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Les Français abonnés à l’électricité vont devoir s’adapter à un changement de taille dès cet été. Le 1er août 2025 marque une nouvelle étape pour les factures d’énergie avec une modification des taxes qui va faire grincer des dents… ou pas ! Car si la TVA sur l’abonnement bondit, certains foyers vont tout de même réussir à limiter les dégâts. Décryptage d’une mesure qui va faire parler d’elle.
Une facture d’électricité qui change de visage en août 2025
Dès cet été, les ménages abonnés au tarif réglementé d’EDF – soit plus de 20 millions de foyers – ainsi que les clients d’autres fournisseurs qui s’alignent sur ce tarif vont voir leur facture évoluer. Trois taxes sont concernées : deux vont légèrement baisser ; une autre va flamber et peser sur le budget.
La bonne nouvelle, c’est que la taxe dite « d’accise » baisse : elle passe de 33,70 euros à 29,98 euros par mégawattheure. Autre coup de pouce : le TURPE (le tarif qui finance les réseaux) recule aussi de 2,5 %. Des économies à la clé sur la consommation. Mais voilà, ces baisses seront en partie effacées par une envolée spectaculaire de la TVA sur l’abonnement.
La TVA multipliée par quatre : un coup dur pour les abonnés
La grande nouveauté de 2025, c’est cette hausse brutale : la TVA sur l’abonnement à l’électricité passe de 5,5 % à 20 %. Un sacré saut qui s’explique par un alignement sur les règles européennes. En clair, l’abonnement annuel moyen va grimper : de 164,64 euros par an aujourd’hui, il passera à 187,27 euros en moyenne, soit environ 15,60 euros par mois. Cela représente une hausse d’environ 13 % sur la partie abonnement.
Les petits consommateurs sont les plus touchés. Ceux qui ont de faibles besoins en électricité, comme les propriétaires d’une résidence secondaire, vont voir leur facture augmenter davantage en proportion. Un exemple : un foyer qui consomme seulement 1 000 kWh par an verra sa note s’alourdir d’environ 4,9 %.
Qui pourra échapper à la hausse de l’abonnement ?
Heureusement, tout le monde ne sera pas perdant dans cette affaire. Car si l’abonnement coûte plus cher, le prix du kilowattheure baisse légèrement. Résultat : les foyers qui consomment beaucoup d’électricité vont compenser l’augmentation. Les gros consommateurs verront même parfois leur facture totale diminuer grâce aux économies sur la consommation.
Le seuil magique est de 4 900 kWh par an. À partir de ce niveau, les économies sur l’énergie consommée surpassent la hausse de l’abonnement. Un couple avec trois enfants qui consomme 11 000 kWh verra par exemple sa facture annuelle passer de 2 382 à 2 355 euros. Soit une baisse de 1,1 %. Un petit soulagement pour ces familles nombreuses souvent déjà sous pression côté budget.
Comment estimer l’impact sur sa propre facture ?
Chaque foyer est différent. Le plus simple pour savoir à quoi s’attendre, c’est d’utiliser les outils de simulation proposés en ligne, notamment sur le site du Médiateur national de l’énergie. En renseignant votre consommation annuelle, vous pourrez estimer l’évolution de votre facture après l’entrée en vigueur des nouveaux tarifs.
À titre d’exemple, un foyer moyen consommant autour de 4 200 kWh par an paiera environ 0,4 % de plus, soit un passage de 1 011 euros à 1 015 euros sur l’année. Une hausse modérée, mais qui s’ajoute à un contexte général d’augmentation des prix.
Les bons réflexes pour limiter la hausse
Face à ces changements, il existe des solutions simples pour alléger un peu la note :
- surveiller sa consommation en évitant le gaspillage ;
- vérifier la puissance de son compteur et l’adapter si nécessaire ;
- se renseigner sur les offres concurrentes qui peuvent proposer des tarifs plus avantageux ;
- opter pour des équipements moins énergivores.
La combinaison de ces petits gestes permet de mieux maîtriser son budget énergie, même dans un contexte où les taxes évoluent.
En résumé, si la hausse de la TVA risque de faire mal aux petits consommateurs, les foyers qui utilisent beaucoup d’électricité devraient s’en tirer un peu mieux. Et pour tous, c’est le bon moment de faire un point sur sa consommation et ses habitudes pour ne pas subir de plein fouet les prochaines hausses d’énergie.