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Lorsqu’on monte à bord d’un avion, il y a une scène qui se répète toujours : un sourire, un salut chaleureux, et ce fameux bonjour des hôtesses ou stewards à l’entrée. On pense souvent qu’il ne s’agit que d’un geste aimable, mais derrière cette formule polie se cache en réalité une mission bien plus sérieuse… et parfois décisive pour le bon déroulement du vol.
Un accueil qui semble banal… mais ne l’est pas
Pour certains voyageurs, prendre l’avion est synonyme de stress : trouver le bon terminal, passer les contrôles, patienter pendant les escales ou payer un café hors de prix dans la salle d’attente. Pour d’autres, c’est déjà le début des vacances. Mais quel que soit l’état d’esprit, un moment reste inévitable : la rencontre avec le personnel de cabine, juste avant d’entrer dans l’appareil.
À ce stade, tout semble normal. Les passagers sont salués avec le sourire, souvent d’un ton enjoué. Pourtant, comme l’explique Rania, hôtesse de l’air et créatrice de contenu sur TikTok sous le pseudo “itsmekikooooo”, cette étape n’est pas qu’une formalité.
Pourquoi ce « bonjour » compte vraiment
Beaucoup pensent que cette salutation fait simplement partie des règles de courtoisie imposées par les compagnies aériennes. Certains imaginent même que c’est une tradition destinée à porter chance avant le décollage. En réalité, la vérité est bien différente.
« Votre hôtesse de l’air vous accueille, non seulement par politesse, mais aussi pour vérifier si vous êtes trop ivre ou malade pour prendre l’avion« , explique Rania. Autrement dit, dès que vous franchissez la porte, le personnel vous observe attentivement.
Un filtrage discret mais crucial
Ce contrôle visuel est indispensable : une fois l’appareil en vol, il n’est plus possible de débarquer un passager qui pose problème. Cette vigilance permet de détecter des signes d’ébriété, un comportement agité, une faiblesse physique ou tout élément qui pourrait mettre en danger la sécurité ou la sérénité du vol.
Et peu importe votre classe de voyage. Même en première, si votre état inspire la méfiance, l’embarquement peut vous être refusé. Mieux vaut cela que de gérer une situation explosive à 40 000 pieds, où aucune issue de secours vers le sol n’est envisageable.
Des incidents évités… mais pas toujours
Ce travail de filtrage préventif a déjà permis d’éviter de nombreux incidents. Car un passager ivre, bruyant ou agressif peut transformer un voyage en cauchemar, surtout sur un long-courrier. Le rôle des hôtesses et stewards n’est donc pas seulement d’apporter confort et service, mais aussi d’assurer la sécurité psychologique et physique de tous.
Cependant, cette méthode n’est pas infaillible. Certaines personnes ne révèlent leur comportement problématique qu’une fois l’avion en l’air. Les vidéos virales sur les réseaux sociaux ne manquent pas d’exemples, entre crises de colère, disputes bruyantes et bagarres improvisées dans les allées.
Une mission qui demande tact et observation
Ce repérage doit se faire avec subtilité. Le personnel navigant ne peut pas se permettre de juger trop vite ou de créer un malaise chez un voyageur parfaitement calme. Il faut donc savoir interpréter des signes discrets : regard fuyant, démarche hésitante, odeur d’alcool, agitation inhabituelle…
Cette capacité d’observation est acquise au fil des années et grâce à une formation spécifique. Car il s’agit de distinguer un simple passager nerveux avant son premier vol, d’une personne réellement susceptible de poser problème.
La prochaine fois, vous saurez
La prochaine fois que vous monterez à bord, ce simple bonjour aura peut-être une autre saveur. Vous saurez qu’au-delà de la courtoisie, il s’agit d’un examen discret qui contribue à la sécurité de tous les passagers.
Derrière chaque sourire, il y a un œil attentif, capable en quelques secondes de repérer ce qui pourrait mal tourner une fois les portes fermées et l’avion en vol. Et si la plupart du temps, ce salut n’est qu’un geste amical, il peut aussi être la première étape d’une intervention qui évite bien des désagréments.
Finalement, ce rituel d’accueil est autant une marque de politesse qu’un acte de vigilance. Une preuve supplémentaire que, dans un avion, chaque détail compte pour garantir un voyage serein… du décollage à l’atterrissage.

