une réduction automatique de 0,4 point, pour garantir l’équilibre financier du système.
Résultat : la hausse pourrait varier entre deux bornes :
- 0,5 % si la décote est appliquée pleinement ;
- 0,9 % si les partenaires sociaux décident de s’en tenir à l’indice brut.
Tout se jouera début octobre, lors du conseil d’administration de l’Agirc-Arrco. Ce sont les partenaires sociaux qui fixeront le taux définitif, en prenant en compte l’état des finances du régime et l’évolution de ses réserves.
Ce rendez-vous, bien que technique, aura un impact direct pour près de 13 millions de retraités. Pour beaucoup d’entre eux, cette pension complémentaire représente une part essentielle de leurs revenus.
À quoi faut-il s’attendre concrètement ?
En clair, si vous êtes retraité, attendez-vous à une double revalorisation dans les mois à venir : une en novembre 2025 pour ceux relevant de l’Agirc-Arrco, et une autre en janvier 2026 pour tous les régimes de base. Ces hausses seront plus faibles qu’en période de forte inflation, mais elles restent significatives dans un contexte de stabilisation économique.
Le montant exact dépendra des indices définitifs de l’inflation arrêtés à l’automne, et des décisions prises par les gestionnaires des caisses de retraite. Mais une chose est sûre : les ajustements sont en route, et les retraités peuvent déjà commencer à les anticiper dans leur budget.
Ces hausses, bien que modérées, devraient permettre à de nombreux retraités de conserver un minimum de pouvoir d’achat face à la montée des prix. Ce sera un coup de pouce bienvenu après plusieurs années marquées par des tensions économiques.
