Vols de batterie : ces modèles hybrides dans le viseur des voleurs

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Après les pots catalytiques, c’est désormais un autre élément des voitures qui attire toutes les convoitises : les batteries de traction des véhicules hybrides. Ce nouveau type de vol se répand à grande vitesse dans plusieurs régions de France, touchant surtout les conducteurs de modèles très répandus. Explications.

Les batteries hybrides, nouvelle obsession des voleurs

Le phénomène ne cesse de prendre de l’ampleur. Dans plusieurs zones comme l’Île-de-France, le nord-ouest du pays ou encore en Belgique, les voleurs s’attaquent à une pièce bien précise : la batterie des voitures hybrides. Jusqu’ici plutôt discrets, ces actes de vandalisme se multiplient, surfant sur la montée en puissance de l’électrification automobile.

Pourquoi cette cible ? Tout simplement parce que ces batteries valent cher. Très cher même : jusqu’à 3 000 euros si l’on passe par un garage agréé. En revanche, sur le marché noir, elles se vendent trois fois moins cher, attirant ainsi les réseaux de malfaiteurs en quête de pièces rentables et faciles à revendre.

Un mode opératoire bien rôdé

Les voleurs ne s’attaquent pas au hasard. Ils visent des modèles précis, dans des zones souvent peu surveillées. Selon Le Parisien, la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines est particulièrement touchée. À Maurepas, Magny-les-Hameaux ou dans les environs, les habitants ont vu leurs voitures vandalisées pendant la nuit.

Le scénario est souvent le même : une vitre arrière est brisée, les portières sont forcées, puis les voleurs soulèvent la banquette arrière pour atteindre la batterie, qui peut être démontée en quelques minutes à peine. Le tout, sans déclencher l’alarme, sauf si le véhicule est équipé d’un système renforcé.

Quels modèles sont les plus visés ?

Les véhicules les plus touchés appartiennent en grande majorité à la marque Toyota, très populaire en France. Les propriétaires de C-HR, Prius ou Yaris ont été les premières victimes recensées. En cause : une accessibilité trop facile à la batterie de traction, située sous les sièges arrière.

Mais Toyota n’est pas la seule marque dans le viseur. Des modèles à hybridation légère fabriqués par Stellantis — comme les Peugeot 208, 2008 ou 3008 — sont aussi concernés. Même constat pour certains modèles de la marque Volvo, également ciblés pour leurs composants électriques coûteux et faciles à démonter.

Les dégâts sont souvent lourds

Au-delà de la simple disparition de la batterie, les propriétaires découvrent souvent des dégâts bien plus importants. Il faut parfois remplacer les vitres cassées ; réparer les éléments de carrosserie tordus ou griffés ; changer les faisceaux électriques arrachés à la va-vite ; et remettre en état les garnitures intérieures abîmées pendant le vol.

En bref, la facture peut grimper très vite. Entre la batterie neuve, les pièces de remplacement et la main-d’œuvre, certains assurés doivent avancer des milliers d’euros, avec en prime des franchises élevées à régler. Un vrai cauchemar pour les victimes.

Comment se protéger efficacement ?

Face à cette vague de vols, de nombreux internautes et experts de l’automobile conseillent de prendre quelques précautions :

  • installer une alarme avec superverrouillage ;
  • équiper sa batterie de vis anti-vol ;
  • stationner le véhicule dans un garage fermé ou dans une zone bien éclairée et surveillée ;
  • utiliser un dispositif de géolocalisation pour suivre la position du véhicule en temps réel.

Les propriétaires de Toyota peuvent aussi profiter de l’application MyToyota, qui permet de localiser leur voiture en cas de disparition ou de vol suspect.

Certains ateliers spécialisés proposent également de renforcer la fixation des batteries ou d’ajouter des plaques de protection rendant l’accès plus complexe pour les voleurs. Si cela ne dissuade pas totalement, cela peut au moins les ralentir


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