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Avec l’arrivée brutale des températures automnales, la question revient dans tous les foyers : quand est-il raisonnable d’allumer son chauffage ? Si certains ont déjà ressorti plaids et chaussettes épaisses, d’autres hésitent encore à toucher au thermostat. Le choix dépend non seulement de la météo, mais aussi du type d’installation, de l’isolation du logement et du budget énergie. Voici un tour d’horizon pour mieux décider.
Un automne qui démarre sous la fraîcheur
Les premiers jours d’automne ont surpris plus d’un Français. Dans le Finistère, à Brennilis, le thermomètre est descendu à 2 °C au lever du jour. À Limoges, on relevait seulement 9 °C, soit dix degrés de moins que la normale de saison. Ces températures inhabituelles pour septembre donnent un avant-goût d’hiver et poussent de nombreux ménages à se demander s’il faut relancer leur chauffage dès maintenant.
Les recommandations d’Engie
Le fournisseur Engie conseille de ne pas se précipiter. Selon lui, il est préférable d’attendre que la température intérieure descende durablement sous les 19 °C avant de remettre le chauffage en marche. Généralement, cela correspond à la période allant de la mi-octobre à la mi-avril dans les zones les plus froides.
La nature du système joue aussi un rôle important :
- les radiateurs électriques et le chauffage au gaz peuvent être remis en route autour de la mi-octobre, après un dépoussiérage complet ;
- le chauffage au fioul est plutôt activé fin octobre, après avoir vérifié le niveau de la cuve et nettoyé le brûleur ;
- le chauffage au bois, plus souple, peut démarrer dès début octobre, à condition d’avoir fait son stock à temps.
Cette mise en route progressive permet de préserver ses équipements tout en évitant des dépenses inutiles.
Un calendrier différent selon les régions
La géographie joue un rôle majeur dans la gestion du chauffage. Dans le nord de la France, où les nuits sont déjà glaciales, nombreux sont ceux qui rallument leurs radiateurs dès le début octobre. En revanche, dans le sud, où la douceur persiste plus longtemps, on peut souvent patienter jusqu’à fin octobre, voire novembre.
En montagne, notamment dans les Alpes ou les Pyrénées, les températures chutent très tôt. Là-haut, il n’est pas rare d’allumer le chauffage dès septembre. À l’inverse, en Bretagne ou en Normandie, le climat océanique apporte une humidité fraîche qui pousse souvent à activer le chauffage autour du 10 octobre.
Mais au-delà de la météo régionale, l’isolation des logements est un facteur décisif. Une maison bien isolée conserve la chaleur naturelle plus longtemps et permet de repousser la mise en route jusqu’en novembre. À l’inverse, une habitation mal isolée nécessitera un chauffage dès les premières baisses de température.
Les bons réflexes pour réduire sa facture
Allumer le chauffage trop tôt ou le laisser fonctionner sans vigilance peut vite peser lourd sur la facture. L’Agence de la transition écologique (ADEME) propose quelques gestes simples pour faire baisser la consommation :
- installer un thermostat programmable pour adapter la température selon les moments de la journée, permettant jusqu’à 15 % d’économie ;
- réduire la température en cas d’absence, ou passer en mode hors gel lors de déplacements prolongés ;
- isoler les pièces non utilisées en fermant les portes et en ajoutant des bas de portes ;
- purger régulièrement les radiateurs afin qu’ils diffusent mieux la chaleur ;
- éteindre complètement les appareils électriques plutôt que de les laisser en veille.
Ces gestes simples permettent d’alléger le budget tout en contribuant à la transition énergétique.
Confort ou économies : trouver le juste équilibre
La tentation est grande d’appuyer sur l’interrupteur dès les premiers frissons. Pourtant, patienter quelques jours peut parfois suffire, surtout si la météo annonce un redoux. Le critère à surveiller reste la température intérieure : tant qu’elle se maintient autour de 19 °C, il est inutile d’allumer le chauffage. En dessous, il devient difficile de se passer d’un apport de chaleur.
Chaque foyer doit trouver son équilibre entre confort et économie. Se couvrir davantage, utiliser des plaids ou cuisiner au four pour profiter de la chaleur dégagée sont des alternatives temporaires. Mais lorsque le froid s’installe durablement, il est préférable d’allumer son chauffage plutôt que de subir une fraîcheur inconfortable. Après tout, l’objectif reste de passer l’automne et l’hiver dans les meilleures conditions, sans se ruiner.