Ces DAB qu’il vaut mieux éviter pendant vos voyages à l’étranger

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Voyager, c’est souvent l’occasion de découvrir de nouveaux horizons, mais aussi de gérer son argent avec prudence. Quand on retire de l’argent liquide à l’étranger, la facture peut vite grimper, parfois à cause de frais inattendus. En plus des commissions classiques prélevées par votre banque, certains distributeurs automatiques facturent des frais locaux qui passent souvent inaperçus. Comment les repérer et surtout comment les éviter pour que vos vacances ne se transforment pas en mauvaise surprise financière ?

Un réseau dense en France, mais des pratiques très différentes à l’étranger

En France, les distributeurs automatiques de billets (DAB) sont particulièrement nombreux et accessibles. Fin 2023, on comptait plus de 70 DAB pour 100 000 habitants, ce qui fait de notre pays l’un des mieux équipés au monde dans ce domaine. Cette densité permet de retirer de l’argent facilement, sans devoir parcourir des kilomètres ni dépenser une fortune en commissions. La majorité des DAB est gérée par des banques elles-mêmes, qui considèrent souvent ce service comme un avantage client plus qu’une source importante de revenus.

Mais dès qu’on sort des frontières, la situation change radicalement. Dans de nombreux pays, surtout dans les zones touristiques ou dans certains pays de la zone euro, les distributeurs indépendants sont légion. Ces automates, reconnaissables aux lettres ATM (Automatic Teller Machine) affichées en grand, appartiennent souvent à des sociétés privées qui n’ont rien à voir avec les banques traditionnelles. Leur but premier est de générer un profit, ce qui entraîne des frais souvent lourds pour les usagers.

Des frais locaux qui alourdissent la facture

Une des plus grandes entreprises dans ce secteur est Euronet Worldwide, qui contrôle près de 45 000 distributeurs automatiques à travers le globe. Là où les banques cherchent à offrir un service à leurs clients, ces sociétés indépendantes ont une approche commerciale bien différente. Elles ajoutent des frais appelés « surcharges », qui viennent s’ajouter aux frais que votre propre banque pourrait déjà appliquer sur les retraits hors réseau ou hors zone euro, notamment pour les conversions de devises.

Ces frais supplémentaires peuvent être particulièrement élevés dans certains pays. Il n’est pas rare de voir des « surcharges » atteignant l’équivalent de 5 euros, peu importe le montant retiré. Si vous retirez fréquemment durant votre séjour, ces coûts peuvent rapidement peser lourd dans votre budget voyage. C’est une vraie mauvaise surprise pour beaucoup de voyageurs, parfois mal informés sur ces pratiques.

Trois conseils simples pour éviter de vous faire plumer

Face à cette réalité, il existe quelques astuces pour limiter les frais lors de vos retraits à l’étranger :

  • Privilégiez les paiements par carte bancaire plutôt que de retirer de l’argent liquide autant que possible ;
  • Retirez de l’argent uniquement dans les distributeurs gérés par des banques, plus fiables et souvent moins chers ;
  • Faites bien attention à l’affichage des frais au moment du retrait : les distributeurs doivent obligatoirement vous informer du montant des frais avant que vous confirmiez l’opération. Si ce n’est pas clair, ne validez pas.

Être vigilant sur ces points peut vous faire économiser plusieurs dizaines d’euros pendant votre voyage. Le simple fait de bien choisir le distributeur ou de privilégier le paiement sans contact peut alléger votre facture.

Pourquoi ces frais existent-ils vraiment ?

Le fonctionnement des distributeurs indépendants repose sur une logique économique différente. Alors que les banques considèrent souvent les DAB comme un service offert à leurs clients, les opérateurs privés doivent rentabiliser leurs machines. Ils facturent donc chaque retrait pour couvrir leurs coûts d’installation, de maintenance et de gestion, mais aussi pour dégager une marge. Ce modèle est d’autant plus présent dans les zones touristiques, où les voyageurs représentent une cible facile à taxer.

En France, la forte densité des DAB et la concurrence entre banques limitent ces frais, mais à l’étranger, il faut s’attendre à une situation plus compliquée. Parfois, il n’y a pas d’autre choix que de passer par ces distributeurs, notamment dans des régions moins développées ou peu bancarisées.

Comment s’organiser avant de partir ?

Pour anticiper ces frais, une bonne préparation est toujours la clé. Voici quelques pistes pour ne pas vous faire surprendre :

  • Renseignez-vous auprès de votre banque sur les frais appliqués à l’étranger, en particulier pour les retraits et les paiements ;
  • Prévoyez une carte bancaire adaptée aux voyages, certaines banques en ligne offrent des cartes avec peu ou pas de frais à l’étranger ;
  • Limitez vos retraits d’argent liquide au strict nécessaire, favorisez le paiement par carte quand cela est possible.

En étant informé et un peu vigilant, vous pouvez éviter de payer inutilement des frais souvent injustifiés. L’argent économisé pourra alors être mieux utilisé pour profiter pleinement de votre séjour.

Pour finir, gardez toujours en tête que retirer de l’argent à l’étranger peut coûter plus cher qu’en France, mais en comprenant comment fonctionnent ces frais et en adaptant votre comportement, vous limitez les mauvaises surprises et préservez votre budget vacances.


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