Chauffage : à quel moment le remettre en marche ?

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Les températures jouent au yo-yo depuis la mi-septembre. Entre journées encore douces et soirées déjà fraîches, nombreux sont ceux qui se demandent s’il est temps de remettre le chauffage en route. Chaque année, la même question revient : faut-il attendre la mi-octobre ou suivre son ressenti ? Rassurez-vous, il existe quelques repères simples pour savoir quand rallumer sans gaspiller.

Un repère de saison : la mi-octobre, mais pas pour tout le monde

En général, le chauffage se rallume autour du 15 octobre. C’est à ce moment que les températures deviennent plus stables et que les logements commencent à vraiment se rafraîchir. D’ailleurs, dans la plupart des copropriétés et résidences, les chauffages collectifs sont remis en marche à cette période.

Mais attention, cette date n’est pas une règle absolue. Chaque habitation, selon son exposition ou son isolation, a ses propres besoins. Comme le souligne Florence Clément, de l’Ademe, *« il n’y a pas de jour précis pour rallumer son chauffage : tout dépend des conditions météo et de votre confort à la maison ».*

Le seuil des 19 degrés : le bon indicateur à surveiller

Selon les spécialistes, le meilleur repère reste la température intérieure. Si celle-ci descend régulièrement sous les 19 degrés, c’est souvent le signal qu’il est temps de rallumer. Pour les personnes âgées, les jeunes enfants ou ceux qui travaillent assis toute la journée, il vaut mieux ne pas descendre en dessous de ce seuil pour garder un bon confort thermique.

En revanche, les personnes plus actives peuvent tout à fait supporter 18 degrés sans problème. La nuit, inutile d’allumer le chauffage à fond : entre 16 et 17 degrés suffisent amplement pour bien dormir. Et selon Florence Clément, *« mieux vaut se couvrir un peu plus plutôt que de chauffer inutilement. En dessous de 16 degrés, en revanche, cela devient vraiment frais ».*

Un geste bon pour le confort et la planète

En suivant ces quelques repères, vous éviterez d’allumer votre chauffage trop tôt — et de le laisser tourner inutilement. L’Ademe rappelle qu’adapter sa consommation à la météo permet de faire de vraies économies d’énergie. Allumer uniquement lorsque c’est nécessaire, ou couper dès que les températures remontent, reste la clé d’une facture maîtrisée.

La spécialiste ajoute : *« Ne pas chauffer un logement qui n’en a pas besoin, c’est toujours bénéfique pour la planète et pour votre portefeuille ».*

Bien entretenir son système pour éviter les mauvaises surprises

Avant la pleine saison de chauffe, un bon entretien est indispensable. Il permet de garantir la sécurité, d’éviter les pannes et de réduire la consommation. Voici les bons réflexes à adopter selon votre installation :

  • Pour une chaudière gaz ou fioul : un entretien annuel est obligatoire ;
  • Pour une pompe à chaleur : un contrôle régulier est recommandé ;
  • Pour un poêle à bois : un ramonage deux fois par an (pendant et hors saison) est exigé ;
  • Pour le chauffage électrique : vérifiez simplement le bon fonctionnement du thermostat et dépoussiérez les radiateurs.

Si votre logement est équipé d’un chauffage central, pensez aussi à purger les radiateurs pour éliminer l’air dans les tuyaux. Ce geste simple améliore l’efficacité du système et évite les bruits désagréables.

Les petits gestes qui font la différence

Pas besoin de gros travaux pour garder la chaleur à la maison. Quelques astuces suffisent à renforcer votre confort sans allumer davantage :

  • Installer un thermostat programmable pour gérer automatiquement les températures selon les heures de la journée ;
  • Poser des mousses isolantes sous les portes du garage, du sous-sol ou des fenêtres ;
  • Fermer les volets la nuit pour conserver la chaleur ;
  • Vérifier que les trappes de la cheminée sont bien fermées lorsqu’elle n’est pas utilisée.

Ces gestes simples permettent de limiter les déperditions thermiques et de réaliser jusqu’à 15 % d’économies de chauffage selon l’Ademe.

Rester attentif aux signes de refroidissement

Enfin, n’oubliez pas d’écouter votre ressenti. Si vous commencez à grelotter ou si l’air devient humide dans le logement, c’est sans doute le moment de rallumer. Les températures extérieures ne suffisent pas toujours à définir le confort : un logement mal isolé se refroidit bien plus vite qu’un autre.

Et si vous hésitez encore, Florence Clément conseille de jeter un œil au guide pratique de l’Ademe, « Mon hiver tout confort », qui regroupe toutes les bonnes pratiques pour passer la saison sans surconsommer.

Finalement, rallumer le chauffage n’est pas qu’une question de date, mais surtout d’équilibre entre confort, météo et économies. En observant la température de votre intérieur et en adoptant quelques bons réflexes, vous profiterez d’un hiver douillet sans gaspillage ni mauvaise surprise sur la facture.


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