C’est confirmé : plus de Français devront payer un complément d’impôt en septembre. Et pour cause…

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Alors que la déclaration de revenus est désormais bouclée pour la majorité des foyers, une mauvaise surprise pourrait bien les attendre à la rentrée. À partir de septembre, un grand nombre de contribuables devront s’acquitter d’un complément d’impôt sur le revenu. Une situation qui s’explique par une hausse des salaires plus rapide que l’inflation. Si certains pensaient souffler après avoir rempli leur déclaration, la note finale, elle, pourrait être plus salée que prévu.

Un impôt sur le revenu en nette augmentation

Les dernières données de l’Insee sont sans appel : les recettes fiscales issues de l’impôt sur le revenu vont progresser de manière significative en 2025. La raison ? Une croissance des rémunérations qui a dépassé l’évolution des prix à la consommation. Ce phénomène, pourtant souvent présenté comme un signe de vitalité économique, n’est pas sans conséquences sur le plan fiscal.

Car même si l’impôt est aujourd’hui prélevé à la source, cela ne signifie pas que tout est soldé automatiquement. Le taux appliqué tout au long de l’année est basé sur une estimation des revenus. Lorsque les contribuables remplissent leur déclaration annuelle, l’administration fiscale compare le montant réellement perçu avec ce qui a déjà été prélevé. Et c’est là que la régularisation intervient.

Des hausses de salaires plus rapides que l’inflation

En 2024, les salaires du secteur privé ont augmenté en moyenne de 2,8 %, soit un rythme bien supérieur à celui de l’inflation, qui s’est établie à 1,2 % (hors tabac). Cette différence peut sembler positive pour le pouvoir d’achat, mais elle a aussi pour effet de faire grimper certains ménages dans les tranches supérieures du barème fiscal, ou tout simplement d’augmenter leur revenu imposable global.

Malgré l’ajustement annuel du barème fiscal pour tenir compte de l’inflation, cela ne suffit pas à absorber totalement les effets de cette hausse. Résultat : pour beaucoup, le prélèvement mensuel effectué tout au long de l’année n’a pas couvert la totalité de l’impôt réellement dû. La régularisation en septembre est donc inévitable.

De plus en plus de foyers concernés

Cette année, ce sont plusieurs millions de Français qui seront dans l’obligation de verser un complément. Et la tendance est à la hausse. Selon les chiffres des années précédentes, en 2023, le contexte était différent : les salaires avaient moins augmenté que les prix. Par conséquent, en 2024, ce sont environ 16 millions de foyers fiscaux qui avaient eu droit à un remboursement d’impôt, avec un montant moyen de 908 euros.

L’année d’avant, ils étaient un million de moins à bénéficier d’un remboursement, et la somme moyenne s’élevait à 844 euros. Ces écarts montrent bien à quel point le contexte économique joue un rôle clé dans le calcul final de l’impôt sur le revenu.

Pourquoi ce décalage entre salaire et impôt ?

Le système de prélèvement à la source a permis de mieux lisser l’impôt dans le temps. Mais il repose sur un taux qui, s’il n’est pas mis à jour en temps réel, peut vite devenir obsolète en cas de changement de situation : promotion, nouveau poste, augmentation de salaire… Toutes ces évolutions doivent être signalées via l’espace personnel sur le site impots.gouv.fr.

Or, beaucoup de contribuables ne pensent pas à effectuer cette mise à jour. Résultat : ils continuent à être prélevés sur la base de leurs revenus passés, alors que leur salaire a augmenté. C’est ce décalage qui génère un reliquat à régler en fin d’année fiscale.

Comment anticiper cette dépense ?

Pour éviter les mauvaises surprises en septembre, il est recommandé de surveiller son taux de prélèvement et de le modifier dès que ses revenus évoluent. La démarche est simple, rapide et se fait en ligne. Cela permet d’ajuster le montant prélevé chaque mois, et d’éviter un gros rattrapage en une seule fois.

Si la régularisation est inévitable, le paiement pourra se faire par virement, par carte bancaire, ou par prélèvement automatique si vous avez déjà donné votre accord. L’échéance sera précisée dans votre avis d’imposition à venir courant de l’été.

Dans tous les cas, mieux vaut anticiper dès maintenant cette dépense supplémentaire. Car si le fisc se montre plutôt discret en juillet et août, il ne manquera pas de se rappeler à votre bon souvenir dès la rentrée.


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