Radars : les marges de tolérance existent, mais voici les limites à ne surtout pas franchir

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Sur les routes françaises, un petit écart peut parfois éviter un grand stress. Si vous avez déjà ressenti une bouffée d’angoisse en passant devant un radar alors que votre compteur flirtait avec la limite autorisée, vous n’êtes pas seul. Mais rassurez-vous : les radars ne sont pas infaillibles, et la loi prévoit une certaine indulgence dans leurs mesures. En réalité, une marge de tolérance est appliquée, permettant d’éviter les amendes pour de minimes dépassements. Encore faut-il connaître ces limites invisibles.

Pourquoi existe-t-il une tolérance sur la vitesse mesurée ?

La présence d’une marge n’est pas un mythe ou une rumeur de comptoir. Elle est bien inscrite dans les textes et répond à une logique simple : aucun radar ni compteur de vitesse n’est parfaitement précis. Que ce soit pour compenser de légères variations dans les capteurs ou les écarts d’affichage sur les tableaux de bord, la réglementation a prévu une petite soupape pour ne pas sanctionner les conducteurs à tort.

Cette marge permet ainsi d’éviter qu’une simple oscillation du compteur ne se transforme en contravention. « Il serait injuste de verbaliser un automobiliste qui dépasse d’un ou deux kilomètres-heure une limite simplement parce que son compteur n’était pas parfaitement calibré », selon les autorités routières.

Quelles vitesses sont réellement tolérées en dessous du seuil de verbalisation ?

Le calcul de cette marge dépend du type de route sur lequel vous circulez, mais aussi du type de radar utilisé. Sur les routes secondaires, où la limitation est souvent fixée à 80 ou 90 km/h, la tolérance est généralement de 5 km/h. Ce qui signifie :

  • à 80 km/h, vous ne serez pas flashé tant que vous ne dépassez pas 85 km/h ;
  • à 90 km/h, le seuil de déclenchement est de 96 km/h, avec une vitesse retenue de 91 km/h.

Cette petite marge peut faire toute la différence, notamment lorsque vous passez devant un radar fixe sans avoir freiné au millimètre près. *Cela évite les coups de frein brusques et permet une meilleure concentration sur la route*, souligne un spécialiste de la sécurité routière.

Sur autoroute, une tolérance en pourcentage

Sur les autoroutes et les voies rapides, la règle change légèrement. La tolérance n’est plus exprimée en kilomètres/heure, mais en pourcentage : 5 % en moyenne. Voici ce que cela donne :

  • sur une voie à 110 km/h : vous pouvez rouler jusqu’à 116 km/h sans être verbalisé ;
  • sur une autoroute à 130 km/h : le seuil monte à 137 km/h.

Au-delà, les radars se déclenchent et la vitesse retenue est recalculée selon cette marge. Ce mécanisme évite les sanctions injustifiées, tout en rappelant que la tolérance reste limitée.

Les radars mobiles : plus flexibles, mais tout aussi efficaces

Les radars mobiles, souvent installés dans des voitures banalisées ou sur des emplacements aléatoires, bénéficient d’une marge plus large. Par exemple, sur une autoroute limitée à 130 km/h, il est possible qu’un radar mobile ne flashe qu’à partir de 144 km/h. Cette tolérance accrue s’explique par le mode de fonctionnement embarqué, légèrement moins précis que les radars fixes.

Mais attention : cette souplesse ne doit pas être perçue comme une autorisation à rouler plus vite. Ces marges ne sont pas faites pour être exploitées, mais pour prévenir les erreurs techniques. *Rouler à 142 km/h en pensant être en sécurité peut vous jouer des tours si le radar en question est plus sensible qu’annoncé*.

Une sécurité avant tout, pas une excuse pour rouler vite

Ce n’est pas parce qu’il existe une marge de tolérance que vous pouvez vous permettre de dépasser régulièrement les limitations. Rappelons que la vitesse excessive reste la première cause d’accidents mortels en France. Selon les dernières données de la sécurité routière :

  • la vitesse est impliquée dans 31 % des accidents ;
  • elle est responsable de 27 % des décès sur les routes.

Ces chiffres ne sont pas là pour faire peur, mais pour rappeler que la tolérance ne doit pas devenir une habitude. Elle sert à éviter les abus des machines, pas à justifier ceux des conducteurs.

Et puis, cette marge vous permet aussi d’être plus à l’aise au volant, sans scruter le compteur toutes les deux secondes ou freiner brusquement en apercevant un radar. *C’est un coup de pouce pour rouler plus sereinement, pas un passe-droit pour griller les limitations*.

À retenir pour rouler sans stress

En résumé, les marges de tolérance sont là pour corriger les imprécisions et éviter les amendes injustifiées. Elles varient selon le type de route et de radar :

  • 5 km/h de tolérance sur routes à 80 ou 90 km/h ;
  • 5 % sur autoroutes et voies rapides ;
  • tolérance élargie pour les radars mobiles.

Connaître ces marges permet de rouler plus détendu, sans perdre de vue l’essentiel : sur la route, mieux vaut lever le pied que le regretter.


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