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Chaque année, des millions de personnes âgées de plus de 65 ans chutent, souvent avec de lourdes conséquences. En France comme ailleurs, les chutes restent la première cause de blessure chez les seniors. Si la natation et l’aquagym ont longtemps été considérées comme les meilleurs alliés pour travailler l’équilibre en douceur, une nouvelle discipline aquatique gagne du terrain et séduit de plus en plus de professionnels de santé.
Un mouvement doux dans l’eau pour un équilibre renforcé
Cette pratique s’appelle Ai Chi. À mi-chemin entre le tai-chi et l’aquagym, elle se déroule dans une eau chaude, généralement à hauteur d’épaules. L’objectif ? Renforcer la stabilité corporelle à travers des mouvements lents et conscients, tout en travaillant sur la respiration.
Loin des enchaînements sportifs classiques, l’Ai Chi permet aux personnes âgées de mobiliser leur corps sans brusquer leurs articulations. Grâce à la résistance naturelle de l’eau et à sa flottabilité, les participants gagnent en force et en assurance, tout en réduisant le risque de se blesser.
Pourquoi l’Ai Chi séduit de plus en plus les professionnels de santé
Une séance débute généralement par des exercices simples des bras, associés à une respiration profonde. Progressivement, ces gestes évoluent vers des mouvements coordonnés impliquant tout le corps. En alternant des postures plus ou moins larges, les pratiquants stimulent leur capacité à s’adapter aux changements de position, un réflexe essentiel pour éviter les chutes au quotidien.
« C’est une activité qui offre un équilibre entre douceur et efficacité. Elle permet de reprendre le contrôle de son corps sans pression », explique une kinésithérapeute spécialisée en gériatrie.
Selon les experts, l’Ai Chi agit sur plusieurs facteurs de risque : faiblesse musculaire, perte de réflexes, équilibre instable… Autant de signaux souvent ignorés mais qui peuvent conduire à des chutes redoutables. En prime, beaucoup de seniors ressortent des séances plus sereins, et avec une confiance renouvelée dans leurs mouvements.
D’autres exercices aquatiques complémentaires pour les plus de 65 ans
Si l’Ai Chi est en tête des activités conseillées, il existe d’autres exercices en milieu aquatique qui méritent toute leur place dans une routine anti-chute :
- La marche dans l’eau : en avançant, reculant ou marchant de côté dans une eau à la taille, on sollicite les muscles des jambes ; en ajoutant des mouvements de bras, on renforce aussi la coordination ;
- Les bandes de résistance : accrochées au rebord du bassin, elles permettent de muscler bras et tronc ; leur tension dans l’eau renforce sans traumatiser les poignets ;
- Les levés de jambe : en se tenant au bord de la piscine, lever une jambe sur le côté ou vers l’avant développe la force des hanches, essentielle pour une marche stable ;
- Les exercices assis : avec une chaise immergée, faire des mouvements simples comme lever les jambes permet de maintenir la force musculaire sans fatigue excessive.
Ces exercices ciblent la force et la souplesse, deux piliers indispensables pour faire face aux petits déséquilibres qui peuvent survenir à tout moment dans la vie quotidienne.
Quand bouger devient une source d’assurance au quotidien
J’ai moi-même vu l’impact d’une telle pratique dans mon entourage. Une tante, après une chute sans gravité mais très anxiogène, avait perdu toute confiance en ses déplacements. Elle hésitait à sortir seule, s’accrochait aux murs chez elle. C’est en rejoignant un petit groupe d’Ai Chi dans la piscine municipale que les choses ont changé.
« Elle s’est redressée, a retrouvé un regard vif et une démarche plus sûre. L’eau a effacé sa peur », m’a confié son mari.
Ce témoignage illustre à quel point retrouver son équilibre, c’est aussi retrouver une part de liberté. Les bienfaits physiques sont indéniables, mais ce sont surtout la dignité et la joie de bouger sans crainte qui font toute la différence.
Et vous ? Votre commune propose-t-elle des séances d’Ai Chi ou d’exercices aquatiques ? Avez-vous testé ces activités qui font du bien au corps comme à l’esprit ? N’hésitez pas à partager vos expériences. Parce qu’après 65 ans, chaque mouvement compte pour rester fort, stable et serein.
