Impôts : qui devra s’acquitter de quatre compléments d’ici la fin de l’année ?

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À l’approche de l’automne, une nouvelle échéance fiscale attend plusieurs millions de foyers. Cette fois, il ne s’agit pas d’un simple ajustement, mais bien de quatre prélèvements pour certains contribuables. Une mesure déclenchée lorsqu’un écart est constaté entre les montants déjà versés en 2024 et l’impôt réellement dû.

Un rattrapage pour combler les écarts de revenus

Chaque année, la Direction générale des Finances publiques (DGFiP) vérifie si les prélèvements effectués à la source ont été suffisants pour couvrir l’impôt dû. Quand ce n’est pas le cas, un solde doit être réglé.

Ce scénario touche souvent les contribuables dont les revenus ont augmenté sans que leur taux de prélèvement n’ait été mis à jour. Cela peut concerner une prime exceptionnelle, des revenus fonciers ou encore un changement professionnel non signalé.

« Le système fonctionne bien, à condition que les contribuables mettent régulièrement à jour leur situation. Or, ce n’est pas toujours le cas », expliquait récemment un cadre de la DGFiP.

Crédits d’impôt trop généreux : le fisc réclame la différence

Autre situation fréquente : les avances de crédits ou réductions d’impôt accordées en janvier sont parfois trop élevées. Si les dépenses ouvrant droit à ces avantages fiscaux ont baissé ou cessé, l’administration réclame alors le remboursement de l’excédent.

Cela concerne notamment :

  • les frais de garde d’enfants ;
  • l’emploi à domicile ;
  • les dons aux associations ;
  • les travaux de rénovation énergétique.

Même si vous n’avez rien à faire de votre côté, le montant à rembourser s’affiche clairement dans l’avis d’imposition reçu entre juillet et août, à la ligne « Solde à payer ».

Situation personnelle non déclarée : attention au rattrapage

Un oubli dans la déclaration de situation personnelle peut aussi entraîner un redressement. Un mariage, un divorce, la naissance d’un enfant ou un changement d’emploi sont autant d’éléments qui peuvent influencer le calcul de l’impôt.

« Un divorce non signalé à temps peut entraîner une surévaluation ou une sous-évaluation de l’impôt dû. Dans tous les cas, le fisc corrige et réclame la différence », rappelle un conseiller fiscal.

C’est pourquoi il est essentiel de vérifier les informations transmises et de les mettre à jour dès qu’un changement intervient.

Jusqu’à quatre prélèvements d’ici fin décembre

Si le montant à payer est inférieur ou égal à 300 euros, il sera prélevé en une seule fois le 25 septembre 2025. En revanche, pour les sommes supérieures à ce seuil, le règlement se fera automatiquement en quatre prélèvements :

  • le 25 septembre ;
  • le 27 octobre ;
  • le 27 novembre ;
  • et le 29 décembre.

Le prélèvement est effectué sur le compte bancaire que vous avez renseigné auprès de l’administration fiscale. Il n’y a aucune démarche à faire, sauf si vous souhaitez modifier ces coordonnées. Dans ce cas, vous avez jusqu’au 14 septembre inclus pour les mettre à jour.

Toutes ces informations sont disponibles sur le site service-public.fr, qui rappelle que « tout changement bancaire doit être signalé à temps pour éviter un rejet de prélèvement ».

Une régularisation automatique, mais à surveiller de près

Ce mécanisme de régularisation est automatique, mais il ne doit pas être pris à la légère. Vérifier son avis d’imposition, anticiper les prélèvements à venir et ajuster ses informations personnelles permettent d’éviter les mauvaises surprises.

L’administration fiscale se veut rassurante : « Le système a été conçu pour s’adapter à chaque situation, mais il repose aussi sur la bonne réactivité des usagers ». En d’autres termes, chacun a un rôle à jouer pour que tout se passe sans accroc.

Si vous faites partie des Français concernés par ces versements multiples, gardez un œil sur vos comptes et vos notifications fiscales. Mieux vaut prévenir que guérir.


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