C’est officiel : la taxe sur les ordures ménagères va disparaître, voici le nouvel impôt qui la remplacera dès 2026

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Dès 2026, un changement majeur va toucher tous les foyers français : la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) sera supprimée. À sa place, un nouveau système de tarification verra le jour, basé sur les habitudes de tri et la quantité de déchets réellement produits. L’objectif est clair : rendre la facture plus équitable et pousser chacun à adopter de meilleurs réflexes pour limiter les poubelles. Mais derrière cette réforme, c’est toute l’organisation des collectivités locales qui s’apprête à être chamboulée.

Pourquoi la fin de la TEOM est un tournant ?

Jusqu’à présent, la TEOM fonctionnait comme un impôt uniforme, sans tenir compte du volume de déchets générés par chaque foyer. Qu’on trie ou pas, la facture restait quasiment la même. Beaucoup de ménages y voyaient une injustice. Avec la suppression de cette taxe, l’État veut donner davantage de sens à la démarche écologique et valoriser les comportements vertueux.

Cette réforme suit une tendance déjà observée en Europe : privilégier les systèmes dits incitatifs. Chaque commune ou intercommunalité pourra désormais choisir le modèle le plus adapté à son territoire, dans le respect du cadre fixé par la nouvelle loi. Le but : une gestion des déchets plus fine et surtout plus juste.

Quel principe guidera le nouvel impôt ?

Le système qui remplace la TEOM repose sur le fameux principe du pollueur-payeur. Concrètement, la facture sera directement liée aux efforts de tri et à la quantité de déchets produits. Les ménages qui réduisent leurs déchets résiduels ou qui trient correctement pourraient voir leur note allégée, tandis que ceux qui jettent sans distinction paieront plus.

Trois méthodes de calcul sont prévues :

  • le nombre de levées du bac ;
  • le poids total des déchets collectés ;
  • le volume utilisé au cours de l’année ;

Chaque option présente ses avantages et ses contraintes techniques. Aux collectivités de choisir la solution la plus réaliste localement.

Comment sera calculée la nouvelle redevance ?

La redevance déchets sera composée de deux parties : une part fixe, destinée à couvrir les frais incompressibles du service public, et une part variable, qui dépendra directement du comportement des foyers. Cette part variable représentera entre 10 % et 45 % du montant total, selon les pratiques de tri.

Pour éviter une explosion de la facture dès le départ, la loi impose une limite : l’augmentation ne pourra pas dépasser 10 % la première année. Une mesure de protection qui vise à rendre la transition progressive et à laisser le temps aux ménages d’adapter leurs habitudes.

Pourquoi le calcul au volume ou au poids change tout

En introduisant une part variable basée sur le volume ou le poids, le nouveau système incite directement au tri sélectif. Les foyers qui choisissent un bac plus petit ou qui réduisent le nombre de ramassages verront rapidement l’impact positif sur leur facture.

Des technologies modernes viendront accompagner cette réforme : bacs équipés de puces électroniques, camions dotés de systèmes de pesée ou encore suivi précis des contenants. Ces dispositifs permettront une facturation adaptée à la réalité de chaque foyer.

Qui décide et selon quel calendrier ?

Seules les communes et intercommunalités disposant de la compétence « déchets » peuvent instaurer cette nouvelle redevance. Pour être applicable dès l’année suivante, la décision devra être votée avant le 15 octobre. Ce délai est indispensable pour préparer les changements : achat de nouveaux équipements, formation des agents, information du public et parfois même renouvellement des flottes de camions.

La réussite du dispositif reposera sur une organisation rigoureuse, mais aussi sur la capacité des collectivités à accompagner les habitants dans ce changement de culture.

Une phase d’expérimentation prévue

Avant la généralisation, une phase de test de cinq à sept ans est prévue. Les collectivités pourront ainsi expérimenter différentes méthodes de calcul et ajuster leur stratégie selon les retours des usagers. Chaque année, un bilan détaillé sera transmis aux autorités nationales afin d’évaluer les résultats, tant sur la réduction des déchets que sur l’équilibre économique.

Quels bénéfices pour les citoyens ?

Le premier avantage attendu est une plus grande équité : chacun paiera selon ce qu’il jette réellement. Les foyers attentifs à leurs déchets pourraient même voir leur facture baisser. Autre bénéfice : une meilleure transparence. Là où la TEOM apparaissait comme une taxe uniforme, le nouveau système permettra d’identifier clairement la part liée aux comportements de chaque ménage.

Cette pédagogie financière pourrait inciter davantage de citoyens à adopter des gestes simples mais efficaces : compostage, réduction des emballages, consommation plus responsable.

Quel impact sur les impôts locaux ?

La disparition de la TEOM marque une petite révolution dans la gestion des impôts locaux. Les collectivités devront mettre à jour leurs outils informatiques, fiabiliser les relevés et anticiper les éventuels litiges liés à la facturation. Mais cette réforme pourrait aussi renforcer le lien entre habitants et structures publiques, en rendant visible la conséquence directe de nos choix de consommation.

Comment limiter la hausse de la facture ?

Même si la loi plafonne la hausse à 10 % la première année, certains ménages craignent une augmentation sur le long terme. Pourtant, des solutions existent pour garder la main sur sa facture :

  • trier davantage et mieux ;
  • composter ses biodéchets ;
  • réduire les emballages en choisissant des produits en vrac ;
  • réparer plutôt que jeter ;

Se renseigner localement, participer aux campagnes d’information et tester différents formats de bac peut aussi permettre d’anticiper la réforme et de limiter les mauvaises surprises.

En somme, la suppression de la TEOM et son remplacement par une tarification incitative changent profondément notre rapport aux déchets. Derrière cette réforme fiscale, c’est un véritable levier écologique et citoyen qui s’installe, avec l’ambition de réduire le poids de nos poubelles… et peut-être aussi celui de notre facture.


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