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Les retraités du secteur privé peuvent souffler. Dès le 1er novembre 2025, leurs pensions vont légèrement augmenter. Une revalorisation de la retraite complémentaire Agirc-Arrco entre en vigueur, apportant un petit coup de pouce bienvenu en cette fin d’année. Même si la hausse reste modeste, elle représente une amélioration du pouvoir d’achat pour plus de 14 millions de Français.
Une hausse calculée sur l’inflation
Cette revalorisation n’arrive pas par hasard. Chaque année, le montant de la retraite complémentaire Agirc-Arrco évolue en fonction de l’inflation, mais selon une règle bien précise. Le calcul prend en compte le taux d’inflation annuel, auquel on retire 0,4 point. Cette année, les partenaires sociaux ont évalué ce taux prévisionnel à environ 1,3 %. Résultat : la hausse s’établira à environ 0,9 %.
Autrement dit, à partir du 1er novembre, les pensions complémentaires versées aux anciens salariés du privé seront légèrement plus élevées. Si cette augmentation peut paraître faible, elle vient tout de même compenser partiellement la hausse continue du coût de la vie. Comme le souligne un représentant de l’Agirc-Arrco, « même une petite hausse, c’est toujours une aide concrète pour les retraités ».
Un gain modeste, mais bienvenu
En moyenne, un retraité percevant actuellement une pension complémentaire de 514 euros par mois devrait voir ce montant passer à environ 518 ou 520 euros après revalorisation. Cela représente une augmentation de 4 à 6 euros bruts par mois. Peu spectaculaire, certes, mais pour beaucoup, ce petit supplément contribuera à alléger certaines dépenses du quotidien : courses, factures ou carburant.
Cette hausse concerne uniquement les personnes affiliées au régime Agirc-Arrco, c’est-à-dire les anciens salariés du secteur privé. Ce sont près de 14 millions de bénéficiaires qui verront la différence sur leur compte à partir du 3 novembre 2025, date prévue pour le versement mensuel. Les retraités du public, quant à eux, ne sont pas concernés par cette revalorisation.
Pourquoi la hausse est-elle moins forte que l’an dernier ?
En 2024, la revalorisation avait été bien plus significative, notamment à cause d’une inflation record. Cette année, la situation économique s’est stabilisée, ce qui explique le chiffre plus modéré. Le but de cette formule de calcul est d’assurer un équilibre durable du système, sans mettre en péril les finances des caisses de retraite.
Les partenaires sociaux — syndicats et organisations patronales — ont d’ailleurs insisté sur l’importance de préserver le fonds de réserve de l’Agirc-Arrco. Ces ressources servent à garantir le paiement futur des pensions. En d’autres termes, cette hausse limitée est une manière de rester prudents tout en maintenant le pouvoir d’achat des retraités.
Et la retraite de base dans tout ça ?
Si la retraite complémentaire augmente, ce n’est pas le cas de la pension de base. Le gouvernement a en effet décidé de geler la revalorisation de cette dernière jusqu’au 1er juillet 2026. Les retraités du public comme du privé devront donc patienter plusieurs mois avant de voir leur pension principale évoluer à nouveau.
Ce décalage crée forcément une différence de ressenti. Pour certains retraités, la hausse de l’Agirc-Arrco ne suffira pas à compenser l’absence d’ajustement sur la pension principale. « On est contents qu’il y ait une augmentation, mais avec le prix de la vie, quelques euros en plus, ça ne change pas grand-chose », confie Mireille, ancienne employée de bureau à Marseille.
Une revalorisation attendue en pleine période de tension économique
En cette fin d’année, où les prix de l’énergie et de l’alimentation continuent de peser lourd sur les budgets, cette revalorisation arrive à point nommé. Même minime, elle traduit la volonté des gestionnaires du régime de soutenir les retraités face à la hausse des dépenses. Les versements ajustés dès novembre permettront à beaucoup de passer un hiver un peu plus serein.
Le système Agirc-Arrco, qui réunit les anciens régimes des cadres et non-cadres du privé, reste un pilier essentiel du financement des retraites en France. Son fonctionnement par points, basé sur les cotisations des actifs, permet de maintenir une certaine stabilité, même dans un contexte économique incertain.
Un signe positif pour les retraités du privé
Certes, l’augmentation n’est pas spectaculaire, mais elle symbolise un effort collectif pour préserver le pouvoir d’achat des retraités. Dans un climat marqué par l’inflation et les inquiétudes économiques, chaque revalorisation, aussi petite soit-elle, représente un signal encourageant. Elle rappelle que le système de retraite complémentaire continue d’évoluer pour s’adapter aux réalités du moment.
Pour les 14 millions de bénéficiaires, cette hausse d’automne s’apparente à une bouffée d’air, un petit signe d’attention dans un quotidien parfois serré. En attendant la prochaine revalorisation prévue en 2026, elle permettra à beaucoup de traverser la fin d’année avec un peu plus de légèreté.