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La nouvelle est tombée pour des millions d’épargnants : le taux du Livret A, déjà en baisse en 2025, va encore reculer. Cette diminution, prévue pour le 1er février 2026, inquiète les 56 millions de Français détenteurs de ce livret, qui voient leur rémunération fondre doucement mais sûrement.
Un nouveau recul du Livret A
Le Livret A, produit d’épargne préféré des Français, a déjà vu son taux passer de 3 % début 2025 à 1,7 % en août. Et la chute n’est pas terminée : les prévisions indiquent une rémunération à 1,5 % au mieux pour le début de l’année prochaine. Pour un Livret A rempli au plafond de 22 950 €, cela signifie des gains annuels réduits à 344,25 €, soit moins de 30 € par mois.
Pourquoi cette nouvelle baisse ?
La formule du Livret A, révisée deux fois par an, dépend principalement de deux facteurs :
- l’inflation hors tabac ;
- le taux interbancaire (€ster), c’est-à-dire le taux auquel les banques se prêtent de l’argent entre elles ;
Actuellement, ces deux indicateurs sont orientés à la baisse. Côté inflation, l’Insee prévoit un maintien à un niveau très bas, autour de 1,1 % jusqu’à la fin de 2025, après 0,8 % en août et 0,9 % en juillet. La moyenne de la période juillet-décembre devrait donc tourner autour de 1,03 %.
Concernant les taux interbancaires, la Banque centrale européenne (BCE) multiplie les baisses de taux directeurs depuis l’été 2024 pour soutenir l’économie. Le taux €ster, utilisé dans la formule du Livret A, est tombé à 1,92 % en moyenne sur le second semestre 2025 et pourrait encore baisser si la BCE décide d’un nouvel ajustement avant décembre. Combinés, ces éléments conduisent à un taux attendu de 1,5 % en février 2026.
Quel impact pour les épargnants ?
La différence peut sembler minime, seulement 0,2 point par rapport au taux actuel. Pourtant, pour les 56 millions de Français concernés, la perte est bien réelle. Avec un Livret A au plafond :
- À 1,7 %, le gain annuel est de 390 € ;
- À 1,5 %, il tombe à 344,25 €, soit près de 46 € en moins par an ;
Cette érosion du rendement touche particulièrement ceux qui utilisent le Livret A comme épargne de précaution, alors que le produit reste sans risque et liquide.
Et les autres livrets d’épargne ?
Cette tendance n’épargne pas les autres livrets réglementés. Le LDDS (Livret de Développement Durable et Solidaire), qui suit le même taux que le Livret A, sera lui aussi recalé à 1,5 % en février prochain. Le LEP (Livret d’Épargne Populaire), destiné aux foyers modestes, pourrait voir son taux descendre de 2,7 % actuellement à environ 2 %. Toutefois, le gouvernement et la Banque de France pourraient intervenir pour limiter la baisse et protéger le pouvoir d’achat des ménages les plus fragiles.
Comment réagir face à ces baisses ?
Même si le Livret A reste un placement sûr, sa rémunération s’amenuise. Pour ceux qui cherchent à dynamiser leur épargne, il existe d’autres solutions :
- L’assurance-vie en unités de compte, offrant un potentiel de rendement plus élevé ;
- Le PEA (Plan d’Épargne en Actions), pour investir en bourse avec une fiscalité avantageuse ;
- Les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier), pour diversifier dans l’immobilier collectif.
Ces options présentent plus de risques que le Livret A, mais elles permettent aussi de viser un rendement supérieur et de compenser la baisse progressive des livrets réglementés.
Une épargne en mutation
En résumé, le taux du Livret A pourrait tomber à 1,5 % dès le 1er février 2026, impactant les 56 millions de Français détenteurs. Cette baisse s’explique par une inflation très faible et les décisions de la BCE sur les taux. Le LDDS et le LEP devraient suivre la même tendance, tandis que les alternatives comme l’assurance-vie, le PEA ou les SCPI peuvent offrir plus de perspectives, mais avec un peu de risque à accepter. Pour les épargnants, il devient essentiel de repenser ses placements afin de ne pas voir son pouvoir d’achat s’éroder.
