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- Un avis redouté chaque fin d’été
- Un impôt au service des communes
- La Penne-sur-Huveaune frappée d’une hausse historique
- Des hausses plus mesurées ailleurs
- Une revalorisation automatique qui touche tout le monde
- Les contribuables bretons en première ligne
- Comment savoir si votre commune a augmenté ?
- Un impôt qui ne cesse d’alimenter les débats
La nouvelle est tombée : en 2025, certains propriétaires vont découvrir une facture de taxe foncière plus lourde que jamais. Alors que les avis commencent à arriver dans les boîtes aux lettres et sur les espaces en ligne, une petite commune des Bouches-du-Rhône se distingue avec une augmentation record qui risque de faire grincer bien des dents.
Un avis redouté chaque fin d’été
Comme chaque année à la fin du mois d’août, c’est le moment de vérité pour les propriétaires. Le fameux avis de taxe foncière a été expédié le 25 août aux contribuables recevant le format papier. Les versions numériques suivront le 28 août pour les non-mensualisés. Une étape qui suscite toujours un brin d’angoisse : combien faudra-t-il payer cette fois-ci ?
L’an dernier, la moyenne nationale atteignait 1 072 euros pour une maison. Mais ce chiffre n’a qu’une valeur indicative : tout dépend de la taille du logement et surtout de la commune où il est situé. Car ce sont bien les mairies qui fixent le taux de cet impôt local, vital pour leurs finances.
Un impôt au service des communes
La taxe foncière n’est pas seulement un chiffre sur une feuille : elle alimente directement les caisses des municipalités. Elle leur permet de financer des projets d’infrastructures, d’entretenir les écoles ou encore de compenser les baisses de dotations de l’État. Selon les besoins, les maires peuvent décider d’augmenter ou non ce taux. Mais parfois, la décision leur échappe totalement.
La Penne-sur-Huveaune frappée d’une hausse historique
Cette année, le choc vient de La Penne-sur-Huveaune, une petite ville de 6 600 habitants aux portes de Marseille. Son taux de taxe foncière sur les propriétés bâties grimpe de 46,67 % à 64,53 %. Soit une augmentation de 39 %. Pour les habitants, l’addition s’annonce particulièrement salée.
À noter que cette décision n’a même pas été prise par le conseil municipal. C’est le préfet des Bouches-du-Rhône qui a imposé cette hausse. La raison ? Des finances locales dans le rouge, plaçant de facto la commune sous tutelle. Une situation rare qui montre à quel point certains budgets municipaux sont à l’agonie.
Des hausses plus mesurées ailleurs
En règle générale, ce sont les élus locaux qui votent eux-mêmes les augmentations. Mais à l’approche des élections municipales de 2026, rares sont ceux qui osent alourdir la facture des habitants. La crainte de perdre des voix freine bien des ardeurs fiscales.
Quand hausses il y a, elles restent modérées. Exemple à Pontivy, dans le Morbihan : le taux passe de 41,15 % à 43,40 %, soit une augmentation de 6 %. Officiellement, cette rallonge doit financer des travaux d’entretien et de rénovation. Mais pour les contribuables, la pilule passe difficilement, même lorsqu’il s’agit de quelques points de pourcentage.
Une revalorisation automatique qui touche tout le monde
Mais même les communes qui n’ont pas bougé leur taux ne sont pas synonymes de répit. En effet, la valeur locative cadastrale – la base de calcul de la taxe – est revue chaque année. Elle correspond au loyer théorique annuel qu’un logement pourrait générer. Et elle est systématiquement réajustée en fonction de l’inflation.
En 2025, cette revalorisation est de 1,7 %. Autrement dit, même si votre ville n’a pas touché à son taux, vous paierez plus. Pour certains ménages, c’est donc la double peine : l’inflation d’un côté, la hausse locale de l’autre.
Les contribuables bretons en première ligne
Certains habitants subissent même une série noire depuis plusieurs années. C’est le cas à Ploërmel, en Bretagne. Selon un reportage de TF1, les propriétaires y ont vu leur taxe foncière grimper quatre fois depuis 2020 : +2 % en 2021, +2,5 % en 2022, +10 % en 2024 et +8 % en 2025. Une spirale qui met à mal le budget de nombreuses familles.
Comment savoir si votre commune a augmenté ?
Pour savoir si votre ville a décidé de revoir son taux à la hausse, plusieurs solutions existent : consulter les délibérations du conseil municipal, parcourir la presse locale, ou encore utiliser l’outil en ligne mis à disposition par la Direction générale des finances publiques. Ce moteur de recherche permet de retrouver les taux de toutes les communes de 2021 à 2024. Pour 2025, il faudra encore patienter.
Un impôt qui ne cesse d’alimenter les débats
D’un côté, les communes expliquent que la taxe foncière est indispensable pour maintenir les services publics et entretenir les infrastructures. De l’autre, les contribuables dénoncent une pression fiscale toujours plus forte, parfois difficilement supportable dans un contexte de hausse généralisée des prix. Entre finances locales fragiles et ménages à bout de souffle, l’équilibre est de plus en plus difficile à trouver.
Une chose est sûre : cette rentrée 2025 confirme que la taxe foncière reste un sujet brûlant, où chaque hausse, même minime, devient un casse-tête pour les familles comme pour les élus.

