Le gouvernement fixe un nouveau plafond pour l’ASPA : êtes-vous toujours éligible ?

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Le minimum vieillesse, aussi appelé ASPA (Allocation de solidarité aux personnes âgées), représente un filet de sécurité pour de nombreux retraités modestes en France. Mais la règle est désormais claire : si vos ressources dépassent un certain montant, vous ne pourrez plus percevoir cette aide. Ce dispositif, bien qu’ancien, reste méconnu ou mal compris par une partie des seniors qui pourraient pourtant y prétendre. Voici tout ce qu’il faut savoir pour comprendre qui a droit à l’ASPA et dans quelles conditions.

Les conditions indispensables pour obtenir l’ASPA

Pour bénéficier de cette allocation, plusieurs critères doivent être remplis. Le premier concerne l’âge : il faut avoir au moins 65 ans. Toutefois, cette limite est abaissée à 62 ans dans certains cas particuliers : personnes reconnues invalides à plus de 50 % ; anciens combattants ; retraités qui perçoivent une pension pour inaptitude au travail. Ces exceptions permettent d’adapter l’aide aux parcours marqués par la maladie ou des difficultés spécifiques.

Autre exigence : résider de façon stable en France. Concrètement, cela signifie y vivre au moins 180 jours par an. Cette condition vise à garantir que l’ASPA soit réservée aux personnes qui vivent durablement sur le territoire. Il faut également être de nationalité française, ressortissant de l’Union européenne ou titulaire d’un titre de séjour autorisant le travail depuis au moins dix ans.

Le plafond de ressources à ne pas dépasser

Le point central de l’ASPA reste le niveau des ressources. En 2025, pour un retraité vivant seul, il ne faut pas dépasser 12 411,44 euros par an, soit environ 1 034 euros par mois. Pour un couple, ce plafond s’élève à 19 329,94 euros par an, soit 1 605 euros par mois. Si ces montants sont dépassés, l’allocation n’est plus versée. Cette règle vise à concentrer l’aide sur ceux qui en ont le plus besoin.

Pour évaluer vos droits, les services administratifs examinent les revenus perçus lors des trois derniers mois. Toutefois, si un revenu exceptionnel a été touché durant cette période, ils peuvent prendre en compte les revenus sur douze mois. Ce mode de calcul permet d’éviter qu’un versement ponctuel prive durablement quelqu’un de l’aide.

Quels revenus entrent dans le calcul ?

Les autorités additionnent un large éventail de revenus : pensions de retraite ; pensions d’invalidité ; allocations chômage ; salaires résiduels ; pensions alimentaires ; loyers perçus ; intérêts de placements financiers ; dividendes ; prestations venant d’un autre pays. Tout est pris en compte pour vérifier si le plafond est respecté.

Il existe toutefois des abattements spécifiques, notamment sur certains revenus du patrimoine, pour ne pas trop pénaliser les petits compléments issus d’une épargne modeste ou d’un héritage familial. À noter : pour un couple, ce sont bien toutes les ressources des deux personnes qui sont additionnées, qu’il s’agisse d’un mariage, d’un pacs ou d’une vie en concubinage. C’est la situation globale du foyer qui détermine l’attribution de l’aide.

Des aides complémentaires souvent ignorées

Beaucoup de retraités oublient qu’en plus de l’ASPA, ils peuvent prétendre à d’autres aides : des aides au logement versées par la CAF ou la MSA ; des exonérations ou réductions de la taxe foncière ; des soutiens des collectivités locales comme l’aide au chauffage ; des réductions sur les repas livrés à domicile. Ces dispositifs viennent souvent compléter l’ASPA pour alléger les charges des seniors modestes.

Pourtant, par peur des démarches, par manque d’information ou simplement par discrétion, de nombreuses personnes âgées ne réclament pas ces droits. Or, un simple rendez-vous avec une assistante sociale, un conseiller retraite ou un agent du CCAS peut ouvrir des portes et débloquer des aides qui font vraiment la différence au quotidien.

Pourquoi il est important de se renseigner

Chaque année, des milliers de retraités modestes passent à côté de droits essentiels faute d’avoir osé se renseigner ou par crainte des formalités. Pourtant, ces soutiens représentent souvent plusieurs centaines d’euros mensuels qui peuvent soulager un budget tendu. Il n’est jamais trop tard pour faire une demande, même après plusieurs années de retraite. Une mise à jour de vos droits ou une nouvelle évaluation peut parfois changer votre situation.

En résumé, si vous êtes concerné ou si un proche pourrait l’être, n’attendez pas : l’ASPA et les autres aides sont là pour garantir un minimum de dignité et de sécurité aux seniors. Un petit coup de fil ou un rendez-vous bien préparé peut transformer un quotidien difficile en un quotidien un peu plus serein.


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