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Chaque année, les propriétaires scrutent leur avis de taxe foncière avec une certaine appréhension. Si votre prélèvement bancaire a déjà été encaissé, vous avez peut-être remarqué une hausse. Mais quelle sera la tendance pour 2026 ? Une donnée provisoire publiée par l’Insee permet d’y voir plus clair et de se préparer à une augmentation modérée.
Une augmentation presque confirmée
En 2025, la plupart des propriétaires ont déjà ressenti la montée de la taxe foncière. Le prélèvement est passé lundi 27 octobre, à quelques exceptions près. Certaines communes, au nombre de 390, ont même diminué leurs taux d’imposition, limitant ainsi l’augmentation pour leurs habitants. Mais globalement, la tendance reste à la hausse.
Pour mieux comprendre, voici la répartition des évolutions de taux entre 2024 et 2025 :
- Taux inchangé : 30 021 communes ;
 - Taux en baisse : 390 communes ;
 - Taux en hausse : 4 386 communes ;
 - Total : 34 797 communes.
 
Ces taux communaux ne sont qu’une partie du calcul. La base réelle des impôts locaux repose sur les valeurs locatives cadastrales (VLC), elles-mêmes réévaluées chaque année selon l’inflation. En 2025, cette base a augmenté de 1,7%, entraînant une hausse minimale pour la majorité des contribuables, sauf si le taux communal était en baisse. À titre de comparaison, la progression avait été de 3,4% en 2022, 7,1% en 2023 et 3,9% en 2024.
Comment est fixée la hausse 2026 ?
Pour 2026, tout semble indiquer que la taxe foncière augmentera à nouveau, mais modestement. La clé se trouve dans l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH). Cet indicateur, proche de l’inflation classique mais harmonisé à l’échelle européenne, est utilisé chaque année pour revaloriser les VLC en novembre. La valeur définitive de l’indice sera connue en décembre, mais les chiffres provisoires donnent déjà une bonne idée de l’ampleur de la hausse.
L’IPCH provisoire publié par l’Insee pour octobre affiche une stabilité des prix et laisse penser à une progression faible des bases locatives. *« L’indice provisoire offre un repère fiable pour anticiper l’évolution des taxes foncières »,* souligne Benoît Lety, journaliste spécialisé dans les finances locales.
Une hausse modérée attendue
Selon les estimations basées sur l’IPCH d’octobre, la revalorisation des VLC devrait tourner autour de +0,9% pour 2026. Ce chiffre n’est pas définitif, mais il confirme la tendance : les taxes foncières devraient croître faiblement, dans la continuité d’une inflation maîtrisée. À titre de comparaison, l’IPCH de septembre était de 1,1%, ce qui confirme la cohérence des prévisions.
En pratique, cela signifie que la majorité des propriétaires verra une légère augmentation de sa facture, à moins que le taux communal n’évolue différemment. Même une hausse modérée peut se faire sentir, surtout dans les grandes villes où la taxe foncière représente une part importante du budget des ménages.
Ce qu’il faut retenir
Pour résumer, la tendance pour 2026 est claire :
- Base fiscale : revalorisation des valeurs locatives cadastrales basée sur l’IPCH ;
 - Indice provisoire : +0,9% pour octobre 2025 ;
 - Tendance nationale : hausse modérée, sauf ajustement des taux communaux ;
 - Contexte : inflation faible, stabilisation des prix.
 
Si vous souhaitez anticiper, il peut être utile de suivre l’IPCH provisoire publié chaque mois et de vérifier les décisions de votre commune concernant le taux d’imposition. Même si le chiffre final ne sera connu qu’en décembre, cette estimation permet de planifier votre budget et d’éviter les surprises.
En pratique, les propriétaires peuvent donc s’attendre à une progression légère de leur taxe foncière, autour de 1% pour l’année prochaine. Une hausse modérée mais à surveiller, surtout si vous vivez dans une commune où le taux pourrait augmenter.
En restant attentif aux publications de l’Insee et aux décisions locales, vous serez mieux préparé à gérer cette charge fiscale. Une bonne organisation et une anticipation des dépenses permettent de limiter le stress et d’éviter les mauvaises surprises en début d’année.

