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Le squat d’un logement vide est un cauchemar pour beaucoup de propriétaires : démarches longues, stress et dégradations. Une astuce simple et bon marché circule depuis plusieurs mois — clouer des planches sur portes et fenêtres — et ferait gagner du temps aux victimes en fournissant des preuves matérielles aux forces de l’ordre. Explications et précautions.
Pourquoi les planches attirent l’attention des autorités
Face à plus de 3 millions de logements vides recensés, les propriétaires cherchent des solutions pour protéger leur bien. En posant des panneaux de bois visibles, ils montrent qu’ils ont sécurisé l’accès. Si ces planches sont forcées, les dégât matériels constituent des éléments concrets pour une plainte.
Plusieurs services de police ont indiqué qu’une effraction laissant des traces facilite la procédure : photos, planches arrachées et visseries endommagées deviennent des preuves tangibles pour solliciter l’intervention judiciaire ou administrative.
Comment installer cette protection pas chère
La méthode est simple et se résume souvent en trois gestes : clouer des planches (bois brut ou panneaux OSB) sur les portes et les fenêtres principales, prendre des photos datées avant et après, et conserver les éléments de preuve. Le coût ? Environ 10–15 € par planche selon le modèle et la taille.
Les propriétaires rapportent que l’opération ne nécessite pas d’outillage sophistiqué et se fait rapidement. L’objectif n’est pas de transformer le domicile en forteresse, mais d’obtenir des preuves matérielles en cas d’intrusion.
Ce que font concrètement les propriétaires
- Ils clouent des planches ou panneaux OSB sur les accès visibles ;
- Ils photographient les protections posées avec un repère de date ;
- Ils filment éventuellement l’installation pour compléter la preuve ;
- Ils conservent les factures d’achat du bois pour justifier la démarche ;
- Ils préviennent la police ou la mairie en cas d’effraction constatée ;
Limites et risques juridiques à connaître
Les autorités insistent : il est interdit d’expulser soi‑même des occupants. Seule la police, après décision administrative ou judiciaire, peut intervenir. Installer des dispositifs dangereux ou enfermer des personnes expose le propriétaire à des poursuites.
La règle à respecter : documenter et déclarer. Photos datées, témoins, dépôt de plainte et contact avec le procureur ou la préfecture constituent la marche à suivre recommandée pour que les dégâts soient reconnus comme preuves et traités rapidement.
Quand cette astuce est pertinente
Cette solution est surtout utile pour des logements réellement inoccupés et surveillés à distance. Elle peut dissuader des tentatives d’occupation opportunistes et, surtout, fournir des signes matériels d’effraction qui aident les autorités à agir plus vite.
En revanche, pour des biens occupés temporairement (location saisonnière, loge de gardien), il faut bien réfléchir aux conséquences pratiques et juridiques avant toute pose de panneaux.
Conseils pratiques avant d’agir
- Vérifier que le logement est bien inoccupé et que la pose n’empêche pas un accès d’urgence ;
- Prendre des photos et vidéos datées avant et après la pose ;
- Conserver les factures du matériel pour prouver la mise en sécurité ;
- Ne pas installer de dispositifs dangereux ou susceptibles de blesser quelqu’un ;
- En cas d’effraction, déposer plainte et contacter la police ou la préfecture ;
Au final, clouer des planches sur les accès est une solution peu coûteuse et pragmatique pour documenter une intrusion et accélérer les suites judiciaires. À condition de rester dans la légalité et de privilégier la prévention plutôt que l’action directe, cette astuce peut rendre service à de nombreux propriétaires en mal de protection.

