Le rapport, présenté le 14 décembre dernier, a pour objectif premier de faire de l’égal accès des enfants en situation de handicap aux accueils de loisirs - et donc de l’égal accès de leurs parents à l’emploi un grande cause nationale.
À cela, trois raisons :
-
les accueils de loisirs sont d'abord des espaces de vie collective qui devraient être naturellement et pleinement inclusifs,
-
ces lieux sont propices, par le partage et la rencontre suscités, à la sensibilisation de tous au handicap,
-
l'accès à la vie ordinaire permet aux parents, et particulièrement aux femmes de poursuivre le cours de leur vie : "le droit au répit c'est d'abord continuer à pouvoir vivre sa vie de parent".
Les propositions du rapport sont articulées autour de 5 axes :
1. Agir immédiatement et concrètement en développant massivement l’offre d’accueil des enfants et adolescents en situation de handicap, notamment en levant le frein financier et en permettant le déploiement d'un maillage territorial
2. Structurer localement et inclure l’objectif d'égal accès des enfants en situation de handicap au sein des politiques éducatives territoriales par la systématisation d'un projet éducatif à destination des enfants en situation de handicap et en développant l'information
3. Lutter contre les inégalités de parcours et garantir aux familles un égal accès pour leur enfant aux modes d’accueil collectif, de la petite enfance aux portes de l’âge adulte en faisant de la continuité des parcours de vie un objectif prioritaire
4. Construire ensemble et poursuivre la dynamique de mise en réseau des acteurs, de structuration des dispositifs et de mutualisation des outils et supports (formation, repérage des bonnes pratiques, réseau d'expert...)
5. Imaginer demain et explorer de nouveaux champs de réflexion et d’innovation sur la globalité des temps de vie, en dehors de l’école ou de l’établissement.
Les estimations tablent sur 30 millions d’euros pour accueillir 7 fois plus d’enfants handicapés qu'aujourd'hui.
La Mission Nationale se propose enfin de poursuivre son action, en jouant le rôle d’un animateur de réseau, qui valorise et partage les bonnes pratiques et assure la mise en oeuvre de ces propositions.