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La question inquiète déjà de nombreux Français : votre épargne et vos investissements seront-ils touchés par cette hausse de la CSG ? L’Assemblée nationale a récemment adopté un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026, visant à augmenter la contribution sociale sur certains revenus du capital. Explications sur ce qui change et ce que cela signifie pour votre portefeuille.
Une hausse qui concernera qui ?
Le texte voté mercredi 5 novembre prévoit que les personnes percevant des revenus du capital devront participer davantage à l’effort de financement de la Sécurité sociale. Concrètement, cela concerne :
- Les intérêts de vos comptes d’épargne et livrets ;
- Les dividendes versés par vos actions ou parts sociales ;
- Les plus-values issues de la vente d’actions ou de biens financiers ;
- Les revenus provenant de contrats d’assurance-vie en cas de retrait ou de rachat.
Cette mesure s’inscrit dans un contexte où l’État cherche à réduire le déficit public, mais elle pourrait avoir un impact direct sur le rendement net de vos placements.
Comment sera calculée cette augmentation ?
La hausse concerne le taux de la contribution sociale généralisée (CSG), déjà prélevée sur ces revenus. Jusqu’à présent, le taux appliqué variait selon le type de revenu, mais l’amendement prévoit une augmentation uniforme pour certains investissements. Les experts financiers alertent que même une variation de quelques points peut réduire significativement le gain net, surtout pour les épargnants ayant des placements conséquents.
“Pour une personne qui tire l’essentiel de ses revenus de ses dividendes ou de son assurance-vie, cette hausse pourrait représenter plusieurs centaines d’euros par an,” explique Julien Marc, conseiller en gestion de patrimoine.
Quels placements sont les plus impactés ?
Tous les placements ne sont pas concernés de la même manière. Les principaux touchés sont :
- Les actions cotées en bourse et leurs dividendes ;
- Les fonds d’investissement générant des plus-values régulières ;
- Les produits d’assurance-vie avec un fort rendement annuel ;
- Les obligations et certains comptes à terme.
En revanche, certains placements défiscalisés ou bénéficiant d’avantages spécifiques peuvent échapper à cette hausse, comme certains livrets réglementés ou plans d’épargne à long terme sous conditions.
Que faire pour limiter l’impact sur votre épargne ?
Il existe quelques stratégies pour réduire les effets de cette hausse sur vos revenus :
- Revoir la répartition de votre portefeuille en privilégiant les placements moins taxés ;
- Profiter des enveloppes fiscales avantageuses comme le PEA ou certains contrats d’assurance-vie ;
- Planifier vos retraits pour optimiser le moment de la fiscalité ;
- Consulter un conseiller pour adapter vos investissements à votre situation.
“Il est important de ne pas paniquer, mais d’anticiper. Une petite réorganisation peut limiter la charge fiscale,” conseille Sophie Bernard, experte en finances personnelles.
Une mesure encore à confirmer
Pour l’instant, cette augmentation est intégrée dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026, mais elle doit encore passer par les différentes étapes législatives avant d’entrer en vigueur. Cela signifie que certaines modifications sont possibles, et qu’il est encore temps de se préparer.
Les associations d’épargnants et certains députés demandent déjà des aménagements, soulignant que la hausse pourrait pénaliser les ménages modestes qui ont épargné toute leur vie pour sécuriser leur retraite ou financer leurs projets.
Ce que cela change pour votre budget
Concrètement, cette hausse de la CSG réduira le rendement net de vos placements. Pour un dividende annuel de 5 000 euros, par exemple, la différence pourrait atteindre plusieurs dizaines d’euros supplémentaires prélevés chaque année. Si vous avez un portefeuille plus conséquent, l’impact sera proportionnel.
Il est donc conseillé de vérifier vos investissements et de recalculer vos revenus nets après prélèvements sociaux. Même une modification apparemment minime du taux de CSG peut avoir un effet notable sur votre budget annuel.
La vigilance est donc de mise, mais cette mesure n’est pas forcément catastrophique. Elle s’inscrit dans un effort général de solidarité nationale et de financement des dépenses sociales, tout en incitant les contribuables à mieux anticiper la fiscalité de leur patrimoine.
En résumé, si vous tirez des revenus de vos placements financiers, il faudra probablement revoir vos calculs pour 2026. Anticiper cette hausse vous permettra de limiter son impact et de continuer à faire fructifier votre épargne de manière sereine. Rester informé et consulter un professionnel peut faire la différence pour gérer vos finances au mieux.

