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- Quelles règles régissent aujourd’hui le crédit d’impôt pour les services à la personne ?
- Budget 2026 : quelle place pour le crédit d’impôt des services à la personne ?
- Pourquoi certains services pourraient perdre cet avantage fiscal ?
- Quel impact pour les foyers employeurs ?
- La liste officielle des 26 services éligibles au crédit d’impôt en 2025
- Que faut-il surveiller en 2025 pour anticiper les changements ?
Le crédit d’impôt lié aux services à la personne a longtemps été une aide précieuse pour de nombreux ménages, leur permettant de réduire le coût de l’emploi à domicile. Mais avec les ambitions du projet de Budget 2026 visant à réaliser 40 milliards d’euros d’économies, ce dispositif est aujourd’hui au cœur des discussions. Quelles prestations bénéficieront encore de cet avantage fiscal en 2025 ? Et quelles sont les incertitudes à venir ? Faisons le point sur la situation actuelle et les perspectives pour les foyers employeurs.
Quelles règles régissent aujourd’hui le crédit d’impôt pour les services à la personne ?
En 2025, le crédit d’impôt fonctionne toujours de manière simple et efficace : en faisant appel à un professionnel pour des services à domicile, vous récupérez la moitié des dépenses engagées, une fois déduites les aides publiques éventuelles. Ce taux de 50 % est un vrai coup de pouce pour faciliter l’emploi à domicile, que ce soit pour le ménage, la garde d’enfants ou l’aide aux personnes fragiles.
Le système s’adapte aussi aux besoins des familles, avec des plafonds annuels qui varient selon la composition du foyer. En règle générale, ils s’élèvent à 12 000 euros, mais peuvent grimper jusqu’à 20 000 euros si vous avez à charge une personne âgée ou en situation de handicap. Certaines prestations comme le jardinage sont plafonnées à 5 000 euros par an, montrant une certaine différenciation selon le type de service.
Budget 2026 : quelle place pour le crédit d’impôt des services à la personne ?
La future réforme budgétaire prévue pour 2026 met en danger cet avantage fiscal. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a fait savoir qu’elle souhaite préserver le crédit d’impôt pour les domaines considérés comme essentiels, notamment la garde d’enfants et l’accompagnement des personnes dépendantes. Ces secteurs, jugés prioritaires, bénéficient d’une certaine protection.
En revanche, l’avenir du crédit d’impôt pour l’entretien courant, le ménage ou le repassage reste flou. Le gouvernement ne s’est pas encore clairement positionné, laissant planer un doute inquiétant. Ces prestations représentent pourtant une part importante des dépenses liées aux services à domicile, ce qui explique leur vulnérabilité dans le cadre des économies budgétaires.
Une mise à jour officielle du 11 juin 2025 confirme toutefois que, pour l’année en cours, 26 services bénéficient toujours d’un avantage fiscal à hauteur de 50 % pour les foyers. Ce point rassure encore les contribuables, mais l’avenir proche reste incertain.
Pourquoi certains services pourraient perdre cet avantage fiscal ?
Le gouvernement avance un argument clair : la nécessité de trouver rapidement des marges financières. Limiter le crédit d’impôt sur les tâches jugées moins prioritaires comme le ménage ou l’assistance administrative permettrait d’économiser beaucoup d’argent, compte tenu du volume élevé de ces prestations.
Toutefois, le maintien du dispositif pour les services à forte utilité sociale témoigne d’une volonté de ne pas pénaliser les personnes les plus fragiles. Le débat reste ouvert sur la pertinence d’un taux unique de 50 %, et les décisions finales seront suivies de près dans les prochains mois.
Par ailleurs, les experts fiscaux préviennent que les contrôles sur l’utilisation des crédits d’impôt vont se renforcer en 2025, surtout pour vérifier le respect des conditions d’éligibilité et éviter les fraudes.
Quel impact pour les foyers employeurs ?
Si le crédit d’impôt venait à être réduit, voire supprimé pour certains services, le coût pour les particuliers pourrait fortement augmenter. Pour beaucoup, cela représenterait un sérieux coup dur, obligeant à revoir l’organisation de l’emploi à domicile et les budgets alloués.
Cette évolution pourrait aussi affecter les professionnels du secteur, avec un risque de baisse d’activité. Pour les familles, anticiper ces changements est devenu essentiel pour ne pas se retrouver pris au dépourvu financièrement dès 2026.
La liste officielle des 26 services éligibles au crédit d’impôt en 2025
Le code du travail définit clairement les 26 prestations ouvrant droit au crédit d’impôt, répondant ainsi à une large palette de besoins :
Entretien de la maison et travaux ménagers ;
Petits travaux de jardinage ;
Travaux de petit bricolage ;
Garde d’enfants de plus de 3 ans à domicile ;
Soutien scolaire ;
Soins d’esthétique à domicile pour personnes dépendantes ;
Préparation et livraison de repas ;
Livraison de courses ;
Collecte et livraison de linge repassé ;
Assistance informatique à domicile ;
Soins et promenades d’animaux pour personnes dépendantes ;
Maintenance et vigilance temporaire à domicile ;
Assistance administrative ;
Accompagnement des enfants de plus de 3 ans dans leurs déplacements ;
Télé-assistance ;
Interprète en langue des signes ;
Assistance temporaire pour personnes en besoin ;
Conduite du véhicule pour personnes en invalidité temporaire ;
Accompagnement des personnes invalides ;
Coordination des services à la personne ;
Garde d’enfants de moins de 3 ans (et enfants handicapés) ;
Accompagnement d’enfants de moins de 3 ans ;
Assistance aux personnes âgées et handicapées ;
Conduite pour personnes à mobilité réduite ;
Accompagnement hors domicile de personnes âgées ou handicapées.
Chaque service est soumis à des conditions spécifiques, et il est important de vérifier que l’intervention figure bien sur cette liste pour bénéficier de l’avantage fiscal.
Que faut-il surveiller en 2025 pour anticiper les changements ?
Entre annonces officielles et débats parlementaires, il faut rester vigilant cette année. Toute modification du crédit d’impôt, notamment sa suppression ou sa réduction pour certaines prestations, pourrait bouleverser la manière dont les particuliers financent l’emploi à domicile.
Pour ne pas être pris au dépourvu, suivez les publications ministérielles, les décrets d’application et les informations des fédérations professionnelles. Cela vous aidera à adapter vos choix et à préparer au mieux votre budget pour l’avenir.
Ce dispositif, même s’il est menacé, reste un atout précieux pour de nombreux foyers. Être bien informé et anticiper les évolutions permettra de continuer à bénéficier de ces aides dans les meilleures conditions possibles.