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En 2025, le crédit d’impôt pour les services à la personne reste un sujet sensible. Alors que le gouvernement prépare le Budget 2026 et prévoit 40 milliards d’euros d’économies, certains avantages fiscaux pourraient être revus. Si certaines prestations continueront de bénéficier d’une réduction d’impôt de 50 %, d’autres pourraient voir leur avantage réduit ou disparaître. Voici tout ce qu’il faut savoir pour profiter au mieux de cet avantage fiscal.
Un coup de frein annoncé pour certains services
Le crédit d’impôt sur les services à la personne est très apprécié des familles. Il permet de réduire de moitié les dépenses liées à l’aide à domicile, tout en soutenant l’emploi. Mais face à la nécessité de réaliser des économies publiques, le gouvernement envisage de restreindre certaines prestations. “Nous maintiendrons l’avantage pour la garde d’enfants et l’accompagnement des personnes fragiles”, a précisé Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics. Pour le reste, ménage, jardinage ou bricolage, l’avenir est moins certain.
Cette incertitude inquiète les professionnels et les familles qui comptent sur cet appui fiscal pour équilibrer leur budget. Certaines dépenses auparavant éligibles pourraient ne plus donner droit à la réduction, ce qui oblige à anticiper dès maintenant.
Quels services restent éligibles au crédit d’impôt en 2025 ?
Malgré ces ajustements, 26 activités restent officiellement reconnues par la loi et donnent droit au crédit d’impôt de 50 %. Pour en bénéficier, il est indispensable que l’intervenant soit déclaré ou agréé. Voici la liste complète :
- Entretien de la maison et travaux ménagers ;
- Petits travaux de jardinage ;
- Travaux de petit bricolage ;
- Garde d’enfants de plus de 3 ans à domicile ;
- Soutien scolaire / cours à domicile ;
- Soins d’esthétique à domicile pour les personnes dépendantes ;
- Préparation de repas à domicile ;
- Livraison de repas à domicile ;
- Livraison de courses à domicile ;
- Collecte et livraison à domicile de linge repassé ;
- Assistance informatique à domicile ;
- Soins et promenades d’animaux pour personnes dépendantes ;
- Maintenance, entretien et vigilance temporaires à domicile ;
- Assistance administrative à domicile ;
- Accompagnement des enfants de plus de 3 ans dans leurs déplacements ;
- Télé-assistance et visio-assistance ;
- Interprète en langue des signes et technicien de l’écrit / codeur vocal ;
- Assistance temporaire pour personnes en besoin passager ;
- Conduite du véhicule pour personnes en invalidité temporaire ;
- Accompagnement des personnes présentant une invalidité temporaire ;
- Coordination et délivrance des services à la personne ;
- Garde d’enfants de moins de 3 ans et enfants handicapés jusqu’à 18 ans ;
- Accompagnement d’enfants de moins de 3 ans et enfants handicapés jusqu’à 18 ans ;
- Assistance aux personnes âgées et handicapées ;
- Conduite du véhicule pour personnes à mobilité réduite ;
- Accompagnement hors domicile des personnes âgées ou handicapées.
Quelles prestations sont exclues et quels changements possibles ?
Certaines activités ne donnent jamais droit au crédit d’impôt, comme les travaux de construction lourde ou l’élagage. Le gouvernement semble vouloir protéger la garde d’enfants et l’accompagnement des personnes fragiles, considérés comme prioritaires. En revanche, les services de ménage, d’entretien courant, de jardinage ou de petit bricolage pourraient voir leur avantage réduit afin de limiter le coût pour les finances publiques.
Comment profiter de l’avantage fiscal en 2025 ?
Pour bénéficier du crédit d’impôt, il faut payer les prestations par un moyen traçable (virement, chèque…). Conservez toutes les attestations délivrées par les prestataires, elles seront indispensables pour la déclaration fiscale. Selon la situation du foyer, certains seniors peuvent cumuler des exonérations supplémentaires, comme la taxe foncière après 75 ans.
Les plafonds de dépenses à respecter
Le crédit d’impôt est limité par des plafonds annuels :
- 12 000 euros pour la majorité des prestations ;
- Jusqu’à 20 000 euros si un membre du foyer est en situation de handicap ou de dépendance ;
- 5 000 euros pour les petits travaux de jardinage.
Avec le taux de 50 %, l’avantage fiscal peut atteindre jusqu’à 20 000 euros par an pour les foyers concernés par la majoration liée au handicap ou à la dépendance.
Précautions à prendre
Pour rester éligible, toutes les prestations doivent être réalisées à domicile et par un intervenant déclaré. Embaucher plusieurs professionnels pour différents besoins ne doit pas dépasser les plafonds légaux. Confier le ménage ou la tonte du gazon à une personne non déclarée ne donne droit à aucune réduction d’impôt, même si le service est effectué correctement.
En anticipant et en vérifiant la situation de chaque intervenant, les foyers peuvent continuer à bénéficier de cet avantage fiscal tout en restant dans la légalité. L’enjeu est de préserver un soutien concret aux familles tout en respectant les règles en vigueur.