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Quand on cherche un emploi, on mise tout sur un CV impeccable. Présentation soignée, expériences valorisées, compétences mises en avant… Bref, chaque détail compte pour décrocher un entretien. Mais il existe un piège dans lequel beaucoup tombent sans s’en rendre compte : vouloir en dire trop. Et selon une spécialiste du recrutement, ce réflexe peut sérieusement vous porter préjudice.
Un CV trop chargé peut jouer contre vous
On le pense encore trop souvent : un bon CV doit tout raconter, absolument tout. Or, ce n’est pas du tout la stratégie à adopter, selon Karine Trioullier, coach en carrière connue sur les réseaux sociaux sous le pseudo @careerkuenn. Avec plus d’un million d’abonnés, elle partage régulièrement ses conseils pour se démarquer dans le monde du travail.
Et parmi ses recommandations, l’une revient souvent : ne surchargez pas votre CV. « Le recruteur ne veut pas connaître toute votre vie« , insiste-t-elle. Ce qu’il cherche, c’est un profil adapté au poste à pourvoir, et rien de plus. Inutile donc de dérouler votre parcours depuis vos débuts si cela n’a pas de lien avec l’emploi visé.
Expérience trop ancienne : un faux pas fréquent
Karine Trioullier est catégorique : inclure une mission professionnelle vieille de 20 ans est rarement pertinent. Même si cette expérience a été marquante pour vous, elle ne colle pas forcément aux exigences actuelles du marché. « Si l’offre demande 10 à 15 ans d’expérience, inutile de parler de ce que vous faisiez il y a deux décennies« , explique-t-elle.
Et pour cause : les méthodes, les outils, les pratiques ont changé. Mentionner une compétence sur un logiciel aujourd’hui obsolète ne fait que donner l’impression que votre parcours est dépassé. Il vaut mieux se concentrer sur les expériences récentes qui illustrent votre adaptation aux évolutions du secteur.
Un CV sur-mesure à chaque candidature
La coach rappelle également un point essentiel : un CV efficace n’est pas figé. Il doit évoluer en fonction de chaque offre. Même si vous partez d’une base commune, il est crucial de retravailler la sélection d’informations en fonction du poste. « Il faut mettre en avant ce qui a du sens pour l’annonce ciblée« , conseille-t-elle.
Il ne s’agit pas de cacher certaines expériences, mais simplement de faire un tri malin entre ce qui vous met en valeur… et ce qui pourrait brouiller le message. En clair, votre CV doit répondre à une seule question : suis-je la bonne personne pour ce poste-là, ici et maintenant ?
Évitez de tout raconter, misez sur l’essentiel
Mettre tout son parcours sur le papier peut sembler rassurant, mais cela peut vite perdre le recruteur. Il faut savoir sélectionner et hiérarchiser les infos. Un CV trop long ou trop dense peut décourager la lecture et diluer vos points forts.
Quelques conseils concrets :
- ne conservez que les expériences en lien direct avec le poste ;
- privilégiez les missions récentes (moins de 15 ans) ;
- laissez de côté les détails inutiles (emplois étudiants, stages trop anciens, etc.) ;
- évitez les logiciels ou pratiques dépassés qui pourraient trahir un manque de mise à jour.
Un CV qui raconte la bonne histoire
Finalement, c’est à vous de choisir ce que vous voulez mettre en lumière. Votre parcours professionnel est riche, certes, mais il ne s’agit pas ici de tout exposer. Il s’agit de raconter une histoire cohérente, celle d’un(e) professionnel(le) prêt(e) à relever un nouveau défi avec les compétences les plus actuelles et les plus pertinentes.
Comme le résume Karine Trioullier : « C’est à vous de décider quelle partie de votre histoire doit être mise en avant pour le poste. » Une phrase qui mérite d’être gardée en tête avant chaque envoi de candidature.
Alors, avant de cliquer sur « Envoyer », posez-vous cette simple question : est-ce que mon CV parle de moi… ou du poste que je veux vraiment décrocher ? Une nuance qui, parfois, fait toute la différence.
