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Un mot mal choisi et votre petit-enfant se recroqueville, le regard triste, les épaules basses. Dans un monde où les émotions sont très présentes, certains enfants semblent vulnérables face à la moindre remarque. En tant que grand-parent, il peut être difficile d’apaiser ces réactions sans froisser ni s’imposer. Mais derrière ce défi se cache une belle opportunité : leur apprendre à transformer chaque critique en tremplin plutôt qu’en obstacle.
Adopter une communication bienveillante
Dans le feu de l’action, corriger immédiatement peut faire plus de mal que de bien. Pour un enfant sensible, les mots peuvent blesser profondément. Reformuler une critique la rend moins dure. Au lieu de dire : « Ce dessin est mal fait », essayez : « C’est original, tu as choisi beaucoup de couleurs. Que penses-tu de rajouter un peu de bleu ici ? » Cette méthode aide l’enfant à prendre du recul et à voir la situation plus calmement. Les mots deviennent des coussins qui amortissent le choc émotionnel.
Valoriser les efforts plutôt que les résultats
Trop souvent, seule la réussite est saluée. Pourtant, c’est l’effort qui construit la confiance. Féliciter un enfant pour sa persévérance ou pour avoir essayé, même s’il se trompe, montre que l’erreur n’est pas catastrophique. On peut dire : « Je vois que tu as passé beaucoup de temps sur ce puzzle, bravo pour ta patience ! » Ces encouragements lui donnent le courage de tenter sans craindre le jugement et renforcent son estime personnelle.
Faire de la critique un outil ludique
Le jeu est un excellent moyen d’aborder la critique sans dramatiser. Transformez-la en moment amusant : inventez un jeu où chacun propose une remarque sur l’autre, avec humour et bienveillance. On peut aussi chercher pour chaque maladresse une pirouette créative. Par exemple, compter les « pépins » au goûter et trouver une idée rigolote pour chacun. Cela apprend à relativiser et à accepter les imperfections avec légèreté.
Encourager l’auto-évaluation positive et l’humour
L’autodérision est une force précieuse dans un monde où le regard des autres pèse lourd. Invitez votre petit-enfant à se demander ce qu’il aurait fait différemment, sans sévérité. On peut créer un « bêtisier du jour », où chacun partage une erreur et cherche le côté drôle de la situation. Entre deux rires, l’enfant comprend qu’il peut se tromper sans catastrophe, un pas important vers l’acceptation de soi.
Renforcer son estime de soi pas à pas
Pour un enfant hypersensible, chaque petite victoire compte. Souligner ses réussites, même modestes, bâtit sa confiance. On peut faire une liste imaginaire de progrès : « Tu sais maintenant préparer ton chocolat chaud tout seul ! » ou « Tu as osé parler devant la classe ». Ces rappels positifs agissent comme un antidote face aux critiques et rappellent toutes les compétences qu’il possède déjà.
Instaurer des rituels sécurisants
La famille doit devenir un cocon rassurant. Créer des rituels aide l’enfant à se sentir en sécurité face au regard des autres. Quelques idées : un mot doux sous l’oreiller ; un moment de complicité après l’école ; une courte balade pour débriefer la journée. Ces habitudes donnent confiance et permettent de mieux encaisser les critiques extérieures.
Vers une relation apaisée
Entre maladresses, sourires et quelques larmes, accompagner un enfant hypersensible est un travail quotidien enrichissant. En privilégiant une communication chaleureuse, des jeux complices et une estime de soi renforcée, les grands-parents offrent un vrai passeport pour affronter les défis de la vie. Chaque critique devient une invitation à grandir, sans jamais perdre la sensibilité qui fait la richesse de leur personnalité.
