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Vous venez de recevoir votre avis d’imposition 2025 et le montant à payer vous inquiète ? Pas de panique. Si vous traversez une période difficile sur le plan financier, il est possible de demander un étalement du paiement de votre impôt sur le revenu. Mais attention, il faut s’y prendre à temps et suivre la bonne procédure. On vous explique comment faire pour éviter les mauvaises surprises.
Un paiement étalé, mais limité à quatre échéances par défaut
En 2025, pour les revenus perçus en 2024, l’impôt sur le revenu est prélevé automatiquement en plusieurs fois si le solde dépasse 300 euros. Par défaut, ce prélèvement s’effectue en quatre mensualités : le 25 septembre, 27 octobre, 27 novembre et 29 décembre. Si vous recevez votre avis d’imposition plus tard, en octobre par exemple, seuls deux prélèvements sont programmés.
Mais que faire si vous n’arrivez pas à régler ces échéances ? Le fisc ne prévoit pas plus de quatre prélèvements automatiques. Pour payer sur une période plus longue, vous devez demander un délai supplémentaire en expliquant votre situation. Ce dispositif s’adresse aux contribuables en difficultés financières : perte de revenus imprévue, problème familial, souci de santé ou déséquilibre entre vos revenus et votre impôt.
Comment formuler votre demande de délai de paiement ?
Vous avez deux possibilités pour faire cette demande :
- En ligne, ce qui est recommandé ;
- Ou directement auprès de votre centre des finances publiques.
En ligne, connectez-vous à votre espace personnel sur impots.gouv.fr. Allez dans la messagerie sécurisée, puis choisissez : Écrire à l’administration / J’ai un problème concernant le paiement de mon impôt / J’ai des difficultés pour payer. Suivez ensuite les instructions pour envoyer votre demande. En cas d’accord, un calendrier de paiement personnalisé vous sera proposé.
Si vous préférez passer par votre centre des finances, envoyez un courrier ou un mail avec :
- Le formulaire « questionnaire difficultés de paiement » (formulaire 4805-AP-SD) ;
- Une copie de votre avis d’imposition ;
- Un relevé d’identité bancaire (RIB) ;
- Des justificatifs de vos difficultés (bulletins de salaire, factures, quittances…).
Ce qui se passe après votre demande
Une fois votre dossier complet envoyé, l’administration fiscale dispose généralement de deux mois pour vous répondre. En cas de situation compliquée, ce délai peut s’étendre jusqu’à quatre mois, mais vous serez prévenu par écrit.
Attention, pendant ce temps, les prélèvements automatiques peuvent continuer, sauf si votre demande est acceptée avant une échéance. C’est pourquoi il est important d’agir vite, pour éviter des rejets de paiement ou des pénalités.
Si votre demande est validée, un nouveau calendrier de paiement adapté à votre situation vous sera proposé. Sinon, en l’absence de réponse dans les délais, votre demande sera considérée comme refusée par défaut.
En cas de refus, comment réagir ?
Si vous faites face à un rejet, explicite ou tacite, vous pouvez saisir le conciliateur fiscal de votre département. Ce médiateur, indépendant des services fiscaux, étudiera votre dossier pour essayer de trouver un terrain d’entente.
Pour cela, envoyez un courrier recommandé ou un mail argumenté, avec toutes les pièces que vous avez déjà transmises, ainsi qu’un résumé clair de votre situation. Les coordonnées du conciliateur sont disponibles sur impots.gouv.fr ou auprès de votre centre des finances publiques.
Bien que ce recours ne suspende pas automatiquement le paiement de votre impôt, il peut aboutir à un réexamen favorable, surtout si votre situation est urgente ou si le montant demandé paraît disproportionné par rapport à vos revenus, rappelle un expert fiscal.
En résumé, ne laissez pas le stress du paiement vous submerger. Si votre situation financière est fragile, n’hésitez pas à demander un délai, le tout en respectant les délais et la procédure. Ce coup de pouce peut faire toute la différence pour mieux gérer votre budget.