Mauvaise nouvelle : le LEP pourrait disparaître pour 11,5 millions de Français qui franchissent ce plafond en 2025

Afficher les titres Masquer les titres

Le Livret d’épargne populaire (LEP) est depuis quelques années un véritable refuge pour de nombreux Français modestes. Sécurisé, exonéré d’impôts et offrant un rendement intéressant, il attire de plus en plus d’épargnants. Mais attention : certaines conditions strictes de revenu pourraient priver plus de 11 millions de Français de cet avantage en 2025.

Des livrets historiques mais fragilisés

Les livrets d’épargne réglementée, comme le Livret A ou le LDDS (Livret de Développement Durable et Solidaire), ont toujours été prisés pour leur simplicité et leur sécurité. Ils offrent un capital garanti et des intérêts exonérés d’impôts, ce qui en fait un choix naturel pour de nombreux foyers.

Cependant, ces livrets voient leur attrait diminuer. Avec la baisse de l’inflation en 2025, leur rendement a été réduit. Après deux années de hausse des taux visant à compenser la flambée des prix, les épargnants doivent désormais faire face à des intérêts moins rémunérateurs. *Le Livret A reste sûr, mais il rapporte beaucoup moins qu’avant*, confie un conseiller financier.

LEP : le grand gagnant des foyers modestes

À l’inverse, le LEP connaît un véritable succès. Avec 11,5 millions de détenteurs en 2025 contre seulement 7 millions en 2021, il s’impose comme l’un des placements favoris des Français à revenus modestes. Pourquoi ce succès ? Le taux d’intérêt du LEP est conçu pour suivre, voire dépasser, l’inflation. En 2023, il avait atteint plus de 6 %, largement au-dessus de l’augmentation générale des prix estimée par l’Insee à 5 %.

Pour un épargnant détenant le plafond légal de 10 000 euros, cela représente un gain annuel de 600 euros entièrement exonéré d’impôt, un argument de poids pour ceux qui cherchent à protéger leur pouvoir d’achat.

La Banque de France intervient pour maintenir l’attrait

Même si l’inflation a diminué, les autorités veillent à ce que le LEP reste attractif. Initialement, le taux aurait dû tomber à 2,2 % au 1er août 2025. Mais grâce à une décision de la Banque de France, il est finalement fixé à 2,7 %. Concrètement, un titulaire d’un LEP à 10 000 euros recevra 270 euros d’intérêts annuels, toujours exonérés d’impôt. Cela montre que l’État veut protéger les épargnants modestes malgré la baisse de l’inflation, explique un spécialiste économique.

Qui risque de perdre son LEP ?

Le succès du LEP cache toutefois une contrainte majeure. Ce livret est réservé aux foyers modestes et le revenu fiscal de référence (RFR) ne doit pas dépasser 22 823 euros. Certains détenteurs actuels pourraient donc être exclus si leurs revenus dépassent ce seuil en 2025.

Concrètement :

  • Si le RFR dépasse le plafond, le titulaire ne pourra conserver le LEP que si ses revenus retombent sous le seuil l’année suivante ;
  • Dans le cas contraire, la banque devra clôturer le livret ;
  • Cette règle concerne tous les nouveaux et anciens titulaires dépassant le plafond ;
  • Les épargnants doivent donc rester attentifs à leur situation fiscale pour éviter toute mauvaise surprise.

« Beaucoup découvrent à leur dépense que le LEP n’est pas un livret « à vie » », avertit un conseiller bancaire. Les familles dont le revenu fluctue doivent donc suivre leurs chiffres de près pour ne pas se voir retirer cet outil précieux.

Un outil qui reste précieux malgré tout

Malgré ce risque, le LEP reste l’un des meilleurs moyens pour les Français modestes de sécuriser leur épargne et de bénéficier d’un rendement supérieur à l’inflation. Il combine sécurité, fiscalité avantageuse et rémunération attractive, ce qui explique son succès croissant depuis plusieurs années.

Pour les épargnants concernés, le mot d’ordre est simple : suivre attentivement ses revenus et anticiper toute variation qui pourrait provoquer la fermeture automatique du livret. Avec un peu de vigilance, le LEP continue de représenter un véritable soutien financier pour des millions de Français.


Faites passer le mot en partageant !