Achat immobilier : « Ça ne se fait pas » — ces investisseurs ont suivi le notaire du vendeur et perdu des milliers d’euros d’économies

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Signer l’achat de votre vie sans poser de questions, c’est malheureusement une erreur fréquente. Combien d’acheteurs acceptent sans discuter de suivre le notaire choisi par le vendeur ? Plus simple, plus rapide, rassurant ? Pas vraiment. En réalité, cette habitude coûte souvent très cher à l’acquéreur mal conseillé.

Prendre le même notaire que le vendeur, c’est comme jouer un match décisif sans arbitre. Mauvaise évaluation fiscale, clauses floues, frais oubliés, optimisations manquées… Au final, c’est votre patrimoine qui trinque. Alors pourquoi tant de personnes continuent-elles à se priver d’un vrai accompagnement juridique pour leur achat ? Il est temps de remettre les pendules à l’heure.

Le rôle ambigu du notaire dans une vente immobilière

Le notaire est souvent perçu comme un arbitre impartial. Pourtant, il s’agit avant tout d’un officier public chargé de donner une force légale aux actes, mais qui ne joue pas pour autant le rôle d’un défenseur exclusif pour les deux parties. Lors d’un achat, la loi vous autorise à choisir votre propre notaire. Pourtant, dans la majorité des cas, l’acheteur se laisse guider vers celui du vendeur, par habitude ou par crainte de froisser.

Résultat : le notaire devient souvent le bras juridique du vendeur, garantissant la validité administrative de la vente sans vraiment protéger les intérêts de l’acheteur. Ce qui crée une confusion : impartialité ne veut pas dire défense active. Le notaire conseille naturellement son client d’origine. L’acheteur, lui, hésite à demander un second avis, pensant que “ça ne se fait pas”.

Or, contrairement à ce mythe, avoir deux notaires ne double pas vos frais. Les émoluments sont réglementés et partagés. Ce duo protège bien mieux vos intérêts, évite les clauses piégées et les mauvaises surprises, et ne coûte pas plus cher.

Les dangers cachés d’un notaire unique

Beaucoup préfèrent la simplicité : un seul notaire, moins de paperasse, des délais raccourcis. Mais cette apparente économie cache souvent un coût bien plus lourd. Sans un conseiller indépendant, vous risquez d’accepter des clauses défavorables, des erreurs sur la superficie, des oublis dans les diagnostics ou des mauvaises affaires déguisées.

Ce que vous ne voyez pas peut vous coûter très cher. Par exemple, dans l’ancien, les frais de notaire s’élèvent souvent à 7-8 % du prix d’achat. Sur une transaction de 350 000 €, cela peut représenter près de 28 000 €. Un bon notaire, dédié à vos intérêts, peut trouver des leviers légaux pour économiser 2 000 à 4 000 € grâce à une optimisation fine des frais et de la fiscalité.

Si votre dossier est complexe, achat en VEFA, transmission anticipée, donation… avoir un notaire expert à vos côtés devient indispensable. Le notaire du vendeur ne fouillera pas ces subtilités. Le vrai gain, c’est d’investir dans une vraie expertise juridique, pas seulement de payer une formalité.

La mécanique concrète d’une double intervention notariale

Engager deux notaires n’alourdit pas la procédure, au contraire. La loi encadre parfaitement ce système : le notaire du vendeur rédige l’acte définitif, tandis que le notaire de l’acheteur vérifie les conditions suspensives, la validité du prêt, les servitudes éventuelles, et veille à ce que rien ne soit laissé au hasard.

Ce partage des tâches évite les erreurs. Imaginez qu’une maison a une surface erronée dans l’acte, et que le vendeur vous assure “tout est en règle”. Sans un second notaire, vous découvrez la différence six mois plus tard, avec une moins-value immédiate. Avec deux notaires, cette vérification croisée est une vraie protection.

Le partage des honoraires se fait entre les deux professionnels, sans augmentation pour l’acheteur. Cette double présence est donc un filet de sécurité, une médiation naturelle qui réduit les risques de litiges et d’erreurs coûteuses.

Ne soyez pas la prochaine victime d’un conseil insuffisant

Beaucoup de contentieux immobiliers viennent d’un manque de conseil lors de la signature de l’acte. Chaque détail compte : clauses de financement, fiscalité, succession… Un bon notaire ne se contente pas de valider, il anticipe, négocie et optimise.

Refuser un second notaire, c’est souvent laisser filer des économies substantielles et s’exposer à des problèmes futurs. Le notaire unique, même compétent, ne peut pas être expert de toutes les situations et défendre vos intérêts avec la même attention.

Alors, avant de signer, posez-vous cette question : qui veille vraiment sur mes intérêts ? N’acceptez jamais un conseil par défaut. Exigez la meilleure expertise pour sécuriser un achat immobilier qui, pour beaucoup, reste l’investissement de toute une vie.


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