Elle devait faire son apparition cette année, et beaucoup s’y étaient déjà préparés… mais surprise : la nouvelle obligation déclarative concernant les dépenses d’emploi à domicile a été repoussée. Une bouffée d’air inattendue pour des millions de foyers qui redoutaient une déclaration plus lourde.
Une mesure prévue… mais pas encore appliquée
L’amendement avait été voté, le calendrier fixé : dès cette année, les ménages bénéficiant du crédit d’impôt pour les services à la personne devaient déclarer non seulement le montant des sommes versées, mais aussi le nom des intervenants (entreprises, associations ou particuliers), ainsi que le type de prestations fournies.
Objectif annoncé : permettre au Parlement de mieux contrôler l’utilisation de ce dispositif fiscal, qui coûte plus de 6 milliards d’euros par an à l’État. En bref, rendre la dépense publique plus lisible et plus efficace.
Mais finalement… rien à signaler cette année
Contre toute attente, cette fameuse nouvelle case ne figure pas dans la déclaration de revenus 2025. Et pour cause : le calendrier s’est avéré trop serré. Le formulaire officiel (le 2042 RICI) n’a pas pu être modifié à temps par la Direction générale des finances publiques.
Résultat : pour l’instant, les contribuables échappent à cette contrainte supplémentaire. La déclaration reste donc identique à celle de l’an passé pour toutes les dépenses engagées à domicile : il suffit de remplir le montant global des prestations ouvrant droit à réduction.
Un sursis temporaire
Attention cependant, ce répit n’est que de courte durée. L’administration fiscale prévoit bien d’ajouter cette nouvelle rubrique dans un futur proche. Il faudra alors :
- renseigner l’identité des prestataires ou salariés intervenus à domicile ;
- décrire la nature exacte des services effectués (ménage, aide aux personnes, garde d’enfant, etc.) ;
- indiquer les montants payés pour chacun.
L’objectif reste le même : garantir une transparence totale sur ce crédit d’impôt, très utilisé mais encore mal documenté dans les statistiques actuelles, selon les parlementaires à l’origine du changement.
Ce que vous devez faire aujourd’hui
Pour votre déclaration de cette année, inutile de modifier vos habitudes. Continuez simplement à inscrire :
- le total des sommes dépensées dans le cadre des services à la personne ;
- sans entrer dans les détails des prestataires ou des types de services.
Mais il peut être utile d’anticiper l’année suivante. Pensez dès maintenant à archiver vos factures ou attestations, car elles seront bientôt indispensables.
Cette annonce surprise soulage des millions de foyers bénéficiaires du crédit d’impôt. Mais ce répit est temporaire : l’évolution de la déclaration est bel et bien prévue, elle interviendra juste un peu plus tard que prévu.
Une chose est sûre : cette petite case, bien qu’absente pour l’instant, n’a pas dit son dernier mot. À surveiller de près dans les prochaines campagnes fiscales…
Au-delà du simple report, cette évolution annonce un changement de fond dans la gestion des avantages fiscaux liés à l’emploi à domicile. L’ajout prochain de cette nouvelle case vise à limiter les fraudes, mais aussi à mieux cibler les politiques publiques en matière d’aide à la personne. Les experts conseillent donc de s’organiser dès maintenant : conserver les justificatifs, classer les factures par type de prestation, et noter les coordonnées des intervenants facilitera grandement la démarche quand la nouvelle obligation sera en place.
Enfin, cette mesure témoigne de la volonté de renforcer la transparence entre contribuables et administration fiscale. Même si le sursis accorde un peu de répit aux foyers, il marque aussi la fin d’une ère de simplicité déclarative. Pour ne pas se retrouver pris au dépourvu lors de la prochaine campagne, il vaut mieux anticiper ce virage administratif, en s’informant régulièrement et en préparant déjà les documents nécessaires.