C’est confirmé : une nouvelle dépense de 1 000 à 5 000 € attend 11 millions de propriétaires

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À partir du 1er janvier 2026, une mesure issue de la loi Climat et Résilience va bouleverser le quotidien des propriétaires en copropriété. Tous les immeubles collectifs devront réaliser un diagnostic de performance énergétique collectif (DPE collectif). Cette nouveauté concerne près de 11 millions de logements et plus de 23 millions de résidents. L’objectif est simple : évaluer l’efficacité énergétique de l’immeuble et proposer des travaux adaptés. Mais ce diagnostic a aussi un coût non négligeable, allant de 1 000 à 5 000 euros selon la taille et l’état du bâtiment, à partager entre tous les copropriétaires.

Pourquoi le DPE collectif devient-il incontournable dès 2026 ?

Jusqu’ici, chaque appartement devait présenter un diagnostic individuel lors d’une vente ou d’une location. Désormais, l’ensemble de la copropriété est concerné. Cette approche permet d’obtenir une vue globale de la performance énergétique de l’immeuble et de prioriser les travaux à entreprendre. L’objectif est clair : éviter que chaque propriétaire agisse seul et encourager des rénovations collectives, notamment sur les bâtiments les plus énergivores. En mutualisant les démarches et les coûts, la loi espère améliorer durablement la classe énergétique des immeubles et encourager des choix plus respectueux de l’environnement.

Quelles copropriétés sont concernées ?

Cette obligation touche entre 740 000 et 800 000 immeubles résidentiels, surtout dans le parc ancien où les pertes énergétiques sont les plus importantes. Elle concerne tous les appartements de ces ensembles, qu’ils soient situés dans des grandes villes ou en zone rurale. Les grandes copropriétés de plus de 50 lots comme les structures plus modestes devront se conformer à cette règle. Chaque syndicat des copropriétaires devra anticiper la dépense, voter le budget en assemblée générale et choisir un professionnel agréé pour réaliser le DPE collectif.

  • Copropriétés récentes ou anciennes : toutes sont concernées ;
  • Tous les propriétaires participent au paiement du diagnostic ;
  • Le paiement se fait via les charges votées en assemblée générale ;
  • Le diagnostic porte sur toiture, murs extérieurs et parties communes ;

Le DPE collectif repose sur une analyse technique complète : isolation de la toiture, qualité des murs, état des fenêtres et rendement des installations collectives de chauffage. Il attribue ensuite une note énergétique globale, de A (très performant) à G (très énergivore). Le rapport identifie les points faibles et propose des recommandations concrètes, voire impose certains travaux si nécessaire. Ce document donne ainsi aux copropriétaires une vision claire des priorités pour réduire la consommation d’énergie et se préparer aux futures exigences légales.

Quels travaux peuvent être recommandés ?

Le DPE collectif peut suggérer plusieurs améliorations : isolation renforcée ; remplacement des équipements de chauffage ; modernisation des fenêtres ; amélioration de la ventilation des parties communes. Si certains travaux représentent un investissement important, ils permettent de réduire durablement les charges collectives et de valoriser le patrimoine immobilier. L’assemblée générale décide ensuite des interventions à entreprendre en tenant compte de la capacité financière de la copropriété.

Quel sera le coût réel pour chaque logement ?

Le DPE collectif introduit une nouvelle dépense pour les copropriétaires. Le montant total dépend de la taille de l’immeuble, du nombre de logements et de la complexité du bâtiment :

  • Immeuble de moins de 20 lots : facture généralement entre 1 000 et 2 000 euros ;
  • Copropriétés moyennes (20 à 50 lots) : paiement autour de 3 000 à 4 000 euros ;
  • Grandes résidences (plus de 50 lots) : coût total pouvant dépasser 5 000 euros à répartir ;

La dépense est partagée entre les copropriétaires selon leurs tantièmes, c’est-à-dire leur part dans l’immeuble. Même le coût minimal représente un changement pour de nombreux ménages déjà confrontés à l’inflation et à la hausse des charges courantes.

Comment organiser le paiement et la prise de décision ?

Chaque copropriétaire doit anticiper ce paiement, souvent intégré aux appels de fonds annuels par le syndic. L’absence de DPE collectif expose la copropriété à des sanctions et peut bloquer certaines démarches administratives comme la vente d’un appartement. Avant toute intervention, l’assemblée générale vote la réalisation du diagnostic et choisit le professionnel agréé. Une concertation attentive permet de limiter les contestations et de garantir une répartition équitable de la facture entre tous les propriétaires.

En résumé, le DPE collectif est une étape majeure pour moderniser le parc immobilier et améliorer l’efficacité énergétique des immeubles collectifs. Bien préparé et anticipé, ce diagnostic offre aux copropriétaires une vision claire des travaux prioritaires et permet de réduire durablement les charges. Une démarche collective qui, à long terme, profite à l’environnement, aux finances des résidents et à la valorisation du patrimoine immobilier.


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