C’est officiel : ces Français devront s’acquitter dès décembre d’une nouvelle taxe de 20 % minimum

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L’année 2025 marque l’arrivée d’une nouveauté fiscale qui risque d’intéresser particulièrement les foyers aisés. Le gouvernement a mis en place la CDHR, la contribution différentielle sur les hauts revenus, qui instaure un plancher d’imposition à 20 %. Pour certains contribuables, cela signifie de nouveaux versements dès décembre prochain. Voici ce qu’il faut savoir pour ne pas être surpris.

Qu’est-ce que la CDHR et qui est concerné ?

La CDHR a été créée dans le cadre de la dernière loi de finances pour garantir que les foyers les plus aisés paient au moins 20 % d’impôt sur leurs revenus. Elle cible les contribuables dont le taux réel d’imposition descend en dessous de ce seuil. Concrètement, si votre impôt payé est inférieur à 20 % de votre revenu fiscal ajusté, la CDHR comblera automatiquement la différence.

Cette contribution concerne avant tout les personnes à très hauts revenus. Pour une personne seule, le seuil est fixé à 250 000 euros de revenu fiscal de référence ; pour un couple, à 500 000 euros. Une décote est prévue pour ceux qui dépasseraient légèrement ces plafonds. L’objectif affiché par l’État est clair : limiter les possibilités de certaines optimisations fiscales et récupérer l’impôt qui échappe aux seuils minimum.

Comment est calculée la contribution différentielle ?

Le calcul de la CDHR repose sur la comparaison entre le taux d’imposition théorique de 20 % et le taux réel payé. Sont pris en compte : l’impôt sur le revenu, les prélèvements libératoires et d’autres contributions. Si le taux réel est inférieur, la contribution s’applique pour atteindre le plancher fixé. Les revenus exceptionnels sont lissés à hauteur de 25 % afin d’éviter des effets disproportionnés sur une seule année.

En résumé, la CDHR agit comme une sorte de filet de sécurité pour l’impôt : elle s’assure que les très hauts revenus contribuent au minimum selon ce plancher, même en présence de dispositifs fiscaux avantageux comme certains abattements, exonérations partielles ou taux réduits.

Quand et comment payer la CDHR ?

Le premier versement sera un acompte obligatoire de 95 %, à verser à partir du 1er décembre 2025. La déclaration et le paiement ne se feront qu’en ligne, via l’espace particulier sur le site des impôts. Aucune version papier n’est prévue. Un simulateur officiel permet d’estimer le montant exact à régler afin d’éviter les surprises.

L’acompte sera intégré directement dans l’avis d’imposition 2025. Si le montant payé est trop élevé, le fisc remboursera automatiquement la différence. Dans le cas contraire, le solde sera réglé en même temps que l’impôt sur le revenu classique.

Qui sont les principaux concernés ?

La CDHR cible en priorité les foyers percevant des revenus du capital, comme des dividendes ou des intérêts, souvent soumis au prélèvement forfaitaire unique jugé avantageux. Elle concerne également les contribuables bénéficiant de régimes fiscaux particuliers. L’idée est d’uniformiser l’imposition minimale pour ces profils afin que la progressivité de l’impôt soit respectée.

Le gouvernement précise que l’administration fiscale n’appliquera aucune pénalité en cas d’erreur de déclaration pour cette première année. Cependant, les retardataires ou ceux qui ne s’acquitteront pas de leur dû dans les délais seront majorés selon les conditions habituelles.

Un impôt qui pourrait devenir pérenne

Initialement prévue pour une seule année, la CDHR a déjà été prolongée d’un an par le gouvernement. Certains parlementaires souhaitent même voir cette contribution intégrée de façon permanente dans le système fiscal français. L’objectif : sécuriser les recettes de l’État et maintenir un plancher d’imposition pour les revenus les plus élevés.

Pour les contribuables concernés, l’arrivée de cette nouvelle taxe implique donc de bien anticiper les versements et d’utiliser les outils en ligne pour calculer l’acompte. Même si elle ne touche qu’une minorité de foyers, la CDHR illustre la volonté de l’État de lutter contre l’optimisation fiscale excessive et de garantir que chacun paie sa part.

En conclusion, la CDHR n’est pas un impôt massif mais un mécanisme précis qui s’applique à un public ciblé. Pour les hauts revenus, il s’agit de prévoir ce nouveau versement dès décembre 2025, afin d’éviter toute mauvaise surprise et de rester en règle avec l’administration fiscale.


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