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Le Livret A, produit phare de l’épargne réglementée, pourrait connaître une nouvelle baisse de son taux dès le 1er février 2026. Après une année marquée par des corrections successives, le rendement pourrait chuter à 1,5 %, impactant directement le pouvoir d’achat des épargnants. Explications sur cette évolution prévisible et ses conséquences pour les Français.
Une baisse annoncée, liée à l’inflation faible
Le taux du Livret A ne cesse de refléter la situation économique. Après avoir atteint 3 % au début de l’année 2025, il a déjà été réduit à 1,7 % à l’été. Selon les prévisions réglementaires, un taux à 1,5 % en février 2026 apparaît comme la probabilité la plus réaliste. Cette baisse résulte principalement d’une inflation modérée et de taux interbancaires stables.
En détail, l’inflation hors tabac a été estimée à 1,017 % entre juillet et décembre 2025, tandis que les taux interbancaires (€STR) se maintiennent autour de 1,927 %. Ces deux éléments combinés conduisent à un taux arrondi à 1,5 %, selon la formule officielle de calcul du Livret A.
Un rendement divisé par deux en un an
Le mouvement du Livret A illustre la fragilité actuelle de ce type d’épargne. En seulement un an, le rendement brut passe de 3 % à 1,5 %, soit une division par deux. La révision de février 2026 fera suite à celle d’août 2025, où le taux était déjà tombé à 1,7 %.
Les données de l’Insee confirment cette tendance : 0,9 % d’inflation en juillet, 0,8 % en août et 1,1 % en septembre. Jusqu’à décembre, aucun redressement notable n’est prévu, renforçant l’hypothèse d’un taux limité sur l’ensemble de 2026.
Conséquences pour les épargnants au plafond
La baisse du taux du Livret A entraîne directement une diminution des intérêts perçus. Pour un Livret A rempli à son plafond de 22 950 euros :
- Le gain mensuel net tomberait à 28,70 euros ;
- Contre 32,51 euros précédemment ;
- Soit une perte d’environ 3,8 euros chaque mois ;
- Et près de 46 euros sur l’année.
Cette érosion continue réduit le rendement réel, sans compter une éventuelle poursuite de la désindexation si les taux restent faibles.
Le LEP également impacté
Le Livret d’épargne populaire (LEP), destiné aux ménages aux revenus modestes, suit la même logique. Son taux reste corrélé à l’inflation, et une baisse est donc probable. Bien que le plafond du LEP soit plus bas que celui du Livret A, sa rémunération pourrait devenir moins attractive pour les foyers concernés.
Comme le souligne notre expert : *« Taux gelés, épargne asphyxiée : et si le basculement vers l’or physique était déjà enclenché sans bruit ? »*
Une incitation à diversifier son épargne
Avec un Livret A désormais inférieur à l’inflation réelle, les épargnants sont incités à repenser leur stratégie :
- Se tourner vers le LEP pour les foyers éligibles ;
- Opter pour des comptes à terme ou des placements à capital garanti ;
- Investir dans l’assurance-vie pour diversifier les horizons et la fiscalité.
Dans un contexte de taux bas persistants, obtenir un rendement intéressant sans prendre de risque devient un vrai défi.
Le symbole d’une épargne en perte de vitesse
La perspective d’un taux à 1,5 % au 1er février 2026 illustre la paupérisation progressive des produits d’épargne réglementée. Le Livret A, symbole historique de l’épargne sûre, perd de son attrait face à la montée des prix et à la faible rémunération.
Pour protéger leur pouvoir d’achat, certains épargnants pourraient envisager des actifs décorrélés des politiques monétaires, comme l’or physique. Sa stabilité historique en fait un rempart face à l’érosion monétaire subie par les liquidités bancaires, malgré les turbulences des marchés.
Ce que cela signifie pour votre patrimoine
En résumé, la baisse probable du Livret A à 1,5 % :
- Réduit directement les intérêts perçus pour tous les épargnants ;
- Impacte également le LEP et les comptes corrélés à l’inflation ;
- Incite à diversifier ses placements pour ne pas perdre de pouvoir d’achat ;
- Soulève la question d’investir dans des actifs refuges comme l’or.
Pour ceux qui misent sur l’épargne sécurisée, il devient crucial de réévaluer régulièrement son patrimoine et de réfléchir à des stratégies complémentaires afin de maintenir un rendement correct sur le long terme.
La vigilance est de mise : même si le Livret A reste simple et sûr, son rendement limité pousse à explorer des alternatives, garantir une diversification et protéger son épargne face aux taux bas et à l’inflation qui persiste.
