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Une petite révolution s’annonce sur le marché immobilier français dès janvier 2026. Près d’un million de logements pourraient voir leur valeur grimper sans aucun travaux, simplement grâce à un ajustement du DPE. Explications sur cette réforme qui pourrait transformer la donne pour propriétaires et investisseurs.
Une évolution du DPE qui change tout
Le diagnostic de performance énergétique, ou DPE, classe les logements de A à G en fonction de leur consommation d’énergie et de leurs émissions de gaz à effet de serre. Jusqu’ici, pour les logements chauffés à l’électricité, un coefficient de conversion de 2,3 était appliqué pour passer de l’énergie finale à l’énergie primaire. Dès le 1er janvier 2026, ce coefficient sera abaissé à 1,9. Concrètement, cela signifie que de nombreux appartements et maisons auront besoin de moins d’énergie « calculée » pour le même usage, et pourront ainsi gagner une classe entière sur leur étiquette.
Ce simple changement technique peut avoir un impact direct sur la valeur d’un bien. Les logements sortant des classes F ou G pour atteindre E ou D voient leur décote fondre, et certains prix de vente pourraient augmenter de l’ordre de 10 % selon les cas.
Comment obtenir sa nouvelle étiquette sans refaire de diagnostic
La réforme prévoit une attestation officielle qui reflète la nouvelle classe énergétique. Aucun diagnostic supplémentaire n’est nécessaire, et la démarche est rapide :
- Récupérez le numéro de DPE indiqué sur votre rapport ;
- Connectez-vous sur l’Observatoire DPE Audit et recherchez votre dossier ;
- Téléchargez l’attestation de nouvelle étiquette, gratuite ;
- Joignez ce document à votre dossier de vente ou de location pour qu’il fasse foi.
Cette attestation permet de mettre à jour vos annonces, contrats ou compromis, et d’être reconnu par les notaires et les banques. Un outil simple pour valoriser un bien sans aucun travaux.
Quels logements sont concernés et quel impact sur le marché
Les logements principalement chauffés à l’électricité sont les premiers concernés. Selon les experts, environ 850 000 logements classés F ou G sortiront de ces catégories pour rejoindre la classe E, et certains pourraient même atteindre la D si le bien était proche du seuil. Cet effet a un impact immédiat sur la location : depuis janvier 2025, les logements G ne peuvent plus être loués, les F seront interdits en 2028, et les E en 2034. Le passage à une meilleure classe redonne donc de la marge aux bailleurs.
Pour la vente, l’effet est tout aussi significatif. Les biens F ou G se vendaient souvent avec une décote de 15 à 20 % par rapport aux D ou E. Avec la revalorisation, cette décote diminue automatiquement. Par exemple, un appartement estimé 110 000 € pourrait voir son prix grimper à 121 000 € après un gain de +10 %, selon le quartier, l’état du logement et le niveau de demande.
Un précédent montre déjà l’effet concret de ce type de réajustement : en 2024, la correction appliquée aux petites surfaces de moins de 40 m² a permis à des centaines de milliers de logements de voir leur étiquette remonter, facilitant ainsi la fluidité des transactions sur les petites surfaces.
Une opportunité sans travaux pour propriétaires et bailleurs
La réforme du DPE 2026 représente un levier rare de valorisation sans travaux pour une partie du parc immobilier français. Pour en profiter pleinement, les propriétaires et bailleurs doivent :
- Conserver l’attestation de nouvelle étiquette avec le DPE d’origine ;
- Mettre à jour leurs annonces et contrats de location ou de vente ;
- Signaler la nouvelle classe lors des visites pour informer acheteurs et locataires.
Ce simple ajustement technique peut transformer la perception d’un logement sur le marché, améliorer son attractivité et faciliter les transactions, le tout sans dépense supplémentaire.
En pratique : ce que cela change pour 2026
- Le coefficient de conversion de l’électricité passe de 2,3 à 1,9 dans le DPE ;
- Près de 850 000 logements sortiront des classes F/G et verront leur valeur augmenter en moyenne de 10 % ;
- Une opportunité unique de valorisation pour les propriétaires, sans réaliser de travaux ;
- Les bailleurs gagnent de la marge pour la location et peuvent continuer à louer légalement certains logements avant les interdictions futures.
En résumé, la réforme du DPE 2026 offre une chance inédite de revaloriser un parc immobilier conséquent, simplement grâce à un ajustement du calcul de l’électricité. Les propriétaires et bailleurs attentifs pourront ainsi transformer un handicap en opportunité, et le marché immobilier s’adapte progressivement à ces nouvelles règles.

