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Chaque fin d’été, les propriétaires retiennent leur souffle face à l’arrivée des avis de taxe foncière. Et cette année, la facture pourrait être plus lourde qu’en 2024. Mais pourquoi cette hausse et comment savoir ce que vous devrez payer exactement ? Nous faisons le point pour vous aider à anticiper cette dépense incontournable.
Dates clés et bénéficiaires
Les premiers avis papier seront envoyés dès le lundi 25 août. Pour ceux qui ne sont pas mensualisés, il faudra attendre le 28 août, tandis que les propriétaires ayant opté pour la mensualisation recevront leur avis à partir du 20 septembre.
Si vous possédez au moins un bien immobilier au 1er janvier 2025, vous êtes concerné par cette taxe. En 2024, le montant moyen payé par les propriétaires s’élevait à 1.082 euros, contre 827 euros en 2020. Cette progression régulière laisse présager une nouvelle hausse en 2025.
Comment se calcule la taxe foncière ?
La taxe foncière se calcule en multipliant deux éléments : la valeur locative cadastrale de votre bien et le taux d’imposition fixé par votre commune. La valeur locative correspond au loyer théorique que votre logement pourrait générer s’il était loué dans des conditions normales, selon le site des impôts.
Cette valeur peut évoluer de plusieurs façons :
- Revalorisation annuelle basée sur l’inflation ;
- Travaux réalisés sur le bien, comme une extension, une piscine ou l’installation d’un climatiseur ;
- Déclarations spécifiques auprès de l’administration fiscale.
Pour 2025, l’augmentation automatique liée à l’inflation est de 1,7 %, nettement plus faible que les 3,9 % de 2024 ou les 7,1 % de 2023. En combinant cette revalorisation avec les évolutions individuelles liées aux travaux, le montant moyen devrait atteindre au minimum 1.092 euros, selon les estimations du JDN.
Le rôle des taux locaux dans la hausse
Mais ce chiffre n’est qu’un plancher. La taxe finale dépend aussi du taux d’imposition local, qui varie librement selon les décisions des collectivités. Certaines villes ont appliqué des hausses importantes l’année dernière :
- Annecy : +14,1 % ;
- Nancy : +14,5 % ;
- Saint-Étienne : +15 % ;
- Nice : +19,2 %, un record national.
Ces différences expliquent pourquoi deux propriétaires avec des biens similaires peuvent voir des montants très différents. Pour connaître le taux exact appliqué dans votre commune, renseignez-vous directement auprès de votre mairie ou utilisez le simulateur du ministère de l’Économie.
Impact des travaux sur votre taxe
Il est important de savoir que les travaux réalisés sur un logement peuvent faire augmenter sa valeur locative cadastrale. Une extension, la création d’une piscine ou l’installation d’un chauffage plus performant peuvent donc entraîner une hausse individuelle de la taxe. Ces modifications doivent être déclarées à l’administration pour que le calcul soit ajusté correctement.
Dates limites et modalités de paiement
Une fois votre avis reçu, vous aurez jusqu’au 20 octobre à minuit pour régler votre taxe en ligne. Pour les autres moyens de paiement, la date limite est fixée au 15 octobre. Il est donc crucial de vérifier votre avis dès sa réception afin d’éviter toute pénalité.
Comment anticiper la hausse
Pour ne pas être pris au dépourvu :
- Vérifiez la valeur locative cadastrale de votre bien ;
- Renseignez-vous sur le taux appliqué dans votre commune ;
- Anticipez le paiement en tenant compte des éventuelles hausses liées aux travaux ;
- Consultez le simulateur du ministère de l’Économie pour estimer le montant précis de votre taxe.
En gardant un œil attentif sur ces éléments, vous pourrez mieux gérer cette dépense annuelle et éviter toute surprise désagréable.
Ce que cela signifie pour les propriétaires
Avec la combinaison de la revalorisation automatique, des travaux déclarés et des taux locaux, beaucoup de propriétaires pourraient payer plus que l’année dernière. Cette tendance reflète à la fois l’évolution de l’inflation et la liberté laissée aux collectivités pour ajuster leur budget local. Il est donc conseillé de préparer votre budget en conséquence.
La taxe foncière reste un impôt incontournable pour les propriétaires, mais en comprenant son mode de calcul et les facteurs qui influencent son montant, il est possible de l’anticiper et de limiter l’impact sur vos finances personnelles. Une bonne préparation permet de gérer sereinement cette charge et de ne pas se laisser surprendre par la facture annuelle.

